Transferts : Rennes fait son bilan de son mercato

Rennes a présenté ce mardi matin trois de ses quatre dernières recrues, Alfred Gomis, Dalbert et Daniele Rugani. Et a fait le bilan de son riche mercato, le premier de l'ère Holveck-Maurice-Stéphan.

En présence de son entraîneur Julien Stéphan, de son président Nicolas Holveck et de son directeur technique Florian Maurice, Rennes a présenté ce mardi matin trois de ses quatre dernières recrues, Alfred Gomis, Dalbert et Daniele Rugani, à l'issue d'un mercato qui porte la signature de Maurice. Seul Jérémy Doku manquait à l'appel puisqu'il a rejoint la sélection belge. La dernière sensation du mercato rennais sera de retour le 15 octobre, après Islande-Belgique (le 14) et à la veille du déplacement à Dijon (le 16).

Successeur de son compatriote Édouard Mendy, l'ex-gardien de Dijon Alfred Gomis « s'est détaché comme option prioritaire », a souligné l'état-major rennais, qui s'est concerté avec le coach des gardiens, Olivier Sorin. Julien Stéphan a mis en avant « l'expérience » d'un gardien passé par la Série A (Torino, Crotone, SPAL...), « ses qualités dans le domaine aérien et sur sa ligne, sa grosse personnalité et son leadership ».

Prêté par la Juventus Turin, l'Italien Daniele Rugani, « qui a quelques bases du français étudié à l'école » (Stéphan), a souligné son désir « de nouveau défi » et la volonté « de se sentir important ». Il a été convaincu par Stéphan et Maurice, mais aussi par Gianluigi Buffon et Adrien Rabiot. Maurice a indiqué qu'il le suivait « depuis très longtemps », qu'il avait « alerté aussi sur son profil (quand il était) à Lyon ».

« On peut enfin avoir une visibilité claire sur les joueurs et les profils à disposition »

Julien Stéphan, l'entraîneur rennais, satisfait de voir le mercato terminé

« On a vraiment insisté sur l'état d'esprit des joueurs qui nous ont rejoints », a ajouté Holveck, qui a aussi présenté le latéral gauche Dalbert « comme une recrue de choix », lui qui sort d'une saison « à huit passes décisives en 31 matches à la Fiorentina », où l'ancien Niçois était prêté par l'Inter Milan. « Il a des qualités de contre-attaquant, de centres et un gros volume, décrivait Stéphan, heureux que le mercato soit terminé. On peut enfin avoir une visibilité claire sur les joueurs et les profils à disposition. »

Doku est arrivé, mais Raphinha est parti au final à Leeds. Pas pour moins cher que son prix d'achat il y a un an (20 M€ plus 4 de bonus), selon Holveck : « Sur le prix, vu l'accessibilité des bonus, on finira avec une plus-value. Et on garde un pourcentage. » Le Brésilien voulait partir, Rennes ne l'a pas bloqué. « Conserver un joueur contre son gré, on a cette expérience, ce n'est pas forcément une bonne idée », a poursuivi Holveck.

On a essayé de faire un effectif homogène, équilibré. Je pense qu'aujourd'hui, c'est un mercato qui est réussi »

Florian Maurice, le directeur technique rennais

Le président rennais a listé au final « 17 sorties de joueurs, six transférés définitivement et onze en prêt, pour sept joueurs qui nous ont rejoints. C'est un mercato avec beaucoup de mouvements et en plus du mouvement interne, avec des prolongations importantes effectuées ». Maurice lui a emboîté le pas : « On a essayé de faire un effectif homogène, équilibré. Je pense qu'aujourd'hui, c'est un mercato qui est réussi. Après, ce sont les résultats qui nous le prouveront, mais on a énormément échangé et on estime avoir fait un mercato cohérent, tout en gardant nos forces vives et en prolongeant certains joueurs de l'effectif de la saison passée. N'oubliions qu'on intègre petit à petit, voire même beaucoup, les joueurs issus de la formation, ça, c'est aussi le projet, on s'y tient, on est phase là-dessus. »

Stéphan a donc de la matière : « On doit maintenant intégrer au mieux ces joueurs qui arrivent, continuer à valoriser les jeunes à potentiel, garder à l'esprit que le collectif est toujours plus fort que tout et construire l'équipe en conséquence, avec des joueurs qui débuteront les matches ou qui les finiront, et avec ce calendrier infernal, maintenir tout le monde sous pression, car on aura besoin de fraîcheur en permanence. »

Au bilan, Rennes aura été le club français qui a le plus dépensé sur ce mercato, avec près de 80 M€ investis et un peu plus de 50 M€ de ventes. « La balance est d'une vingtaine de millions, calcule Holveck. On a acheté beaucoup, on a aussi vendu. L'actionnaire a aussi assumé le risque Covid, qui est loin d'être neutre, donc on a pu avancer grâce à son soutien et ne pas prendre en compte la perte de recettes sur la billetterie et les hospitalités, soit entre 10 et 15 M€. C'est un luxe, on a pu se permettre ce mercato avec cet avantage-là. »