(L'Equipe)

Mahrez, Koulibaly, Ziyech, Mané, Salah... L'équipe type des Africains de l'année

Ils ont brillé, un peu, beaucoup, à la folie durant l'année écoulée. Voici les onze cracks africains rassemblés par FF pour dresser l'équipe type de l'année 2019.

Gardien

André Onana (Cameroun/Ajax)
Retenu par FF dans la liste finale du trophée Yachine, André Onana s’est inscrit un peu plus dans le gotha des portiers qui comptent sur la planète football. A 23 ans, il a confirmé cette saison avec l'Ajax Amsterdam. Mieux encore, il a été l'un des principaux artisans du parcours exceptionnel des Lanciers en Ligue des champions. En revanche, le vainqueur de la CAN 2017, malgré trois clean sheets au premier tour, n'a rien pu faire pour éviter la sortie de route du Cameroun en Egypte, éliminé en huitième de finale par le Nigeria. Passé par la Masia, installé à l'Ajax, son nom devrait agiter la rubrique du mercato l'été prochain.

Défenseurs

Youcef Atal (Algérie/Nice)
Révélation de la saison dernière en Ligue 1, Youcef Atal a continué sur le même rythme. Fort, trop fort à Nice, il a été utilisé à plusieurs postes (latéral ou ailier) par Patrick Vieira. Encore perfectible défensivement, l'ancien du Paradou démontre des qualités de contre-attaquant absolument incroyables. Devant le but, il est aussi loin d'être maladroit... Comme à la CAN où il a raté la demi-finale et la finale pour une fracture à l'épaule, sa générosité lui a coûté une méchante blessure au ménisque en cette fin d'année. On ne le reverra pas avant quelques mois. Triste.

Aïssa Mandi (Algérie/Betis)
Il ne fait pas vraiment de bruit. Mais, sur le terrain, Aissa Mandi ne s’est pas caché. Fort dans les duels et dans l'anticipation, il sait aussi relancer avec dextérité. Adoubé par Quique Sétien la saison dernière, il est l'un des rares à avoir surnagé dans la fébrile défense du Betis Séville. Adopté en Andalousie, il a même parfois le brassard de capitaine en l’absence de l’éternel Joaquin. A la CAN, Aïssa Mandi, c'était un peu Virgil Van Dijk, l'Algérien n'a quasiment jamais été pris à défaut par un adversaire direct. Une valeur sûre.

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Kalidou Koulibaly (Sénégal/Naples)
Le double K est toujours dans la place. Même dans le marasme du Napoli, le défenseur central sénégalais a tenu tant bien que mal la baraque. FF ne s'est pas trompé, les perfs du roc ont été saluées par le jury du Ballon d'Or. Le joueur, originaire de Saint-Dié-des-Vosges, a pris la 24e place. Lors de la CAN en Egypte, plus que Mané, il est apparu comme le leader, l'âme des Lions de la Teranga. Son absence en finale pour suspension a fortement handicapé le Sénégal face à l'Algérie.

Achraf Hakimi (Maroc/Dortmund)
Meilleur joueur africain de moins de 21 ans en 2018, Achraf Hakimi est bien parti pour réussir le doublé dans la catégorie des grandes promesses du football continental. Comme Youcef Atal, il joue à plusieurs postes avec brio. Sa polyvalence est une force qu'utilise avec délectation son entraîneur à Dortmund, Lucien Favre. Le Marocain dispose d'un gros coffre ainsi que d'une qualité technique au-dessus de la moyenne. Espoir, il donne déjà l'impression d'être un joueur confirmé. En 2019, à la CAN, comme latéral gauche, il s'est montré à son aise dans un collectif sur courant alternatif. Incontournable.

Milieux

Wilfried Ndidi (Leicester/Nigeria)
Une autre envergure, une autre dimension. Wilfried Ndidi est indispensable à l'actuel succès de Leicester en PL. Son volume est énorme au milieu du terrain, il libère notamment Chilwell et Ricardo sur les ailes. Travailleur de l'ombre, l'ancien de Genk a progressé dans l'utilisation du ballon tout en devenant bien meilleur dans son positionnement sur le terrain. Troisième à la dernière CAN avec le Nigeria, il fait peu à peu oublier John Obi Mikel dans l'entrejeu des Super Eagles. A 23 ans, sa marge de pression est encore réelle.

