Soccer Football - Africa Cup of Nations 2019 - Group B - Guinea v Madagascar - Alexandria Stadium, Alexandria, Egypt - June 22, 2019 Guinea's Ibrahima Traore in action with Madagascar's Romain Metanire REUTERS/Mohamed Abd El Ghany (Reuters)

Romain Métanire (Madagascar) : «On est contents du moment qu'on vit»

Un rêve éveillé. C'est ce que vit Madagascar dans cette première CAN. Après le superbe résultat obtenu face à la Guinée (2-2), les Malgaches espèrent poursuivre sur leur lancée face au Burundi ce mercredi. Romain Métanire, joueur de Minnesota et ancien de Reims et Metz, raconte l'ambiance sur place.

«Quel a été votre sentiment quand, samedi dernier, face à la Guinée, l’arbitre de la rencontre a mis fin à la rencontre, synonyme de nul et d’un point pour le premier match de Coupe d’Afrique des nations de l’histoire de Madagascar ?
On était plutôt contents de la partie. Avec tout de même un petit regret car on leur donne un but facilement. Le match aurait pu avoir une tout autre tournure, mais on était contents de cette apparition en phase finale et du déroulement de la partie. On a fait jeu égal avec la Guinée (2-2). C’est un gros point positif. Ça nous donne de la confiance, de l’envie, du courage pour les matches à venir.

Racontez-nous l’hymne, le premier de Madagascar…
Il y avait beaucoup de fierté. C’est quelque chose que le peuple malgache attendait depuis tellement longtemps… On était très fier et très ému pendant l’hymne. C’est dur de décrire la sensation qu’on a à ce moment.

Prendre un nul était-il inespéré ?
Je ne dirais pas inespéré parce qu’entre nous, on connaît nos qualités, on sait qu’on est capables de faire des choses très intéressantes et on savait qu’on avait un coup à faire dans ce match.

Avez-vous eu des retours des Malgaches ?
Oui, on a eu des retours positifs, tout le monde était contentsdu résultat. Tout le monde était déjà très ému du fait qu’on soit qualifié pour une phase finale de CAN. La fierté était déjà là. Maintenant, à nous de rester très concentrés et d’être prêts pour le Burundi.

Que vous a dit Nicolas Dupuis, votre sélectionneur ?
Qu’on a fait un premier match intéressant. Mais aussi que le Burundi ne va pas être une rencontre facile et qu’il faudra être très concentré, ne pas la prendre à la légère. Il faut attaquer le match sereinement, c’est ce qui fait notre force. Tout donner contre cette équipe pour obtenir un résultat positif pour qu’on avance dans cette compétition

Rêve-t-on déjà d’une qualification en huitièmes de finale ?
Oui, bien sûr. Dans nos têtes, on a entamé cette compétition en voulant se qualifier. On est tous très ambitieux. Mais il faut rester les pieds sur terre, être conscients de nos qualités et c’est comme ça qu’on va réussir à faire un bon résultat contre le Burundi. On a un groupe de bons vivants, on s’entend tous très bien. Avec des joueurs très marrants, qui détendent un peu l’atmosphère comme Thomas Fontaine et Anicet Abel. Des personnes qui tirent le groupe vers le haut, tout comme Jérémy Morel et Faneva Andriatsima qui n’hésitent pas à nous mettre dans le bon sens. On est contents du moment qu’on vit. On le vit à fond. C’est quelque chose d’unique. C’est très beau. On veut que ça dure. On n’oublie pas que notre tâche première est de gagner des matches et de faire honneur à la nation malgache. Et tout le monde se réunit derrière une équipe, c’est ça qui est beau.

«Dans nos têtes, on a entamé cette compétition en voulant se qualifier. On est tous très ambitieux.»

«Je suis très fier de ce que j'ai accompli»

La chaleur fait parler pendant cette CAN. Comment la gérez-vous ?
Par moment, il fait vraiment très chaud. On le ressent quand même sur le terrain. Ça joue un peu sur les efforts. Une fois qu’on est concentré, dans le match, personnellement je n’y pense plus trop et j’en fais abstraction.

Parlons-nous de votre club de Minnesota aux États-Unis : il y a quelques jours, on a appris que vous ferez partie, aux côtés des Ibrahimovic et Rooney, de l’équipe all-star de MLS qui va affronter l’Atlético Madrid le 31 juillet. Signe que tout va bien pour vous ?
J’ai appris ça par les dirigeants de mon équipe. Je suis très content, très fier. C’est un Championnat que je voulais rejoindre. J’en avais parlé avec mes agents. Il y a eu cette possibilité, je n’ai pas hésité une seule seconde. Ça prouve que je me sens bien. J’ai trouvé un Championnat qui me correspond. C’est très gratifiant. Je suis très fier de ce que j’ai accompli. J’espère continuer sur cette voie. Je recherchais quelque chose de différent, pour connaître l’étranger. Je m’y retrouve très bien. Je partage beaucoup de bons moments avec les personnes rencontrées dans mon club. Ma famille s’y plaît aussi.»

Timothé Crépin