Makhedjouf (Red Star) : «Se maintenir, c'est aussi plaisant qu'une montée»

Le Red Star remporte largement son dernier match de la saison l’opposant à Créteil-Lusitanos (4-2). Malgré ce succès, les hommes de Rui Almeida, entraîneur de l'époque, restent en L2 à cause d’un petit point qui les sépare de Metz, troisième, place synonyme de montée. Pour Florian Makhedjouf, présent au club depuis quatre saisons, ce moment était compliqué à gérer. «C'était une vraie déception... Au vu de notre saison, on méritait de monter en Ligue 1, se souvient le joueur de 26 ans. D’autant plus que chaque année, les troisièmes de Ligue 2 terminent avec 60 points. Nous, on en avait 64 et cela n’avait pas suffi, c'était vraiment rageant…» Mais avec le recul, il perçoit cet exercice 2015-16 comme «une grande fierté». Et pour cause, la formation francilienne venait seulement de retrouver le monde professionnel.

Lors de la première journée de Championnat, le Red Star ne parvient pas à trouver le chemin des filets contre Auxerre (0-0). Un nul qui lui permet d’occuper le dixième rang de Ligue 2, le meilleur que les joueurs franciliens atteignent sur la saison. Preuve que la suite ne va pas être de tout repos… 

Ce n’est que cinq journées plus tard que l’équipe de Seine-Saint-Denis s’offre sa première victoire de la saison. Et ce, grâce à des réalisations d'Anatole Ngamukol et de Hameur Bouazza, contre l’AC Ajaccio (2-1). Ce triomphe, s’il a mis du temps à venir, l’ancien milieu de terrain de Sedan l’explique par des mots simples, à travers une solidarité à toute épreuve. «On est un groupe vraiment soudé. On s'aide les uns les autres et on s'encourage. Tout le monde s'entend bien, c'est ce qui a fait notre force, explique Florian Makhedjouf. Et c'est ce qui fait encore notre force». 

A la mi-saison, les Vert et Blanc occupent la seizième place. Une place qu’ils conservent entre la 14e et la 30e journée.  

Fraichement désigné comme le nouveau coach de l’équipe francilienne, Claude Robin peine à avoir de bons résultats au mois de janvier et accumule deux défaites en trois confrontations. Malgré cette «mauvaise dynamique», comme la juge Makhedjouf, le Red Star sort invaincu du mois de février, comme l’an passé. 

Lors de la 32e journée, l’étoile rouge s’incline logiquement, devant son public, face au Gazélec Ajaccio (0-3) et retrouve ainsi dans la zone de relégation qu’elle avait quittée depuis la quatrième journée. S’il faut encaisser la possibilité de descendre en National, Florian Makhedjouf revêt aujourd’hui le costume d’un guerrier. «Se retrouver dans la zone de relégation était un vrai électrochoc. On savait qu’on avait la survie du club entre nos mains… Aujourd’hui, si on remporte tous nos matches, on sera maintenu, dit-il. Et si rien n’est encore fait, pour moi, c’est plus simple d'être dans la peau du chasseur que du chassé.»

Malgré cet élan de combativité, avant d’accueillir Bourg-en Bresse, les Vert et Blanc restent sur une série de six revers d’affilée, la plus longue de leur saison. Face au club de l’Ain, ils concèdent rapidement l'ouverture du score par Lakdar Boussaha (21e). Un but qui psychologiquement a été «très dur» selon l'ancien milieu de Sedan. Après ce coup de massue, les poulains de Claude Robin ne sont pas restés assommés bien longtemps et infligent, au final, un sévère 4-1. Pour Florian Makhedjouf, ce revirement de situation est lié à «l’appui sans faille de nos supporters. Sans eux, nous aurions baissé les bras...»

 

Malgré la terrible gifle reçue vendredi dernier de la part d’Orléans (0-4), l’ancien milieu de terrain du PSG et ses coéquipiers n'ont pas dit leur dernier mot dans cette course au maintien. Et pour cause. Makhedjouf explique «que réussir à se maintenir, c'est aussi plaisant que d'aller chercher une montée !»

Thomas Ravenel