Soccer Football - Champions League Quarter Final Second Leg - AS Roma vs FC Barcelona - Stadio Olimpico, Rome, Italy - April 10, 2018 Roma's Konstantinos Manolas celebrates scoring their third goal with team mates REUTERS/Tony Gentile TPX IMAGES OF THE DAY (Reuters)

Le debrief de la C1, version 2017-18

Il y a eu un but de légende, une romatada ou encore de la déception pour les clubs français... Cette saison de Ligue des champions vient de fermer ses portes. Et FF.fr vous livre ses héros et ses zéros dans son grand débrief.

On n'a rien pu critiquer du parcours du Real Madrid

Il y a certes eu des moments où la Maison Blanche a flanché, comme sur le but de Rabiot en huitième de finale, ou lorsque la Juventus menait 3-0 à Bernabeu en quart. Mais honnêtement, quelle maitrise globale de la part du Real Madrid cette saison en C1. D'autant que son parcours a été semé d'embuches dès la phase de groupes. Même si le club a été aidé par la rapide prise de conscience que la Liga allait lui échapper. Après s'être sortis d'un groupe relevé (avec Dortmund et Tottenham), les hommes de Zidane ont enchainé avec des qualifications face au PSG, la Juve puis le Bayern avant de triompher de Liverpool en finale. Au final, le club s'offre donc un titre mérité, éliminant les champions de France, d'Italie, d'Allemagne, et l'attaque la plus spectaculaire d'Europe cette saison. Un parcours qui force le respect, tout simplement.

On a vu Zidane rentrer dans la légende

C'est historique ! L'entraîneur du Real Madrid, Zinedine Zidane, est rentré samedi 26 mai, dans la légende du foot en remportant une nouvelle Ligue des champions. Surtout, le Français est devenu le premier technicien à remporter pour la troisième fois d'affilée la coupe aux grandes oreilles. Il vient ainsi logiquement rejoindre Carlo Ancelotti et Bob Paisley dans le cercle très fermé des coachs qui ont soulevé trois fois le trophée. Cette année, son coaching a encore fait des merveilles, comme en témoigne la finale face à Liverpool. L'entraîneur a en effet fait rentré Gareth Bale sur le terrain. Un coaching gagnant puisque l'on connait la suite... La magie Zidane au Real ne semble pas s'essouffler. Bien au contraire.

On s'est dit que le PSG aurait dû terminer 2e de sa poule

Au moment du tirage en août dernier, on n'était pas vraiment rassuré. Paris s'était retrouvé dans le groupe du Bayern Munich. On se rappelait alors l'édition passée et cette deuxième place derrière Arsenal en poules. Pour finalement tomber sur Barcelone dès les huitièmes. La suite, on la connaît. Mais cette fois, le PSG a fait le travail. Une large victoire au Parc des Princes face aux Bavarois suffisait à assurer la première place du groupe, malgré une défaite au retour. Puis, il faut dire que Paris nous a aussi impressionné en enquillant les buts contre le Celtic Glasgow ou Anderlecht. Et il y a eu ce tirage. Malchanceux, il faut le dire. Le Real Madrid, double tenant du titre et toujours aussi redoutable. Certes, il faut bien éliminer des gros morceaux pour remporter le trophée, mais jouer le Real en huitièmes n'était vraiment pas un cadeau. Surtout quand tu termines premier de ta poule. En parallèle, le Bayern était plus chanceux : Besiktas et le FC Séville pour chuter dans le dernier carré contre ce même Real. Comme quoi, la deuxième place n'aurait pas forcément été une mauvaise chose pour le PSG...

On a vécu un moment d'histoire avec le retourné de CR7

Cette action de la 64e minute du quart de finale aller entre Turin et Madrid et ce qui a suivi restera à jamais ancré dans les mémoires des amateurs de foot. Il y a d'abord eu cet envol du quintuple Ballon d'Or, Cristiano Ronaldo, dans le ciel de Turin. Un retournement acrobatique de toute beauté, qui venait crucifier Buffon, impuissant, et qui revêtait une importance considérable dans cette double-confrontation lorsqu'on connait la suite. Mais ce qui s'est passé ensuite nous a également laissé sans voix. Le public italien, qui venait de voir ses chances de qualification compromises, a préféré se lever et applaudir plutôt que de siffler le Portugais. Un moment rare et spontané qui démontre le fair-play du connaisseur public turinois. Et qui donne au final un moment magique pour la planète football. On en redemande tous les jours.

