Soccer Football - Champions League - Round of 16 Second Leg - Real Madrid v Ajax Amsterdam - Santiago Bernabeu, Madrid, Spain - March 5, 2019 Ajax's Dusan Tadic celebrates scoring their third goal with David Neres REUTERS/Susana Vera (Reuters)

Ligue des champions : Après la qualification de l'Ajax, focus sur Dusan Tadic, la pierre angulaire du club néerlandais

Après la rouste infligée au Real Madrid chez lui (1-4), l'Ajax accède aux quarts de finale de Ligue des champions. Cette réussite, les Ajacides la doivent en partie à Dusan Tadic. Focus.

L’été dernier, nombreux étaient les supporters de l’Ajax Amsterdam qui pleuraient le départ de Justin Kluivert à l’AS Roma. Sur le moment, cela semblait compréhensible. Et puis, le chèque d’environ 17 millions d’euros semblait dérisoire tant le potentiel du gamin est énorme. Mais au final, l’Ajax sort gagnant de la transaction. Pourquoi ? Parce que son départ a précipité l’arrivée de Dusan Tadic pour le remplacer. Englué à Southampton depuis quatre saisons, le Serbe stagnait sans jouer l’Europe. L’Ajax semblait alors être la maison parfaite, à la fois pour affronter les plus grandes équipes du monde en Ligue des champions, mais également pour renouer avec son premier amour, l’Eredivisie. A Groningen puis à Twente, le Serbe a brillé de 2010 à 2014 (46 buts et 68 buts en 161 matches). 

Lire : L'Ajax marque l'histoire en éliminant le Real

L’association semblait alors logique. Elle n’a pas déçu. En 40 matches, il comptabilise 26 réalisations et 15 caviars toutes compétitions confondues. Dans le 4-2-3-1 prisé par Erik ten Hag, il joue souvent en pointe et s’épanouit à ce poste qui lui permet de décrocher pour servir ses coéquipiers et dézoner sur les ailes quand l’envie lui vient. Ce mardi soir contre le Real Madrid, il a fait l’étalage de sa palette technique. Passeur à deux reprises, il a été important dans la bataille du milieu de terrain où il a chipé quelques ballons. Toujours bien placé, il se délestait du marquage adverse pour marquer à son tour, d’une sublime frappe à l’entrée de la surface, avant de faire souffrir les latéraux adverses sur les ailes (une énième passe aurait pu être décisive si Ziyech n’avait pas manqué l’immanquable).

Lire : Les notes de Real-Ajax

Ce mardi soir contre le Real Madrid, il a fait l'étalage de sa palette technique. Passeur à deux reprises, il a été important dans la bataille du milieu de terrain où il a chipé quelques ballons.

Dusan le grand frère

Il manquait aux Ajacides un buteur prolifique. Désormais, ils l’ont. Cette saison, les Néerlandais ont la troisième attaque de la Ligue des champions avec 16 unités. Un total auquel le Serbe n’est pas étranger. Mais ce n’est pas là où il est le plus important. Du haut de ses 30 ans, il vient apporter de l’expérience et de la confiance à une équipe extrêmement jeune (le onze de départ contre Madrid avait en moyenne 24 ans). A son arrivée, Marc Overmars commentait : «Son arrivée constitue un sérieux plus pour notre sélection. Il peut être aligné à plusieurs postes, tant dans le milieu qu’à l’avant. Son expérience est en outre importante pour les nombreux jeunes talents de notre équipe.» 

Il est certain que grâce à lui, les jeunes de l’Ajax ont franchi un palier. Comme il est certain que sans lui, l’Ajax n’aurait pas fait match nul deux fois en phase de poules contre le Bayern et éliminé le Real en lui collant une fessée chez lui. Avec lui et Lasse Schöne (32 ans), l’Ajax propose un parfait alliage entre expérience et jeunesse. Les Frenkie de Jong, Matthijs De Ligt, David Neres, Dani De Wit et autre Kasper Dolberg sont bonifiés. Leur fougue est utilisée à bon escient, comme c’était le cas ce soir. Et sans les trois inspirations magiques de Dusan Tadic, est-ce que l’Ajax Amsterdam aurait éliminé le Real ? Il y a fort à parier que non. Désormais l’Europe est prévenue : cette saison, le club néerlandais a une équipe à craindre.

Emile Gillet