cris lloris (hugo) gonalons (maxime) lovren (dejan) (L'Equipe)

Partenaire particulier

De la Promenade des Anglais à la Place Bellecour, il y a exactement 477 kilomètres. Un trajet entre Lyon et Nice emprunté par pas mal de joueurs (et même un entraîneur, Puel) au cours des sept dernières saisons. Francefootball.fr évalue si ces voyages ont été profitables ou non aux intéressés.

Ederson, en 2009, lors de la défaite de Lyon à Nice (4-1). (L'Equipe)

Ederson (Lazio). De Nice vers Lyon en 2008. Coût du transfert : 14,9 millions d'euros

Un contrôle. Une frappe monumentale des 40 mètres. En 2005, lors du derby Nice – Monaco, Ederson entre définitivement dans le cœur des supporters niçois venus garnir les tribunes vétustes du Ray. Il vient d’inscrire un but d’anthologie et ses performances sur la Côte d’Azur font rapidement monter sa cote. En 2008,Jean-Michel Aulas, habitué à rafler ce qui se fait de mieux en Ligue 1 à l’époque, ne tique pas sur le montant et allonge 14,9 M€. Quatre ans plus tard, le président lyonnais se mord les doigts et doit laisser partir libre un Ederson fantomatique tout au long de son périple lyonnais. Aulas:  «Cela me fait du mal, car nous l'avons gardé quatre ans. Le coach lui a fait confiance et on apprend derrière dans le journal qu'il a signé à la Lazio, je ne trouve pas cela loyal.» Regrets éternels.
L’avis de FF : Non favorable

Hugo Lloris avec le maillot de Nice, en 2007. (L'Equipe)

Hugo Lloris (Tottenham). De Nice vers Lyon en 2008. Coût du transfert : 8,5 millions d'euros

A voir son émotion lors de son tour d’honneur au moment de son départ vers Tottenham en 2012, il est peu de dire que Hugo Lloris a été marqué par son passage à Gerland. Lloris est devenu un joueur confirmé et respecté entre Saône et Rhône et même dans l’Europe entière. Qu’elle semble loin sa timidité limite maladive à Nice, dans son cocon familial. Cet air d’adolescent innocent un peu fragile. Lloris a gagné en maturité, a récupéré un brassard de capitaine chez les Bleus et une Coupe de France sous les bras à Lyon. De quoi convaincre Tottenham d’aligner 12 M€ sur lui. Un choix qui s’avère judicieux au vu de ses performances solides.
L’avis de FF : Favorable

Avec Nice, Loïc Rémy a inscrit 30 buts en deux saisons avant de partir à Marseille. (L'Equipe)

Loïc Rémy (Chelsea). De Lyon vers Nice en 2008. Coût du transfert : 8 millions d'euros

Enfant de Rilleux-la-Pape, Rémy est un Lyonnais pure souche. En 2006, il fait ses premiers pas sous les couleurs lyonnaises. Exilé sur le côté droit, il ne jouit pas de la confiance de Houiller et de Perrin. Rémy part en prêt du côté de Lens et il s’éclate. En une demi-saison, il inscrit quatre buts, participe à une finale de Coupe de la Ligue mais ne peut sauver les Sang et Or d’une descente en Ligue 2. Retour à l’envoyeur. Un nouveau prêt est envisagé mais Nice n’hésite pas une seconde. La cagnotte bien remplie grâce aux transferts de Lloris et Ederson, les Azuréens mettent 8 M€ sur la table. Rémy débarque au Ray avec l’étiquette de transfert le plus élevé de l’histoire du Gym. Peu importe. Le numéro 7 se régale et inscrit 30 buts en deux saisons. Marseille se manifeste après le départ de Mamadou Niang et paye 15,5 M€ pour la nouvelle pépite du football français. Aujourd’hui à Chelsea dans un top club, Rémy, souvent remplaçant, s’épanouit quand même  dans le Championnat anglais.
L’avis de FF : Favorable

Anthony Mounier ici face à Emerse Faé en 2008. (L'Equipe)

Anthony Mounier (Montpellier). De Lyon vers Nice en 2009. Coût du transfert : 2,5 millions d'euros

Autre enfant de la pouponnière lyonnaise, Anthony Mounier n’a pas souvent usé ses crampons sous les couleurs de l’OL. En trois saisons, un bilan famélique de 28 rencontres, mais des aptitudes sur le côté gauche qui poussent les Niçois à le recruter. Au Ray, le natif d’Aubenas trouve sa plénitude sur son aile favorite. Il fait partie des chouchous des supporters azuréens et enchaîne les rencontres. L’effectif des Aiglons trop juste, Mounier joue le maintien lors de ses trois saisons sous le maillot rayé rouge et noir. Il rejoint le tout frais champion de France montpelliérain pour 3,5 M€ en 2012 et participe à la campagne de Ligue des champions suivante. Aujourd’hui, il est l’un des joueurs les plus en vue sous le maillot des Pailladins depuis le début de la saison. Ne lui manque pas grand-chose pour franchir un nouveau palier. Tranquillement, comme il l’a toujours fait.
L’avis de FF : Favorable

