Foto IPP/Cavaliere Emiliano. Roma 01/09/2019 Calcio Campionato Serie A 2019-2020. Lazio - Roma. Nella foto: Luis Alberto. Italy Photo Press - World Copyright (Cavaliere Emiliano/IPP/PRESSE/PRESSE SPORTS)

Luis Alberto (Lazio) : «La tête, c'est 80% du footballeur»

Le milieu de terrain andalou est un numéro 10 traditionnel, de ceux qui font le jeu et inventent, réinventent, distribuent et fabriquent les rêves. Avec la Lazio, Luis Alberto réalise une saison magnifique. Il se livre à France Football.

Ses souvenirs d'enfance avec le football

«Quand j’étais tout petit, je jouais souvent seul au ballon. J’ai eu la chance d’avoir quelqu’un qui m’a vu et qui a parlé à ma maman pour, qu’ensuite, j’intègre une équipe locale. Dans mon village, il n’y avait pas d’école de football à ce moment-là, alors ce(e personne m’a aidé. Je suis allé à Jerez, à une trentaine de kilomètres de chez moi. J’avais 8 ans. Ils m’ont donné un ballon pour que je fasse quelques actions. J’étais habitué, à force de jouer tout seul toute la journée devant la petite boutique où travaillait maman ! (rire) C’est comme cela que tout a commencé.»

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Le rôle de numéro 10

«On nous demande de nous extirper de la densité, de trouver des choses et des espaces que d’autres ne peuvent pas faire ou même voir. Notre rôle, c’est d’obtenir deux petites secondes d’avance pour créer une situation et tromper la lecture de l’adversaire. Le plus important, c’est ce temps d’anticipation pour trouver un déséquilibre dans l’équipe adverse et en profiter. Ensuite, c’est une question de choix : avancer, passer, orienter… C’est ce qu’il y a de plus compliqué dans ce rôle. En tant que meneur de jeu, on joue plus avec la tête qu’avec les pieds. Pour une raison très simple, déjà : on est très souvent moins rapides que les autres. C’est aussi une question d’œil et de prise d’information.»

Le corps & l'esprit

«Ça se comprend par rapport à tout ce que je disais sur la réflexion, notre manière de jouer, ou même les mots de Miralem Pjanic (qui dit qu’il faut être rapide de la tête, évoqué plus tôt dans l’entretien, ndlr). La tête, c’est 80% du footballeur. Si tu as la tête libre, que tu ne penses qu’à ce que tu dois faire, ça t’aide à un point qu’on ne peut imaginer. C’est 70-80 % de notre jeu. Et si à cela tu ajoutes la connaissance, la concentration, l’envie de devenir plus fort, c’est tout cet ensemble qui nous donne de la confiance et nous conforte. C’est ce qui m’a manqué dans les moments difficiles de mon parcours.»

Antoine Bourlon 
 
L'intégralité de notre entretien avec Luis Alberto est à retrouver dans le nouveau numéro de France Football. À retrouver lundi, en version numérique à partir de 18h, en cliquant ici, ou mardi en kiosques.