deaux (lucas) (S.Thomas/L'Equipe)

Lucas Deaux sans filtre sur le coronavirus et ses conséquences : «L'être humain se croit au-dessus de tout»

Dans le nouveau numéro de France Football actuellement disponible, Lucas Deaux raconte son quotidien de confiné, mais aussi, au-delà du football, toutes les nombreuses questions qu'il se pose au sujet de la période actuelle. Une parole sans filtre. Extraits et contenus inédits de cette interview.

Son regard sur ceux qui gouvernent la France

«Est-ce que le gouvernement va se remettre en question par rapport au manque de fonds mis à disposition pour la santé ? C’est quand même incroyable d’être la cinquième ou la sixième puissance économique mondiale et de ne pas avoir assez de masques. T’imagines le truc ? (...) Au final, ce qui les intéresse, c’est le pouvoir et l’argent.

Tu es censé représenter la démocratie. Mais est-ce que ça les intéresse vraiment ? Je n’ai pas l’impression. Et les masques ne sont qu’un exemple : les manques de personnels, de places dans les hôpitaux, de services de réanimation. Ça veut dire qu’on n’est pas au point. L’être humain se croit au-dessus de tout. Tu te crois au-dessus de la nature mais, au final, un tout petit truc microscopique te met à terre en un rien de temps.»

«Tu te crois au-dessus de la nature mais, au final, un tout petit truc microscopique te met à terre en un rien de temps.»

Sa nouvelle vocation trouvée pendant ce confinement

«Pisciniste (Il rit !). Je ne savais pas que c’était une galère comme ça. D’habitude, je m’en occupe, mais moins souvent. Donc tu essaies de t’en occuper pour que, d’un point de vue esthétique, ça soit beau à l’oeil.»

Les difficultés, parfois, à trouver de la motivation pour rester en forme. Son interrogation sur la reprise. Sa proposition pour le Championnat de France en cas d'arrêt de la saison. Le chômage partiel. Les habitudes qui pourraient être bousculées par ce confinement. L'impact sur la nature. Le maintien des élections municipales en France... Les quatre pages de l'interview de Lucas Deaux sont à retrouver dans le nouveau numéro de France Football actuellement disponible en kiosques ou dès maintenant en ligne en cliquant ici.

En plus de ces extraits, FF.fr vous propose certains contenus inédits de cette interview.

Son programme d'entraînement à la maison
«Un jour tu as un footing à faire, de l'endurance, des étirements, un travail de mobilisation classique. L'autre jour, c'est plus du renforcement musculaire, abdos, gainage, travail de pompes, un peu crossfit. Il faut tenir au courant de notre poids toutes les semaines. On a un groupe WhatsApp avec toutes les personnes au club. Ça nous permet d'échanger, d'avoir les informations administratives et sportives.»
 
Une journée type en mode confinement
«J'ai un petit de six mois et une petite de quatre ans et demi. En ce moment, la nuit est compliquée pour le petit, il a le nez bouché, il tousse, etc. Il faut se lever pas mal de fois dans la nuit. En général, il se réveille à 7 heures. On le prend avec nous. Il se rendort vers 7h45-8h. Ensuite c'est la petite qui se réveille, on est donc quatre dans le lit (Il sourit.). En général, je vais me lever vers 10 heures. On déjeune. Tout le monde fait sa toilette. La petite fait quelques cahiers d'exercices. Elle n'est qu'en deuxième année de maternelles, mais elle aime bien. Le petit, on l'occupe sur un tapis d'éveil ou on fait des jeux avec lui. Tu déjeunes. Puis la sieste. On goûte. Après, on fait une activité manuelle avec la grande. Le petit reste à côté de nous. On se marre bien. Tu vois aujourd'hui il y a quelques courses à faire, c'est au tour de ma femme d'y aller. Il peut arriver d'emmener le petit chez le médecin parce qu'il est malade, d'aller à la pharmacie. Je vais aller courir. Et enfin on mange, on couche les enfants et ensuite on boit un petit café devant la télé. Ma femme va se coucher et moi ensuite en général je joue un peu avec mes potes et je vais me coucher.»
 
A quoi ressemblera la première journée post-confinement ?
«Déjà, on va retourner au foot. On va revoir tous les collègues. Tu vas bosser un peu, ça va faire du bien. Tu vas prendre l'air d'une façon différente. Aller boire un café, faire les magasins même si tu n'achètes rien histoire de prendre un bain de foule !»

Timothé Crépin