Ismaël Bennacer (Algérie/Milan AC)
C'est l'année de l’éclosion pour Bennacer. Le jeune Algérien est passé de l'ombre à la lumière tout en dévoilant un registre où il est constamment au service du collectif. En vue à Empoli comme "regista", il a très vite tapé dans l'œil des observateurs de Serie A. Mais c'est en Afrique qu'il a gagné ses galons de joueur à fort potentiel. Avec Djamel Belmadi, il est devenu un titulaire à part entière lors de la CAN. Mieux encore, après un mois de compétition, il a été élu meilleur joueur du tournoi par la Confédération africaine de football. En 2019, il est devenu indiscutable parmi les indiscutables. Reste plus qu'à confirmer du côté du Milan AC où son adaptation est en partie tributaire des résultats du club lombard.

Hakim Ziyech (Maroc/Ajax)
Le voilà, le véritable maître à jouer de l'Ajax Amsterdam. Doté d'un sens de l'organisation aiguisé, avec une main à la place de son pied gauche, Ziyech a été époustouflant en 2019. Le Marocain, meilleur joueur d'Eredivisie, a explosé à la face du monde lors de la dernière Ligue des champions. Buteur, passeur, dribbleur etc... Ziyech est un joueur complet et hyper talentueux qui affole les stats. Seul bémol, sa CAN ratée avec le Maroc, mais l'arrivée de Vahid Halilhodzic a remobilisé l'ancien du FC Twente, devenu même capitaine de sa sélection nationale. Pour le quintuple meilleur passeur en titre d'Eredivisie, il est temps d'aller exporter son talent ailleurs...

Attaquants

Mohamed Salah (Egypte/Liverpool)
Cinquième au Ballon d'Or FF 2019, Mohamed Salah a bel et bien confirmé sa place dans le top 10 des meilleurs joueurs de la planète. Co-meilleur buteur de PL avec 22 buts, vainqueur de la C1, l'Egyptien s'est aussi illustré lors du Mondial des clubs avec Liverpool. Impressionnant, il n'en demeure pas moins que son impact s’est réduit chez les Reds. La faute aux performances de Sadio Mané et de Roberto Firmino. Mais son année 2019 n'est pas si lumineuse. Elle restera entachée par une énorme déception. Sur ses terres, il n'a pas pu aider l'Egypte à éviter une élimination précoc een huitièmes de finale contre l'Afrique du Sud. 

Sadio Mané (Sénégal/Liverpool)
En 2019, c'était le Mané "Time".  Quelle année pour le Sénégalais ! Quatrième au classement du Ballon d’Or 2019, le Sénégalais a tout simplement été extraordinaire. Comme Salah, il a tout gagné sauf la Premier League et la CAN, après la finale perdue contre l'Algérie. Sur le terrain, il est devenu le leader des Reds. Il est également devenu une star du football international, capable d'être considéré un possible vainqueur du Ballon d'Or. Sadio a grandi, diaboliquement efficace, on attend la suite...

Riyad Mahrez (Algérie/Manchester City)
En 2019, il a garni son armoire à trophée comme jamais. Avec City, hors C1, il a tout remporté. Son temps de jeu a été inconstant, mais l'Algérien, auteur de plus de 50 buts en PL en carrière, a été très souvent décisif quand on a fait appel à lui. Mais Riyad Mahrez s'est surtout comporté comme un grand joueur à la CAN, où il a porté son pays vers le deuxième sacre de son histoire. Technicien hors pair, le capitaine des Fennecs a marqué un coup franc à la dernière seconde pour l'éternité en demi-finale contre le Nigeria. Un but entré dans la légende qui va inspirer des tas de générations, un but hypnotisant comme une feinte de Riyad Mahrez.

Nabil Djellit