(F. Porcu/L'Équipe)

Pour Linarès (Dijon), cette victoire à Nice « a un goût particulier »

En s'imposant à Nice (3-1), Dijon a remporté son premier succès de la saison. Une victoire en forme de bouffe d'oxygène et synonyme de rapprochement avec ses concurrents pour le maintien.

La saison dernière, le DFCO avait attendu la 8e journée pour gagner un match. Cette fois, il lui a fallu en attendre quatre de plus pour y goûter de nouveau. Alors, forcément, l'heure était à la satisfaction côté bourguignon. « Ça fait très longtemps qu'on courait après cette performance et ce résultat », pouvait apprécier David Linarès. « Ça fait un moment qu'on attendait cette victoire et elle est d'autant plus savoureuse », confirmait, tout sourire, le gardien Anthony Racioppi après la rencontre.

Pourtant, l'entraîneur dijonnais ne voulait pas forcément évoquer le terme de déclic. « Ce n'est pas quelque chose qui nous est tombé dessus, a-t-il indiqué. Je suis content que tout ce qu'on a mis en place depuis plusieurs semaines ait porté ses fruits ce soir (dimanche). » Mama Baldé a été le grand homme de ce match : d'abord à l'affût pour ouvrir le score (0-1, 21e), l'attaquant a assuré le succès du DFCO sur un but plein de flair, après une mauvaise passe en retrait de Danilo, que n'aurait pas renié Pippo Inzaghi (0-3, 67e).

Le cri de guerre de Sammaritano

Critiqué à plusieurs reprises depuis son arrivée il y a un an et demi, Ngonda, lui, a porté le score à 2-0, d'une belle frappe du gauche. Plus agressifs, plus efficaces, très solidaires à l'Allianz Riviera, les Dijonnais ont mérité leur victoire. « Il y a de la qualité dans le groupe, après, certains facteurs psychologiques mettaient des bâtons dans les roues », estime Linarès. Le technicien doit espérer qu'ils ont désormais sauté et que ses joueurs pourront très vite entendre de nouveau le cri de guerre de Sammaritano dans le vestiaire, synonyme de succès. « J'ai été un peu choqué, c'est la première fois que je l'entends », se marrait Racioppi, qui a, lui, parfaitement rebondi après son erreur monumentale contre Lens dimanche dernier (0-1).

Une chose est sûre : si le DFCO reste dernier, il s'est rapproché à grand pas de ses concurrents pour le maintien, puisqu'il ne figure plus qu'à deux points de Reims, 17e. Ce succès est aussi le premier à l'extérieur pour Dijon depuis plus d'un an (2-1 à Reims, le 28 septembre 2019). « Je n'étais pas au courant, a indiqué Linarès. Cette victoire a un goût particulier, on était malade, même condamné pour certains. Aujourd'hui, on a retrouvé un souffle de vie. » Pour la lanterne rouge, il faudra entretenir cette bouffée d'oxygène dimanche prochain, lors d'un choc de bas de tableau face à Saint-Etienne.