BRUSSELS, BELGIUM - SEPTEMBER 08: Jeremy Doku of Belgium in action during the UEFA Nations League Group stage match (League A, Group 2) between Belgium and Iceland on September 08, 2020 in Brussels, Belgium. (Photo by Frank Abbeloos/Isosport) *** Local Caption *** (Frank Abbeloos/ISOSPORT/PRESSE/PRESSE SPORTS)

Qui est Jérémy Doku, la nouvelle recrue du Stade Rennais ?

Recrue la plus chère de l'histoire du Stade Rennais, Jérémy Doku débarque en provenance d'Anderlecht. Entre son modèle Eden Hazard, sa précocité et Liverpool, FF fait les présentations avec la pépite belge de 18 ans. A découvrir aussi : le témoignage de l'un de ses formateurs.

Un talent précoce
Annoncé depuis longtemps comme une future star du football belge, Jérémy Doku a effectué très tôt ses débuts en professionnel. C’était lors d’une défaite d’Anderlecht face à Saint-Trond le 25 novembre 2018 (2-4). Il était alors âgé de 16 ans et 182 jours. Sur le banc au coup d’envoi, il était entré à la 78e, en remplacement de l’autre pépite du club, Yari Verschaeren. 
 
Klopp et Liverpool le voulaient en 2018…
En 2018, et alors qu’il n’a que 15 ans, Jérémy Doku est convié par Jürgen Klopp et Liverpool à venir s’entraîner avec les équipes de jeunes du club. Accueilli par Steven Gerrard, entraineur des moins de 19 ans à l’époque et sous le charme du joueur, le Belge et sa famille resteront le temps d’un essai sur les bords de la Mersey. Voyant en lui le potentiel successeur de Sadio Mané, les Reds tenteront de l’enrouler, en vain…
 
...mais il est resté à Anderlecht sur les conseils de Romelu Lukaku
Alors que ses parents l’encourageaient à accepter la proposition de Liverpool, Doku a longtemps hésité avant de faire un choix quant à son avenir. Très médiatisée, la décision de la jeune pépite était alors devenue une affaire nationale. Lui aussi formé chez les Violets, Romelu Lukaku avait pris la parole pour tenter de convaincre son compatriote de poursuivre l’aventure. Mission réussie puisque l’ailier signera son premier contrat professionnel avec Anderlecht à l’été 2018, préférant s’assurer un temps de jeu plus conséquent en Belgique.

Il a la double nationalité ghanéenne
Né en Belgique, Jérémy Doku possède également la nationalité ghanéenne via ses parents. Ces derniers ont en effet émigré du Ghana dans les années 90. Courtisé par le pays africain pour représenter la sélection des Black Stars, le jeune joueur a décliné l’offre, préférant continuer à jouer pour les Diables Rouges, avec qui il évolue depuis les U15.
 
Déjà international belge
Jérémy Doku a beau avoir seulement 18 ans, il est déjà un international belge. Le nouveau joueur de Rennes a connu le bonheur d’honorer sa première sélection avec les Diables Rouges le 5 septembre dernier. Convoqué par Roberto Martinez à sa plus grande surprise, l’ailier est entré en jeu pour deux minutes face au Danemark. Titulaire trois jours plus tard, il inscrivait son premier but chez les grands face à l’Islande (victoire 5-1).

Fan d’Eden Hazard
Lors de ce rassemblement avec la sélection belge en septembre, Jérémy Doku a eu le privilège de côtoyer un de ses modèles dans le football, en la personne de Eden Hazard. «Quand je regardais le foot à la télé, j’aimais beaucoup l'observer et ce sera spécial pour moi de le retrouver ici, chez les Diables Rouges. Je vais être attentif à lui durant les entraînements, voir comment il joue, comment il fait les choses», déclarait-il en conférence de presse le 3 septembre dernier.
 
Il a conquis Samir Nasri
Coéquipier de Jérémy Doku lors de son passage à Anderlecht la saison dernière, Samir Nasri n’est pas resté insensible au talent du jeune ailier belge, comme il l’a confié dans les colonnes de Ouest-France«Je pense que c’est un futur crack, il a des qualités de dingue en un contre un, de grandes qualités d’explosivité et de dribbles aussi. Son petit problème, c’était qu’il lui manquait un peu de cardio et aussi de finition, mais il a gommé cela depuis le début de cette saison. Il peut prétendre au top 20 mondial.»
 
Un ailier percutant
Souvent comparé à Eden Hazard, Jérémy Doku a un style similaire à celui de son aîné. Ailier de formation, il aime provoquer, dribbler et se jouer de son adversaire direct en un contre un. Pouvant évoluer des deux côtés du terrain, le droitier apparait pourtant beaucoup plus athlétique que le joueur du Real Madrid. Plutôt fin techniquement, l’ancien d’Anderlecht possède de grandes qualités de puissance et d’accélération.

Un début de saison canon
Titulaire indiscutable depuis le début de saison 2020-21 sous les ordres de Vincent Kompany, Jérémy Doku s’est montré à son avantage. En l’espace de sept matches, l’ailier belge a été décisif à six reprises (2 buts, 4 passes décisives). Soit autant que lors de toute la saison 2018-19, où il avait disputé 21 rencontres, pour 3 buts et 3 passes décisives.

L'avis de Stéphane Stassin, l'un de ses formateurs à Anderlecht

Son sens du dribble : «Le Championnat belge était devenu trop facile pour lui»
«Sa grande force, c’est le un contre un. A Anderlecht, on a formé beaucoup de bons joueurs mais c’est le meilleur dribbleur que l’on ait vu. Dès fois, il faisait même preuve d’arrogance en catégories jeunes. Il éliminait un, deux joueurs, puis au lieu d’aller au but, il mettait le pied sur le ballon pour attendre ses adversaires et refaire la même chose. C’était son pêché mignon, mais qu’est-ce qu’il était dur à coacher ! Cette caractéristique, il l’avait perdue en arrivant en pro. Il se montrait sérieux, appliqué. Mais depuis le début de cette saison, il a commencé à redevenir un peu arrogant. Le Championnat belge était devenu trop facile pour lui.»
 
Sa marge de progression : «Rennes, c’est parfait pour lui»
Son gros point faible, c’était le dernier geste. A un moment, on a eu peur pour lui parce que ça n’évoluait pas. Il faisait toujours la différence grâce à sa qualité de dribbles mais il manquait son centre ou son face-à-face. On a bien travaillé sur ce point et on voit qu’il s’améliore. Cette saison, il a été plus décisif. Mais il doit encore travailler. Son départ, on s’y attendait depuis longtemps. On savait qu’il allait rejoindre un plus grand club. Rennes, c’est parfait pour lui. Cela lui offre une occasion de progresser et de jouer la Ligue des champions. A mon avis, il n’y restera pas longtemps.»
 
Son caractère : «Il ne va pas faire des grands discours»
«C’est quelqu’un de très renfermé. Ce n’est pas lui qui va faire des grands discours avant les matches. Il est droit, mais il a horreur de l’injustice. A l’entraînement par exemple, quand on se trompait sur le résultat d’un jeu, ça ne lui plaisait vraiment pas et il le montrait. C’était étonnant pour quelqu’un de réservé. Même chose en match, quand un joueur l’insultait, ça le touchait et il réagissait. Mais sinon, c’est quelqu’un de très bien et de facile à vivre au quotidien.»