(L'Equipe)

«Neymar Ciao», la presse brésilienne égratigne le Brésil après son élimination face à la Belgique

La presse brésilienne regrette l'élimination douloureuse de la Seleçao, battue par la Belgique samedi (1-2), tandis que la presse internationale se focalise davantage sur les performances décevantes de Neymar.

«Neymar Ciao», titrait vendredi le site du journal sportif Lance, après la défaite surprise du Brésil, «maté» (Globo) par la Belgique (1-2) en quarts de finale de la Coupe du monde. «Neymar Ciao», un écho au chant «Messi Ciao» que les supporters brésiliens reprenaient il y a à peine quelques jours après les mauvaises performances de leur grand rival, l'Argentine. Si l'Albiceleste a échoué en huitièmes, battue par la France (4-3), la Seleçao n'aura finalement guère fait mieux, malgré son statut d'ultra-favori de la compétition.

L'ensemble de la presse brésilienne revient sur cette «élimination douloureuse» en regrettant le «blackout» de la première mi-temps, nettement dominée par Eden Hazard et ses coéquipiers. «Le trio De Bruyne, Hazard et Lukaku a détruit la Seleçao en 45 minutes», souligne Globoesporte, rappelant que c'est la première fois sous les ordres du sélectionneur Tite que l'équipe prend plus d'un but lors d'une rencontre. «Face à une génération talentueuse, le Brésil n'a pas mal joué. Mais il est tombé sur un adversaire plus efficace. La Seleçao a raté plus que ce qu'elle ne pouvait et a été punie», poursuit-il.

Les notes de Brésil-Belgique

«L'humiliation a laissé place à la frustration»

Le quotidien généraliste Folha de Sao Paulo se montre lui bien plus évère. Il estime que le Brésil, «bloqué » par les Diables Rouges, «aurait pu subir une défaite bien plus sévère». «Cela commençait à ressembler au 7-1, score de la défaite honteuse contre l'Allemagne en demi-finale du Mondial-2014», poursuit-il, pointant lui aussi du doigt la faiblesse défensive des Brésiliens : «le trio Lukaku, Hazard et De Bruyne a fait ce qu'il a voulu de la défense brésilienne».

Quand Hazard éclipse Neymar
 
«Quatre ans après le 7-1, l'humiliation a laissé place à la frustration», soulignait de son côté Globo, moins accablant. «Quel Diable», titrait d'ailleurs le journal sportif, une expression qui signifie «quel dommage» en portugais, un clin d'oeil aux Diables Rouges belges.

Neymar, «le simulateur»

Après un Mondial globalement décevant, Neymar a été pointé du doigt, désigné comme le premier responsable de la défaite des siens. Si les journaux locaux sont pour le moment restés sobres à son sujet, arguant qu'il a essayé de faire des différences et fait ce qu'il fallait pour tenter d'éclairer le jeu de la Seleçao, les critiques ont déjà fusé dans la presse internationale, qui égratigne le Parisien.

«Neymal», titrait ainsi le journal espagnol Mundo Deportivo, tandis que le quotidien argentin Olé publiait, en une, une photo du Brésilien, barrée d'un «simulateur». «La star brésilienne a peu joué mais fait beaucoup de théâtre», développe-t-il, tandis qu'AS renchérit : «C'est un échec. Méconnaissable, il n'a pas répondu présent quand son équipe avait le plus besoin de lui». Marca est également intransigeant: «Neymar sort par la porte arrière après une année passée à douter.» Le quotidien mexicain Record of Mexico, lui, se fait un plaisir d'ordonner à Neymar «d'aller pleurer à la maison» !