Richard Socrier. (L'Equipe)

Socrier : «Je suis revenu chez moi»

A 35 ans, et avec notamment une expérience de dix saisons en Ligue 2 (240 matches, 59 buts), Richard Socrier s'est engagé lundi pour une saison en faveur du Paris FC. Un retour aux sources pour le natif de la capitale, qui avait effectué une partie de sa formation au PFC, mais un choix autant sportif que familial. Ne lui parlez surtout pas de préretraite...

«Richard, après avoir connu Bourg-Péronnas, Laval, Cherbourg, Metz, Châteauroux, Brest, Ajaccio et Angers, vous voilà de retour à la maison, à Paris…
Voilà c’est ça (rires). Après mes années de ‘’globe-trotter’’, je reviens à la source. Je suis né à Paris, j’ai joué à Charenton-le-Pont (Val-de-Marne) jusqu’à mes 15 ans, et j’avais donc déjà joué au PFC de 17 à 20 ans. Je suis revenu chez moi…
 
Comment se sont noués les contacts ?
Ça s’est fait naturellement. Le club m’a contacté très tôt dans le mercato, et j’ai pris le projet en compte parce que forcément, c’était Paris, ma région… J’ai réfléchi un peu à tout, et ils m’ont recontacté dernièrement et on est tombé d’accord. J’ai signé pour un an et je suis très content d’y être.

Pas d’amertume de redescendre d’un échelon après la fin de votre contrat à Angers ?
Non, parce qu’à un moment donné, j’arrive à un âge où il faut tout prendre en compte. Ça devient compliqué d’être trentenaire en Ligue 2. J’arrivais à la fin d’une aventure à Angers, que j’ai quitté en bons termes, je voulais repartir sur quelque chose de neuf, parce que j’aime les projets et les clubs ambitieux. Et tout était réuni ici.
 
Donc le Paris FC vise la montée dès cette saison ?
A Paris, tout le monde veut être le dauphin du PSG, exister aussi. Le PFC a cette ambition-là, parce qu’il y a un vivier de footballeurs impressionnant dans la région. Le club veut s’inscrire là-dedans, être un club pro formateur à Paris. J’ai envie de participer à ce projet.

Qu’est ce qui domine, la notion de plaisir, de retour aux sources, ou l’esprit de compétition ?
Je suis un compétiteur, on ne fait pas ce métier pour se dire qu’on se fait plaisir. Sinon je ne me prendrais pas la tête, j’irais jouer avec mes potes le week-end… Là je suis dans un monde semi-pro, le National, dans un club qui veut viser le plus haut possible. Si je n’avais plus d’ambition, j’aurais raccroché à 30 ans.
 
Il y a en plus une belle rivalité sportive qui se met en place avec le Red Star…
C’est bien ! Ça fait parler de la région. Une ville comme Paris, avec autant de joueurs potentiels et qui n’a qu’un seul club dans l’élite, c’est trop peu. Je ne dis pas qu’il y a de la place pour trois ou quatre clubs, mais au moins pour deux…»
 
Propos recueillis par Cédric CHAPUIS (@cedchapuis)

«Je voulais repartir sur quelque chose de neuf, parce que j'aime les projets et les clubs ambitieux. Et tout était réuni ici»

«Si je n'avais plus d'ambition, j'aurais raccroché à 30 ans»

A lire cette semaine dans France Football, « Deux Paris ambitieux », l'éclairage sur les deux clubs de la capitale présents en National cette saison, le Paris FC et le Red Star.