navas (keylor) marquinhos florenzi (alessandro) (P.Lahalle/L'Equipe)

PSG - FC Barcelone : Navas, rempart d'exception

Anesthésié et auteur d'une prestation aux antipodes du match aller, le PSG a pu compter sur son gardien pour s'éviter un nouveau traumatisme européen. Sur sa ligne, le Costaricain a écoeuré les attaquants catalans.

On ne voulait pas y croire et pourtant. Ce mercredi soir, la prestation du PSG a longtemps laissé flotter le fantôme du désastre vécu au Camp Nou en 2017. Une attitude passive, un bloc coupé en deux, une défense sur les talons qui subit vagues après vagues, des latéraux abandonnés : tous les ingrédients étaient réunis pour que la soirée pousse les nerfs parisiens dans leurs retranchements malgré l’avantage conséquent acquis en Catalogne (4-1). Enfin, presque tous.

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Car là où Kévin Trapp avait coulé avec tous ses coéquipiers quatre ans plus tôt, Keylor Navas a montré toute l’importance d’un gardien pour maintenir une équipe à flots. Si la digue n’a pas cédé dans la tempête, c’est sans aucun doute grâce à lui. Mis à contribution une première fois par un Ousmane Dembélé hyperactif dans les premières minutes, il signait un second arrêt après un nouveau numéro du Français devant Alessandro Florenzi (19e). Abandonné par une défense complètement dépassée, à l’image d’un Marquinhos à l’envers en première période, Navas a pu compter sur sa transversale sur un tir puissant de Sergino Dest (23e). Et si le PSG a profité d’un coup du sort pour prendre l’avantage (1-0, 31e), il a subi des vagues encore plus puissantes dans la foulée. Sans jamais sombrer définitivement.

Un quart d'heure de géant

Bien échauffé, Navas a choisi le meilleur moment pour se montrer en état de grâce dans ses cages. Toujours aussi haut dans le camp parisien, les joueurs de Ronald Koeman étouffaient leurs adversaires mais butaient sur le portier adverse. Il a d’abord repoussé un nouveau tir de Dembélé (35e), avant de stopper une tête d'Antoine Griezmann (36e). Pas infaillible, il n’a en revanche rien pu faire sur le sublime missile envoyé par Lionel Messi pour remettre le Barça à hauteur (1-1, 37e). Il ne sera plus battu de la soirée. Parfaitement concentré pour intervenir sur une passe de Pedri (40e), il était encore impeccable sur un tir lointain de Sergio Busquets (42e). Jusqu’au tournant du soir et, peut-être, de ce huitième de finale. Touché par Layvin Kurzawa en pleine surface, Griezmann obtenait un penalty qui, pensait-on, allait ramener les Blaugrana à deux petits buts et tout relancer avant la pause. Mais c’était sans compter sur un gardien de calibre international et coutumier des grandes performances en Ligue des champions. Sur sa ligne, Navas plongeait parfaitement sur sa droite pour détourner le tir puissant de Messi (45e+3). Et tuer les espoirs d’un nouvel exploit du Barça. Dans un second acte mieux maîtrisé par les Parisiens, Marquinhos puis Danilo Pereira jouaient leurs rôles de rempart pour protéger leur gardien (61e, 75e). Puis, comme pour parachever son œuvre, ce dernier s’offrait un neuvième arrêt sur une tête vicieuse de Busquets au premier poteau (70e). Oui, le PSG a passé plusieurs caps psychologiques depuis le drame du 8 mars 2017. Mais il a surtout trouvé le rempart qui lui manquait tant.