nkoulou (nicolas) (L'Equipe)

Top 5 des Africains de Ligue 1

Chaque lundi, Francefootball.fr vous présente son top 5 des Africains ayant brillé en L1. Cette semaine, le Niçois Seri est une nouvelle fois à l'honneur, aux côtés des Camerounais Zoua Nkoulou et Moukandjo. Et apparition de l'inoxydable Soul Camara.

Jean-Michael Seri (Nice/Côte d'Ivoire)

Chacune de ses apparitions est un délice pour ceux qui suivent les Aiglons niçois cette saison. Inamovible titulaire de l’entrejeu bâti par Claude Puel, le petit numéro 6 ne semble pas connaître la moindre défaillance. A peine de retour de sélection ivoirienne où il a brillé contre le Liberia (1-0, 3-0, un but au retour), le récupérateur venu cet été de Paços de Ferreira (POR) a de nouveau fait parler sa science du jeu collectif et son placement. C’est lui qui, d’une fine passe dans les pieds, a offert à Valère Germain le premier but de la victoire contre Lyon (3-0), sa troisième passe décisive cette saison. Sous contrat jusqu’en 2019, Nice aura bien du mal à conserver cet élément qui, en l’espace de quatre mois, affole désormais la Premier League anglaise, après avoir séduit le Portugal et la L1…
 

Benjamin Moukandjo (Lorient/Cameroun)

Ca y est, c’est fait : en réduisant samedi après-midi, de la tête, la marque pour Lorient qui accueillait le PSG au Moustoir (1-2), l’attaquant camerounais a atteint la barre symbolique des 10 buts, ce qui ne lui était jamais arrivé en pro. Voilà qui fait de ce joueur travailleur et sans histoire le meilleur réalisateur actuel de Ligue 1. Lorient, évidemment, se réjouit chaque semaine de compter dans ses rangs le successeur rêvé de Vincent Aboubakar et Jordan Ayew, deux gâchettes ayant bien réussi chez les Merlus avant de s’expatrier. Pas mal pour quelqu’un qui ne compte que quatre saisons pleines en L1 et qu’on avait vu souvent très à l’aise par le passé dans un couloir. Benjamin prouve aujourd’hui qu’il excelle dans un autre registre, plus axial et plus chasseur de buts. Espérons que sa soudaine notoriété médiatique – il était hier l’invité du Canal Football Club - ne le perturbera pas dans sa progression.

Jacques Zoua (Gazélec Ajaccio/Cameroun)

C’est vrai, le grand attaquant camerounais –par la taille- a principalement transformé un penalty pour le Gazélec mais c’était à un moment important puisque Bastia menait depuis un petit quart d’heure. Après ce but, l’ancien joueur de Bâle et de Hambourg, formé au Cotonsport de Garoua comme un certain Vincent Aboubakar (Porto) a continué de peser sur la défense bastiaise, par ses déplacements. Impliqué sur trois des cinq derniers buts de son club –deux buts, une passe décisive – il confirme en tout cas la pertinence du Gaz’ d’être allé le recruter après une saison en prêt plutôt réussie en Turquie au Kayseri Erciyesspor (8 buts). A lui désormais de confirmer cette belle promesse en continuant d’être décisif pour le promu insulaire. Sur ce qu’il démontre depuis quelques matches, l’espoir est permis.

Souleymane Camara (Montpellier/Sénégal)

Doublure du Malien Mustapha Yatabaré dans le onze montpelliérain qui défiait Reims (3-1), le vétéran sénégalais (33 ans) a prouvé que l’âge n’avait pas trop de prise sur son sens du but. Entré à l’heure de jeu pour soulager son jeune coéquipier qui avait égalisé, Souley a immédiatement donné l’avantage aux siens neuf minutes plus tard. Rolland Courbis, qui sait comment «cornaquer» ses joueurs, a fait entrer l’ancien international sénégalais au meilleur moment. Comme souvent d’ailleurs : c’est la vingtième fois que Camara trouve le chemin des sifflets en qualité de «super sub». Mais la première en L1 cette saison. De l’art et de la manière de bonifier un temps de jeu qui reste limité.

Nicolas Nkoulou (Marseille/Cameroun)

On sentait qu’il n’en était plus très loin, et il a encore fait un grand pas dans ce sens hier. Face à Saint-Etienne, le défenseur axial camerounais a confirmé qu’il revenait à son tout meilleur niveau, ce qui est en soi une nouvelle rassurante pour lui comme pour l’OM. Sobre et décisif dans ses interventions, serein et appliqué dans ses relances, il a su régulièrement mettre fin aux approches stéphanoises en les anticipant. Sa prestation a également permis d’«équilibrer» son binôme avec le Néerlandais Karim Rekik parfois maladroit et globalement moyen à Geoffroy-Guichard. 

FRANK SIMON
@frank_simon