Sous le maillot niçois, François Clerc (ici avec Julien Sablé) aura perdu sa place en équipe de France. (L'Equipe)

François Clerc (Saint-Etienne). De Lyon vers Nice en 2010. Coût du transfert : gratuit

Pas le plus beau joueur à voir, mais bougrement efficace, François Clerc roule tranquillement sa bosse à Lyon. Titulaire indiscutable sur le flanc droit de la défense, Clerc glane des sélections chez les Bleus (13 capes) et fera même office de doublure de Willy Sagnol lors de l’Euro 2008. L’histoire avec l’OL se termine tristement avec un départ libre de tout contrat vers l’OGC Nice. Un passage chez les Aiglons plutôt incolore et inodore qui lui font perdre sa place dans le groupe France. Il fait désormais partie de ces joueurs ayant porté le maillot stéphanois et lyonnais. Pas le plus applaudi lors de ses retours à Gerland…
L’avis de FF : Pas favorable

Fabian Monzon ne sera resté que six petits mois à l'OL. (L'Equipe)

Fabian Monzon (Boca Juniors). De Nice vers Lyon en 2012. Coût du transfert : 3 millions d'euros

Sur son côté gauche, il semblait inarrêtable à certains moments. Trapu, rapide, ses centres et ses débordements faisaient lever les foules du côté du Ray. Lyon n’en manque pas une miette. Aly Cissokho parti à Valence, Aulas signe un chèque de 3 M€ et l’Argentin est bombardé titulaire dans la défense rhodanienne. Une si mauvaise idée… Très juste physiquement et incapable d’enchaîner les bonnes performances, Monzon est prêté quelques mois plus tard à Fluminense dès le mercato hivernal. Il ne remettra plus jamais les pieds dans la capitale des Gaules. Un véritable mystère.
L’avis de FF : Pas favorable

Formé à Lyon, Jérémy Pied a réussi une première saison convaincante avec Nice avant d'être prêté à Guingamp l'été dernier. (L'Equipe)

Jérémy Pied (Guingamp). De Lyon vers Nice en 2012. Coût du transfert : 3 millions d'euros

Un peu la même musique que pour Anthony Mounier. Jeune pousse de Tola Vologe, Jérémy Pied n’a jamais vraiment eu la pleine confiance du staff lyonnais. Prêté à Metz puis sur courant alternatif à Gerland, Pied a des envies d’ailleurs. Comme précédemment, Nice y voit une aubaine et se poste en pôle position pour accueillir l’espoir. Et une fois de plus ça colle ! Ailier droit, ailier gauche, le passage de Pied est une réussite lors de sa première saison. Un peu moins utilisé lors de la saison 2013-2014, l’Isérois de naissance prend ses valises pour un prêt à Guingamp et il s’y plait plutôt bien avec un joli parcours en Ligue Europa et quelques passes décisives.
L’avis de FF : Plutôt favorable

Un nom de famille qui score au Scrabble, mais des qualités qui lui ont permis de signer en Espagne l'été dernier. (L'Equipe)

Timothée Kolodziejczak (FC Séville) de Lyon vers Nice en 2012. Coût du transfert : gratuit

Chipé à l’âge de dix-sept ans au centre de formation de Lens, « Kolo » n’aura jamais eu sa chance à l’OL. Douze maigres rencontres et un terrible spleen qu’il doit traîner pendant six mois. Pour ne pas avoir accepté une prolongation de contrat, il est envoyé en équipe réserve de janvier 2012 à juin. Le latéral gauche prend son mal en patience et part libre sur la Côte d’Azur. Bien lui en a pris… Claude Puel le prend sous son aile et accompagne sa montée en puissance. « Kolo » gagne ses galons de titulaire et se fait rapidement remarquer. Pour 4 M€, le tout frais vainqueur de la Ligue Europa 2014 s’offre le natif d’Arras. Un véritable tremplin pour son futur prometteur.
L’avis de FF : Favorable

Alassane Pléa, le dernier a avoir emprunté la ligne Lyon-Nice. (L'Equipe)

Alassane Pléa (OGC Nice) de Lyon vers Nice. Coût du transfert : 500 000 euros

Le petit dernier à avoir emprunté le chemin Lyon – Nice. Complètement barré par la génération dorée de l’OL (Lacazette, Fekir, Ghezzal, N’Jie…), Pléa part en prêt à Auxerre s’aguerrir pour une saison en 2013. Plutôt concluante, la saison de Pléa tape dans l’œil de l’OGC Nice. Pour remplacer Jérémy Pied, les Aiglons s’offrent un nouveau petit Gone. Encore tendre dans ses duels face au gardien, Pléa est crédité de trois buts et cinq passes décisives depuis le début de saison. Un ratio pas si mauvais au vu des difficultés offensives du Gym. A confirmer encore. 
L’avis de FF : Encore trop tôt pour juger

Johan Tabau