Ligue 1 : Metz parie sur l'attaquant Aaron Leya Iseka, joker prêté par Toulouse (L 2)

Confronté à la longue absence d'Ibrahima Niane, Metz a obtenu le prêt comme joker de l'avant-centre belge de Toulouse (L 2) Aaron Leya Iseka (22 ans). Un pari sans garantie, mais sans grand risque.

En 58 matches de L 1, Aaron Leya Iseka n'a marqué que six buts et offert deux passes décisives. C'est très peu pour un avant-centre. Et cette saison, avec Toulouse, il n'a disputé que 77 minutes en deux apparitions, fin août, en L 2, ratant un penalty à Grenoble (3-5). À l'aube de ses 23 ans (le 15 novembre), l'attaquant international Espoirs belge (16 sélections, 4 buts), prêté avec une option d'achat d'environ 1 M€ par le TFC, où il est sous contrat jusqu'en 2022, débarque à Metz avec une confiance à (re)construire et tout à prouver.

Frédéric Antonetti a souhaité remplumer assez vite un secteur offensif amputé de deux pointes : Habib Diallo (vendu 10 M€ plus bonus à Strasbourg) et Ibrahima Niane, co-meilleur buteur de L 1 avec six réalisations, victime d'une grave blessure au genou droit et indisponible pour six mois. Le technicien lorrain a conscience que miser sur ce joker représente « un pari, pour lui et pour nous. »

« Il m'a séduit par l'analyse sans concession de son jeu »

Frédéric Antonetti, entraîneur de Metz

Formé à Anderlecht, qui l'a prêté à Marseille (2016-2017) puis à Zulte-Waregem (2017-2018), avant de le transférer à Toulouse, « cet attaquant axial, bon techniquement et capable de prendre la profondeur, a presque toutes les qualités, mais n'arrive pas à les exprimer », constate le coach. « C'est le profil type du joueur à relancer, qu'on enrôle à Metz. En le regardant évoluer, puis en discutant avec lui, j'ai eu très envie qu'on tente notre chance ensemble. Il m'a séduit par l'analyse sans concession de son jeu. On va essayer de trouver les solutions » pour qu'il s'épanouisse enfin.

Qualifié pour le déplacement à Nîmes de dimanche, le Belge d'origine congolaise a forcément les crocs : « C'est une grosse opportunité pour moi de montrer qui je suis, que j'ai encore de la valeur et que je sais accomplir de belles choses ». Il est persuadé qu'Antonetti est l'entraîneur idoine pour le faire enfin décoller : « Il a un gros caractère et j'ai besoin de ça pour franchir des étapes. J'apprécie la manière de jouer de son équipe. Elle a un jeu qui me correspond et j'ai hâte de commencer... »