Marcel Tisserand (Wolfsburg) avant la reprise de la Bundesliga : «Il ne faudra pas s'attendre à du super football»
C'est à Augsbourg, 14e du Championnat, que le Wolfsburg de Marcel Tisserand redémarre la saison de Bundesliga. L'ancien défenseur de Monaco, Lens et Toulouse raconte cette reprise particulière. Entre excitation et, tout de même, quelques craintes.
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Franchement, je vais dire 5. D'un côté, assez confiant car on n'a pas eu de cas positif dans notre équipe jusqu'à présent. Les entraînements et la quarantaine se sont plutôt bien passés. Et, d'un autre côté, un peu craintif parce que d'autres équipes de Bundesliga ont eu des cas de Covid-19. Une équipe de deuxième division a dû déclarer forfait (NDLR : Le Dynamo Dresde). Donc, forcément, on est un peu craintif à ce niveau-là, de savoir comment vont se passer les rencontres au niveau de la sécurité. Alors un peu mitigé, on va dire. On s'adapte un peu à cette situation inédite. Cela fait quelques jours qu'on est en quarantaine à l'hôtel avec l'équipe pour arriver petit à petit au match. C'est une préparation assez particulière. On a l'impression qu'on est en stage d'avant-saison, alors qu'on est à l'hôtel à Wolfsburg. C'est un peu la même ambiance. C'est assez inédit. Mais on prend toutes les précautions nécessaires.
«On est un peu dans notre bulle, dans notre cocon»
Nous, ça va plutôt bien. On s'entraîne normalement depuis pas mal de temps. On n'a pas vraiment eu de coupure, si ce n'est quelques jours où on était à la maison. Le groupe est assez serein. Après, c'est sûr, la situation n'est pas normale, ça parle beaucoup, ça regarde beaucoup les infos pour voir ce qu'il se passe ailleurs. Entre nous, on n'a pas vraiment de soucis. On est un peu dans notre bulle, dans notre cocon. C'est surtout quand on va sortir de ça, quand on va s'ouvrir aux autres, c'est ça qui va être nouveau pour nous on va dire.
— VfL Wolfsburg US (@VfLWolfsburg_US) May 13, 2020
Faut-il être prudent face au niveau affiché sur le terrain ce week-end, que ce soit physiquement ou techniquement ?
Au niveau physique, peut-être que certains joueurs auront cette crainte pour ce qui concerne les contacts, de ne pas y aller à 100%. Les duels aériens vont peut-être être joués à 60-70%. Au niveau des coups de pied arrêtés, ce sera curieux de voir comment cela va se dérouler. Il y a plein de choses qui vont être un peu nouvelles. A mon avis, il ne faudra pas s'attendre à du super football. Mais d'un point de vue technique, je pense que le niveau restera correct. La plupart des équipes ont repris assez tôt et puis ça ne se perd pas du jour au lendemain ! Tout ce que je sais, c'est que cette première journée va pouvoir donner quelques réponses sur la suite du Championnat.
«Au niveau des coups de pied arrêtés, ce sera curieux de voir comment cela va se dérouler.»
Personnellement, quelles sont vos ambitions pour cette reprise ?
J'ai disputé 20 ou 21 matches toutes compétitions confondues jusqu'à maintenant (NDLR : 21, dont 14 en Championnat et 6 en Ligue Europa). Jusqu'à aujourd'hui, j'ai un sentiment assez mitigé parce que je m'attends toujours à jouer le plus de matches possibles. Je m'attends à avoir du temps de jeu. On verra ce que le coach va décider. En tout cas, je suis prêt à postuler pour une place. C'est ma troisième saison ici. Je connais bien la maison. Cela fait quatre saisons que je suis en Allemagne. J'ai 27 ans, j'arrive à un moment charnière de ma carrière. On va voir comment se dessine cette fin de saison et on discutera avec les dirigeants pour savoir quelle peut être la meilleure solution pour moi pour les années suivantes.»
«Le huis clos, un sentiment un peu désagréable»
Jouer à huis clos est toujours déstabilisant pour les deux équipes. On a tous déjà joué à huis clos, on sait que c'est un sentiment un peu désagréable de ne pas avoir le soutien du public, de ne pas voir l'engouement, de ne pas sentir les réactions dans le stade quand il y a des mouvements défensifs, offensifs, des corners... On aime bien sentir ça. On ne l'appelle pas le douzième homme pour rien. C'est vrai que ce n'est pas l'idéal de jouer dans un stade vide.
«J'ai 27 ans, j'arrive à un moment charnière de ma carrière.»
Timothé Crépin Suivre @T_Crepin