diabate (cheick) (L'Equipe)

Mais si, Bordeaux s'est renforcé !

Jusqu'à ce mercredi, il était inutile de scruter la colonne ''arrivées'' du tableau des transferts des Girondins. Avant la signature du défenseur ou milieu de terrain Milan Gajic, aucune recrue n'était recensée. Et si ce n'était pas si grave ?

Les blessés sont de retour

A première vue, se séparer d’Emiliano Sala (Nantes) contre un (petit) million d’euros peut paraître curieux. Mais l’avant-centre argentin n’avait pas la confiance de Willy Sagnol, au contraire d’un Cheick Diabaté qui avait dû mettre un terme à sa saison dès la trêve hivernale en raison d’une opération à un tendon rotulien. Il était alors le troisième meilleur artilleur du Championnat (huit buts) et restait sur vingt-six réalisations lors de ses cinquante derniers matches de L1. «J’ai la dalle», a clamé l’attaquant malien à la reprise. Ça promet, surtout si à ses côtés, Rolan confirme ses progrès (seize buts en 2014-2015).
 
D’autres pièces maîtresses se sont refait une santé ces derniers mois, à commencer par Jussiê, éloigné des terrains une saison entière après une blessure à un genou. Henri Saivet, lui, avait été privé de compétition durant huit mois avant de disputer quinze rencontres entre décembre et mai. La préparation doit (re)faire de l’international sénégalais un élément incontournable dans l’esprit de son coach.

Les recrues sont arrivées... en janvier

Si les fans des Girondins se font du mauvais sang en ne voyant personne venir gonfler leur effectif, ils n’ont pas, au moins, à se poser la sempiternelle question du temps d’adaptation. Clément Chantôme et Isaac Kiese Thelin, arrivés en janvier, ont passé ce cap. Le premier a même étalé, en treize apparitions, les qualités qui avaient déjà fait de lui un pion important au PSG pré-qatari, ainsi qu’à Toulouse. Sa relation technique avec Jaroslav Plasil, notamment, semble avoir de belles heures devant elle.
 
Pour l’attaquant suédois, en revanche, le premier bilan est plus mitigé. Un but en quinze matches, c’est clairement insuffisant, même agrémenté de trois passes décisives. Face à la féroce concurrence en attaque, Kiese Thelin va devoir hausser son niveau. Mais il sait, au moins, où il met les pieds, et pas mal de concurrents directs aimeraient posséder ce genre de joker…

Robin Maulun, une bonne tête de révélation ? (L'Equipe)

Les jeunes frappent à la porte

Révélé sur le tard la saison dernière, Cédric Yambéré (24 ans) pourrait faire des émules. On attend impatiemment, déjà, de revoir à l’œuvre un Thomas Touré freiné dans sa progression par plusieurs pépins physiques la saison passée. Le polyvalent attaquant de 21 ans avait démarré fort (deux buts et quatre passes décisives), au point d’être convoqué par la sélection ivoirienne. Une invitation qu’il avait déclinée, pas encore prêt à se fixer sur son avenir international.
 
Après ses performances au Festival espoirs de Toulon (quatre buts en cinq matches), l’avant-centre Enzo Crivelli (20 ans) sera également à suivre de près malgré la concurrence. Mais depuis le début de la préparation, c’est le milieu de terrain Robin Maulun, 18 ans, qui éveille le plus d’attention. Willy Sagnol a même vanté ses mérites il y a quelques jours : «Il a du dynamisme, une bonne lecture du jeu puisqu’il sait se déplacer, et il sait jouer avec les autres. Cela fait un moment qu’on sait que c’est un talent à Bordeaux, et Robin doit maintenant travailler sur l’aspect développement corporel. Mais les qualités de joueur, il les a.» Si tout ça ne rassure pas (un peu) les supporters bordelais…
 
Cédric Chapuis, @cedchapuis