Mathieu Bodmer apporte son soutien aux habitants de la ville d'Évreux touchés par la crise sanitaire. (J. Prévost/L’Équipe)

Mathieu Bodmer raccroche officiellement les crampons

A 37 ans, le milieu passé par Caen, Lille, Lyon, le PSG, Saint-Etienne, Nice, Guingamp et enfin Amiens met un terme à sa carrière.

C'est une petite page qui se tourne. Mathieu Bodmer, éternel parmi les éternels de la Ligue 1, met un terme à sa carrière de joueur à l'âge de 37 ans. Il raccroche les crampons après 20 ans au niveau professionnel qui l'ont vu porter les prestigieux maillots, entre autres, du Paris Saint-Germain et de l'Olympique Lyonnais. A son palmarès, il compte une Coupe Intertoto en 2004, deux titres de champion de France en 2008 et 2013, une Coupe de France en 2008, un Trophée des champions en 2007 et une Coupe de la Ligue en 2013. Pour son après-carrière, il est d'ores-et-déjà attendu chez Mediapro en qualité de consultant.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Certaines personnes penseront qu’il est plus facile de s’arrêter à 37 ans, parce qu’on se dit être arrivé au bout du chemin, que la carrière a été suffisamment longue. C’est faux. Pour le passionné que je suis, La retraite, c’est comme une petite mort. Un moment où tout retombe après 20 ans d’emotions, toutes plus intenses les unes que les autres. ? ? Je replonge dans mes débuts à Évreux en 1988, mon premier match pro avec Caen en juillet 2000, la découverte de la Ligue des Champions avec Lille, le doublé Coupe/Championnat avec l’OL, une demi-finale de C1 contre le Bayern, la découverte de clubs chargés d’histoire comme Saint-Etienne et Nice, sans oublier Guingamp et Amiens, deux clubs de guerriers, chaleureux et familiaux. ? ? Mais rien de tout cela ne pourra égaler la fierté d’avoir jouer pour mon club de coeur : le Paris Saint-Germain. En 2010, les planètes semblent enfin alignées pour boucler mon transfert au PSG. A cette époque, j’aurais été capable de rejeter toutes les offres, peu importe qu’elles proviennent des meilleurs clubs d’Europe. Je voulais Paris, c’était mon rêve de gosse. J’ai aujourd’hui une pensée particulière pour Alain Roche et Antoine Kombouaré, qui ont rendu cela possible. ? ? Forcément, après plus de 600 matches en pro, ne pas finir sur le terrain laisse un goût amer. 20 ans de voyages, de rencontres extraordinaires - qu’ils soient joueurs, coaches, dirigeants, supporters - auraient mérité une meilleure fin. Je repense à Mohamed El Kharraze, qui est venu me chercher dans mon quartier à Évreux. À Nasser Larguet, alors directeur du centre de formation du SM Caen, qui m’a fait signer mes premiers contrats et fait monter en équipe pro. À Claude Puel, qui m’a coaché pendant 9 ans, au LOSC, à l’OL, ou encore à Nice.? ? 3 mois après une fin de saison forcée, je me sens déjà nostalgique. Mais je vais pouvoir passer plus de temps auprès de ma femme et mes filles, et soutenir mes fils, jeunes footballeurs au HAC et à Caen. L’amoureux du ballon rond que je suis n’est pas encore prêt à prendre de la distance, loin de là. Les projets professionnels liés au foot sont nombreux, l’envie d’entreprendre est immense.? ? A très vite, ? ? Mathieu Bodmer

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