Victime de crises de panique et d'anxiété, Gregory van der Wiel (ex-PSG) s'exprime sur sa santé mentale

Dépression, mal-être, anxiété, la santé mentale est encore un sujet tabou dans le football. Même si la parole tend à se libérer, très rares sont les joueurs qui s’ouvrent sur ce point. Gregory van der Wiel a pourtant brisé la glace, s’exprimant sur sa situation. Victime de crises de panique et d’anxiété depuis près d’un an, le Néerlandais partage son expérience dans un long témoignage sur son site Internet : «J’ai toujours mis mes émotions de côté, dévoile-t-il. Frustration, colère, tristesse, je n’y pensais pas et je me disais que ça passerait. Les dernières années de ma carrière n’ont pas été simple. Je n’était pas totalement heureux à Paris, j’ai connu des périodes difficiles à Istanbul et à Cagliari. Mais cela a empiré quand j’ai été forcé de quitter Toronto. Je me voyais jouer pendant longtemps là-bas. Cela m’a fait énormément de mal.»

Et Van der Wiel de poursuivre : «J’ai essayé de retrouver un nouveau club, mais, après des premières réponses positives, plus rien. Ma carrière a commencé à battre de l’aile. A ce moment, je continuais à m’accrocher et je ne réalisais pas vraiment ce qu’il se passait dans ma tête. Je ne savais pas de quoi demain serait fait. Me réveiller chaque matin sans réel objectif, ça me détruisait. Six mois plus tard, j’ai commencé à faire des crises de panique.»

Sans club depuis son départ de Toronto en 2019, l’ancien du PSG raconte également comment il s’est rendu compte de ses soucis : «Au début, je ne savais pas vraiment ce qu'il m’arrivait. Je pensais que je faisais un arrêt cardiaque, je suis donc allé faire une batterie de tests dans plusieurs hôpitaux. Mais tout fonctionnait parfaitement au niveau physiologique. Ce n’est qu’après cela que j’ai commencé à me concentrer sur ma santé mentale, et j’y travaille encore.» 
 

Depuis, le joueur de 32 ans va mieux. Il s’entraîne actuellement avec le club du RKC Waalwijk au Pays-Bas en attendant d’y signer un contrat. «Je vais beaucoup mieux maintenant. L’amour du football est toujours présent et je travaille dur pour pouvoir rejouer. Je voulais vous partager mon histoire parce que cela fait partie de ma vie. Peu importe qui on est, cela peut arriver à tout le monde. Cela n’a pas été simple pour moi mais je suis très impatient pour la suite de ma carrière.» En espérant que l’on retrouve au plus vite Grégory van der Wiel sur les terrains.