On a senti un vent de fraicheur grâce à Liverpool et Rome

La Ligue des champions est la plus grande compétition européenne entre clubs. Et à la fin, on retrouve très - trop ? - souvent les mêmes équipes dans le carré final. Si bien que cette édition 2017-18 nous a plutôt plu, par le vent de fraicheur qu'elle a amené. Bien sûr, tous les favoris n'ont pas failli à leur tâche. Real Madrid et Bayern Munich se sont par exemple défiés en demi-finale, et le premier nommé l'a emporté. Mais pour se qualifier dans l'autre demi-finale, Liverpool et la Roma ont cassé les codes préétablis pour dompter Manchester City et Barcelone en quarts de finale. Loin de la tête dans leurs Championnats respectifs, les deux écuries n'ont pourtant pas volé leur place parmi les quatre dernières équipes encore en lice en C1. Grâce à leur panache, elles pourraient inspirer d'autres clubs pour le futur. Et on aime ça.

On a eu de la peine pour la Juventus Turin

Parfois, une qualification pour le tour supérieur d'une compétition ne tient pas à grand-chose. Et ce, même lorsqu'une équipe a été balayée lors du match aller. C'est exactement ce qui est arrivé cette saison à la Juventus Turin, qui n'a finalement pas été si loin de se qualifier, ou en tout cas d'aller au moins en prolongations après un quart de finale retour excellement négocié. Face au Real Madrid, elle a fait preuve d'un courage et d'une abnégation qui ne nous étonnent plus vraiment. L'équipe avait même fait son retard (3-0 à l'aller pour Madrid) à l'heure de jeu, à Bernabeu. Mais c'était sans compter sur une dernière action du Real, qui offrait un penalty que Ronaldo ne pouvait louper. Un scénario qu'on qualifiera au moins de cruel, tant la Juve a montré qu'elle méritait de passer sur cette rencontre.

On a constaté que le concept de «remontada» se généralisait

Si le match entre Barcelone et Paris (6-1) a été le plus fou de 2017, on sait maintenant qu'il a pu inspirer quelques clubs européens. Et notamment l'AS Roma, qui nous a gratifié d'une folle soirée, le 10 avril dernier. Le but était certes, moins difficile à atteindre que les Catalans l'année dernière, mais qui aurait cru que les Italiens auraient pu remonter un retard de trois buts à Messi et compagnie ? C'est pourtant bien ce qui s'est passé, au terme d'une soirée romaine parfaite terminée en apothéose avec le but de la qualification de Manolas (82e). De quoi rendre folle la presse italienne, qui a habilement intitulé cet exploit «romatada». Avec une nouvelle remontée fantastique lors d'un match retour, on aurait bien envie que ce concept s'ancre dans le futur. Pour continuer à vivre de grandes émotions.

On est resté sur notre faim avec Monaco

Il est vrai que Monaco s'est fait dépouiller à l'inter-saison, en transférant Mendy, Silva, Bakayoko ou encore Mbappé pour de rondelettes sommes. Mais avec un recrutement cohérent, et un onze qui tenait toujours la route en début de saison, on en attendait forcément plus des hommes de Leonardo Jardim. Surtout dans un groupe homogène mais qui était plus qu'abordable. La Principauté n'a glané que deux points en six rencontres. Pris à revers chez eux à trois reprises, les Monégasques ont donc tristement quitté la scène européenne début décembre, soit l'opposé de leur campagne 2016-17 qui les avait emmenés jusqu'en demi-finale. Le parallèle avec la double-confrontation de Leipzig et Marseille n'a certes pas grand-chose à voir. Mais on constate avec cet exemple que Monaco était capable de mieux dans son groupe G.