Thierry Laurey compte notamment sur Adrien Thomasson (à gauche) et Lebo Mothiba pour marquer enfin en déplacement cette saison en L 1. (S. Boué/L'Équipe)

Strasbourg : le retour aux sources tactique

Depuis trois matches, Thierry Laurey, l'entraîneur de Strasbourg, a remis au goût du jour le 4-4-2 en losange privilégié en 2017-2018, lors du retour du Racing en Ligue 1. Avec succès, même s'il reste à débloquer le compteur à l'extérieur. Ce samedi, à Amiens (20 heures) ?

Est-ce le souvenir mitigé de 2017-2018, où il avait le plus souvent disposé son équipe en 4-4-2 avec un milieu en losange, pour finalement arracher le maintien lors de l'avant-dernière journée contre Lyon (3-2, le 12 mai 2018) avec un... 3-5-2 (ou 5-3-2) ? En tout cas, Thierry Laurey, l'entraîneur du Racing, qui a privilégié en 2018-2019 un système à trois défenseurs centraux ayant donné satisfaction (onzième place en L 1 et victoire en Coupe de la Ligue) et l'avait conservé cette saison, a (trop ?) longtemps hésité à y revenir.

Même la seconde période du 20 septembre contre Nantes, où le passage du 5-3-2 au 4-4-2 en losange avait eu une influence considérable sur le renversement réussi par le Racing (mené 0-1, il avait gagné 2-1), ne l'a pas fait basculer immédiatement. Mais les signes d'essoufflement du 5-3-2, qui s'étaient multipliés avant ce succès, se sont confirmés ensuite, en particulier sur le plan offensif.

« On a davantage de poids et de variété offensivement »

Adrien Thomasson, milieu strasbourgeois

Alors le technicien alsacien a fini par réinstaller durablement le 4-4-2 en losange, sur les trois dernières rencontres, devant Nice (1-0), à Angers (0-1) et contre Nîmes (4-1). Cela a redonné un véritable souffle à son équipe, car même si elle n'a toujours pas marqué le moindre but en six déplacements cette saison en L1, elle a ainsi inscrit cinq buts en trois journées (1,66 de moyenne) contre six sur les dix premières (0,6). En incluant ceux face au FCN, cela fait donc sept buts sur onze inscrits dans ce dispositif (64 %) !

« Bien sûr, on est alors plus exposés défensivement. Mais on a davantage de poids et de variété offensivement », explique Adrien Thomasson (25 ans, 3 buts, 1 passe décisive cette saison), qui y joue un rôle fondamental, celui de meneur de jeu. « Je prends bien sûr pas mal de plaisir dans ce système, où j'ai beaucoup de solutions autour de moi. On l'a énormément travaillé à l'entraînement et à la vidéo. Le coach insiste sur le fait de rester bien en bloc à la perte du ballon et de coordonner au mieux nos déplacements quand on l'a. »

Les Strasbourgeois ayant enfin digéré, sur le plan physique, leur été surchargé (par six matches de tours préliminaires de Ligue Europa), la clé est avant tout technique selon l'exigeant et perfectionniste Adrien Thomasson : « Quel que soit le système, les qualités de nos joueurs correspondant bien aux deux et c'est très important de pouvoir passer de l'un à l'autre rapidement en cours de match et dans n'importe quel sens, on doit retrouver de manière durable de la justesse technique et de l'application, en particulier à l'extérieur. »