Toni Kroos lors de Real Madrid-PSG (2-2), le 26 novembre. (Benjamin Cremel /L'Équipe)

Toni Kroos, la dissonance sur la baisse des salaires au Real Madrid

Juste avant que le Real n'annonce une baisse des salaires, le joueur allemand avait exprimé son désaccord. Il est depuis revenu sur ses propos.

Le Barça apparaissait comme l'exemple à ne pas suivre. Pas question pour le Real que la délicate question de la baisse des salaires des joueurs donne lieu, comme chez son éternel rival, à des passes d'armes publiques avec déclarations institutionnelles et répliques sous forme de communiqué. Tout devait se dérouler dans le calme et la discrétion. Et c'est ainsi qu'il y a tout juste une semaine, Florentino Pérez, le président, et José Angel Sanchez, le directeur général, ont pris contact avec Sergio Ramos, le capitaine de l'équipe de football, et Felipe Reyes, celui de l'équipe de basket, qui devaient ensuite en référer et en discuter avec leurs partenaires respectifs.

Globalement, tout s'est bien passé et si, pour ce qui est du foot, certains préféraient une baisse de 5 % des émoluments, selon le journal Marca, des poids lourds comme Zinédine Zidane, Karim Benzema ou Luka Modric ont poussé leurs coéquipiers à accepter sans négocier une baisse de 10 % (qui sera de 20 % si la saison de Liga ne se termine pas) et, ainsi, préserver l'emploi des 450 travailleurs du club. La seule dissonance est venue de Toni Kroos qui, mardi, dans une interview à un podcast allemand, SWR Sport, avait déclaré qu'« une baisse de salaire est comme un don en vain ou pour le club » et qu'il préférait que chacun touche son salaire complet et donne de son côté à qui en avait besoin.

Agacé par des choix de Zidane en février

Des mots jugés pour le moins maladroits, voire indécents, en Espagne et au sein même du Real. Mercredi, les responsables merengues annonçaient l'accord global, qui touche aussi les directeurs et autres cadres supérieurs à gros salaires. Une mesure qui va dans un premier temps permettre une économie de 50 M€ et donc éviter tout licenciement et même tout chômage partiel.

Montré du doigt, Kroos a été contraint de faire du rétropédalage et de publier, jeudi, un message sur les réseaux sociaux : « Il est possible que mes propos n'aient pas été bien traduits ou que certains n'aient pas voulu comprendre. Si nous pouvons aider les travailleurs et d'autres secteurs du club, je trouve logique de renoncer à une partie de notre salaire. »

Une manière d'apaiser un peu le trouble suscité par un joueur qui a montré, à plusieurs reprises cette saison, un certain agacement, notamment par rapport aux choix de Zidane. Comme celui de le faire sortir à la mi-temps lors du derby contre l'Atlético (1-0, le 1er février) ou de ne pas l'aligner face à Manchester City en huitièmes de finale aller de C1 (1-2, le 26 février).