Une titularisation, une victoire, mais surtout de l’espoir.
Ce mercredi face à la Juventus en Ligue des champions,
Antoine Griezmann a activement participé au succès des siens (0-2). Même si l’international français ne s’est pas signalé par une action décisive, butant sur le poteau dès le début de la partie, il a montré des choses intéressantes dans le jeu. La promesse de lancer, enfin, son aventure en Catalogne après des mois de galère ? C’est en tout cas ce que l’Espagne attend. Dans le pays où il s’est révélé, l’ancien de la Real Sociedad reste un joueur très respecté, loin de l’image que ses récentes performances peuvent faire rejaillir en France.
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«Contrairement aux commentaires français que j’ai pu lire sur les réseaux sociaux, Griezmann est soutenu en Espagne, lance Johan, socio du FC Barcelone depuis 2014. Bien sûr que l’on attend plus de lui et que Messi aurait préféré Neymar à Griezmann, mais il reste un joueur très apprécié ici depuis qu’on l’a découvert à la Real Sociedad.»
Arrivé à l’été 2019 avec le statut de star du Championnat espagnol après ses prouesses avec chez les Colchoneros, Griezmann était ainsi attendu pour former un trio insatiable avec Lionel Messi et Luis Suarez. Mais le numéro 7 du Barça n’a pas été aidé par un contexte défavorable ce que rappelle Joan Tejedor, journaliste pour la Cadena SER en Catalogne : «Le fait que la saison dernière ait été une déception pour l’équipe dans son ensemble a fait que beaucoup de gens ont oublié que, sur les 14 réalisations de Griezmann, presque toutes étaient le premier but du Barça dans le match ou permettaient de prendre l’avantage. Jouer une saison entière à gauche, dans une équipe prévisible et lente dans la construction, ne l’a pas non plus aidé à briller.»
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«Le fait que la saison dernière ait été une déception pour l'équipe dans son ensemble a fait que beaucoup de gens ont oublié que, sur les 14 réalisations de Griezmann, presque toutes étaient le premier but du Barça dans le match ou permettaient de prendre l'avantage.»
A la recherche de la bonne formule
Mais son match face à la Juventus n’a cependant pas levé tous les doutes. S’il s’est épanoui en pointe avec Lionel Messi derrière lui, le Français est baladé depuis le début de la saison sur le front de l’attaque par un Ronald Koeman qui cherche la bonne formule. Une fois à gauche, l’autre à droite, puis dans l’axe, le natif de Mâcon doit se stabiliser à un poste pour être performant sur le long terme selon Johan : «On pense que Koeman doit le replacer au coeur du jeu, à la place de Coutinho qui a notamment été beaucoup en difficulté contre le Real Madrid. Messi a déjà montré qu’il avait une bonne entente sur le terrain avec Griezmann. Sur un coté, il n’apporte rien et il ne faut pas brider le talent de Fati et le retour de Dembélé.»
Autre inquiétude en Espagne : la capacité à cohabiter avec Lionel Messi dans le vestiaire et sur le terrain. «Il n'est pas la référence au Barça, comme il peut l’être avec la France ou l’Atletico auparavant. Ici, le patron c’est Messi et tous les grands joueurs qui sont restés pendant des années se sont adaptés à cela. Il y en a d'autres comme Ibrahimovic qui ne l'ont pas fait. On verra si Griezmann finit par s’y faire ou repart sans gloire», explique Carles Escolan, journaliste pour la chaine catalane IB3 TV. S’il veut s’imposer dans le club qui l’a toujours fait rêver, l’international français devra donc confirmer son adaptation entrevue face à la Juventus. Pour enfin le vrai départ ?