La leçon : Marseille était trop fort
Ils n’ont jamais vraiment été inquiétés. Ou si peu. Face à une faible opposition côté Nîmes, l’Olympique de Marseille a une fois de plus montré qu’il était imprenable hors de ses bases. Invaincus à l’extérieur en Ligue 1 depuis octobre 2019 et la vilaine claque prise au Parc des Princes à l’époque (4-0), les Phocéens enchaînent une cinquième victoire consécutive en L1 et continuent de mettre la pression sur le Paris Saint-Germain. L’OM est dans les temps. Dès le début de la rencontre, Jordan Amavi mettait un tampon à Zinédine Fehrat. Jaune direct. A l’image d’un OM qui avait décidé d’appuyer sur l’accélérateur d’emblée. Sur une superbe feinte de frappe du pied droit, Dimitri Payet éliminait deux défenseurs du Nîmes Olympique. D’une frappe sèche du gauche, le Réunionnais chauffait les gants de Baptiste Reynet (12e). Deux minutes plus tard, Duje Caleta-Car faisait le mauvais choix sur un coup de tête bien trop faiblard alors que Pipa Benedetto était seul dans l’axe (14e). Acculés et peu entreprenants dans le jeu, les Crocos se rebiffaient pour leur seule et unique occasion chaude de la rencontre… D’un coup franc parfaitement botté du gauche, Niclas Eliasson trouvait la barre de Steve Mandanda (17e). Rideau sur la performance XXS de Nîmois bien trop timorés et qui vont batailler dur pour sauver leur peau en Ligue 1 s’ils continuent comme ça… Côté phocéen, Michaël Cuisance tentait une belle volée de l’extérieur du pied gauche. Juste à côté (27e). Le premier acte se terminait dans la tension entre un Loïck Landre chauffé à blanc et un Alvaro toujours dans les bons coups.
Au sortir du vestiaire, Marseille monopolisait le cuir dans son 4-4-2 qui fonctionnait bien sur la pelouse des Costières. Agressivité sur le porteur du ballon adverse, coulissements optimums en défense, ne manquait plus que la finition pour terminer le travail de sape. L’OM ne cogitera pas longtemps. Sur un amour d’ouverture d’Alvaro, Dario Benedetto s’amenait la balle d’un contrôle de la poitrine orientée. Seul face à Reynet, l’ancien de Boca Juniors piquait astucieusement au-dessus du portier gardois (57e, 0-1). Le plus dur était fait. Peu inquiétés, les hommes de Villas-Boas se contentaient de faire tourner tranquillement et au moment où les Nîmois commençaient enfin à sortir le nez de l’eau, Andrés Cubas prenait deux cartons jaunes en peu de temps (74e et 77e). Rouge pour le Paraguayen et fin de la rencontre officieusement. Déjà patraque, Nîmes ne se relèvera pas et ce sera Valère Germain tout juste entré en jeu qui portera l’estocade finale sur un service de Morgan Sanson (84e, 0-2). Les comptes de l’OM sont bons. Cinquième victoire consécutive en Championnat, une deuxième place provisoire et une sérénité rarement vue depuis le début de l’opus 2020-21.
Le gagnant : Alvaro en balade
Il n’a pas eu à forcer l’Espagnol. Solide dans ses interventions aériennes, Alvaro Gonzalez a régné en maître dans la défense olympienne. Si ses nerfs lui ont une fois de plus porté préjudice sur un carton jaune un peu stupide, l’ancien de Villarreal a toujours été juste dans ses duels. Cerise sur le gâteau son ouverture pour le but de but de Dario Benedetto vient lui offrir une passe décisive ciselée. Costaud de bout en bout.
Le perdant : Willy Delajod a loupé son match
Mis à part Zinédine Fehrat, volontaire et trop esseulé, il n’y a pas un Nîmois à sortir de cette rencontre qu’ils ont regardé passer passivement. Le perdant de la soirée sera donc l’homme en noir, Willy Delajod. L’arbitre du soir a totalement haché la première période avec ses coups de sifflet répétitifs et agaçants. Il n’a su éteindre la tension qui est vivement montée juste avant la mi-temps et même dans les couloirs des Costières. M. Delajod aurait dû exclure Jordan Amavi sur une intervention maladroite qui lui aurait valu un deuxième jaune. Compréhensible que les Nîmois se soient sentis lésés quelques minutes plus tard sur les deux jaunes de Cubas. Une soirée à oublier pour lui.
J.T.
Retrouvez toute l'actualité de la Ligue 1 sur francefootball.fr
