dalot (diogo) david (jonathan) (F.Faugere/L'Equipe)

Lille accroche un nul capital face à l'AC Milan

Globalement dominateur, le LOSC prend un point qui lui permet de garder la tête du groupe H face au Milan. Il ne manque plus qu'à bien gérer les deux dernières affiches.

La leçon : Un vrai bon point pour Lille

Dans la continuité. Décidemment, ce LOSC est surprenant. Costauds et solides, les Dogues ont fait plus que tenir tête à des Rossoneri orphelins du phare Zlatan Ibrahimovic en attaque. Nous ne sommes qu’au mois de novembre, mais il n’est absolument pas usurpé de dire que ce Lille-là a les épaules pour aller loin dans cette compétition. Si l’on se met à rêver d’un printemps ensoleillé pour les Nordistes, ce n’est pas simplement à cause du vilain visage des Parisiens, Marseillais, Rennais et Niçois, c’est surtout parce que les ouailles de Galtier gèrent pour le moment à merveille leur petit voyage européen. Face au Milan, les Lillois ont tout de suite montré les dents. Sur une perte de balle de Sandro Tonali, pressé comme un citron par un Benjamin André encore essentiel, Yusuf Yazici tentait un enroulé du droit plein de spontanéité. Un poil à côté (11e). Si le rythme était lent, le LOSC maîtrisait le schéma tactique des Lombards et piquait quand il le fallait. Sur un superbe débordement, le Monsieur Ligue Europa, Yazici, faisait tomber son vis-à-vis et malgré un centre tendu ne trouvait malheureusement personne (40e). Deux minutes plus tard, c’est Luiz Araujo qui chauffait les gants de Gigio Donnarumma d’une frappe sèche du gauche (42e).
 
Côté rossonero, rien. Ou très peu. Trop peu pour le leader de la Serie A. Alors, au sortir du vestiaire, Sandro Tonali remontait les manches et foutait enfin les mains dans le cambouis. Sur un amour de passe en profondeur au cœur de la défense centrale, l’ancien de Brescia lançait Ante Rebic sur orbite. Le Croate d’une passe précise trouvait Samu Castillejo qui n’avait plus qu’à conclure l’offrande (0-1, 46e). Le LOSC, en patron, ne s’affolera jamais. Pas de précipitation, pas de panique, les Lillois vont patiemment faire tourner le cuir pour trouver une faille chez les Rossoneri. Les hommes de Galtie, patients, vont percer au bon moment. A la suite d’une touche, Jonathan Ikoné déviait astucieusement pour Luiz Araujo. D’un centre au cordeau en volée, le Brésilien trouvait Jonathan David dans la surface. Volontairement ou non, le Canadien offrait un ballon parfait pour Jonathan Bamba. L’ancien Vert enroulait parfaitement et trompait le portier de la Nazionale (1-1, 65e). Logique. Presque attendu. Par la suite, peu d’occasions mais les Dogues n’ont jamais vraiment tremblé et font la bonne affaire en gardant la tête du groupe H.

Le gagnant : Il se passe toujours un truc avec Ikoné

Il n’a pas fait le match de l’année. Il n’a pas marqué. Il n’a pas fait de passes décisives. Mais il y a toujours quelque chose qui se déroule quand Jonathan Ikoné a le cuir entre les pieds. A l’aise techniquement dans les petits espaces, toujours présent défensivement, «Jorko» est le catalyseur de Lille. A l’initiative du but de Bamba, l’ancien du Paris Saint-Germain a toujours de la suite dans les idées et a su gérer à merveille les temps forts et les temps faibles du LOSC.

Le perdant : Calhanoglu perdu

Sans Zlatan Ibrahimovic, l’international turc a semblé déboussolé. Souvent dans un jeu d’appui avec le Suédois, Calhanoglu a vu le ballon lui passer devant à de nombreuses reprises. Dans le cœur du jeu, il n’a su imposer sa patte habituelle pour mener le jeu de l’AC Milan. Un visage décevant que l’on a pas l’habitude de voir avec lui ces derniers temps en Serie A.

J.T.

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