weah (timothy) (F.Faugere/L'Equipe)

Ligue 1 : les jeunes du PSG, Palmieri, la défense de l'OL, Pépé, Rennes, Jovetic, le débrief de la 28e journée

Il y a eu 25 buts marqués, 40 cartons jaunes et 2 rouge distribués, et 180 086 spectateurs recensés. Mais pas que. FF livre ses héros et ses zéros de la 28e journée de Ligue 1.

On n'a pas trop su quoi penser de la fin de match au Vélodrome

Pour être honnête, on était un peu perdus dimanche soir. Après une heure de jeu plutôt calme, la fin du match entre Marseille et Nantes s'est vraiment emballée. Et franchement, on ne sait vraiment quoi penser des actions des deux côtés. Entre Marseille qui ne rend volontairement pas un ballon sorti en touche, qui amène ensuite l'égalisation sur le fil de Thauvin, et les Nantais qui jouaient de leurs talents d'acteurs pour gagner du temps, on a un peu perdu le fair-play. Ajoutez à cela des décisions contestables de Monsieur Gautier... Et vous obtenez un joyeux bazar. Heureusement, certains acteurs du ballon rond font encore preuve de bonne foi. Un peu comme Valentin Rongier, qui déclarait en zone mixte : «Le match nul est logique. Il y a faute sur le but marseillais, mais l'OM méritait également un penalty.» Rassurez-vous, d'autres s'en prendront sûrement à l'arbitrage. Si on pouvait parler un peu de jeu, dans tout ça...

Lire : la fin de match confuse entre l'OM et Nantes vue par Twitter

On a eu envie que le PSG se qualifie en C1 pour revoir Timothy Weah

Sous l'ère de QSI, le PSG et ses joueurs formés au club, c'est toute une histoire. Il y a bien les Areola, Kimpembe ou Rabiot qui s'illustrent enfin avec l'équipe première, mais il y a eu des échecs, comme les départs d'éléments de Coman, Zagadou, ... C'est ainsi qu'on a pris plaisir à voir Timothy Weah entrer en jeu à douze minutes de la fin à Troyes en remplacement de Lo Celso, pour sa toute première avec le club parisien. On a même regretté de n'avoir pas pu voir Lorenzo Callegari, sur la feuille de match, à l'oeuvre. Du coup, puisqu'Unai Emery avait logiquement choisi de faire tourner en prévision du match retour face au Real, permettant aux jeunes de se montrer, on adorerait voir le PSG faire sa remontada mardi. D'abord pour la Ligue 1, mais aussi pour que l'entraîneur espagnol nous refasse le coup des jeunes quand les cadres seront au repos pour préparer la Ligue des champions.

On a fulminé devant le tacle de Palmieri

Metz est en galère, on le sait, Metz a dû changer d'entraîneur, Metz affiche un bien meilleur visage depuis le mois de décembre, mais Metz a été inexplicablement lâché par Julian Palmieri samedi soir face à Toulouse. Alors que les Grenats menaient sur un but de Nolan Roux, l'ancien Bastiais assénait un très vilain tacle très loin de son but et de tout danger sur Max-Alain Gradel. Rouge direct archi logique. C'est à se demander ce qui lui est passé par la tête. Oui, le début de rencontre avait été parfois engagé, mais pas au point d'avoir les fils qui se touchent. Et avec son expérience (164 matches de L1), c'est bien regrettable. C'en est vraiment à se demander s'il n'a pas voulu abandonner le navire...

On a pensé que le premier problème de l'OL se situait en défense

Sur les douze dernières sorties de l'OL toutes compétitions confondues, les Gones n'ont réussi à conserver leur cage inviolée qu'à une seule reprise. C'était le 22 février, sur la pelouse de Villarreal en Ligue Europa (1-0). En Championnat, la stat indique six rencontres de rang sans un seul clean sheet. Avec une seule victoire. Et c'est un vrai problème. Une situation qui nous fait dire que Lyon doit sûrement sa forme bien compliquée à une base défensive beaucoup trop friable pour un candidat au podium. Les joueurs de Genesio n'ont que la huitième défense de l'hexagone, et on a comme l'impression que l'équilibre entre le milieu et la défense est nettement plus fragile qu'en 2017. Oui, Nabil Fekir manque énormément dès qu'il n'est pas là, mais pour retrouver de l'allant, l'OL devrait plutôt regarder derrière... À Bruno Genesio de prouver qu'il peut trouver les solutions.

On s'est interrogé sur le futur de Jovetic

Quatre buts et une passe décisive sur ses quatre derniers matches de Ligue 1 : Stevan Jovetic a royalement remplacé Radamel Falcao, blessé au début du mois de février. Après six premiers mois compliqué, l'ancien joueur de Manchester City a enfin répondu présent. Mais il a aussi prouvé qu'il se sentait bien mieux à la pointe de l'attaque que sur un côté. Une position d'ailier où Jardim l'a parfois utilisé en 2017-18, sans, du coup, être un véritable atout, ni être véritablement à l'aise. Conséquence : on se demande ce que va faire l'entraîneur monégasque lors du retour d'El Tigre. Et dans le 4-2-3-1 de l'ASM, il n'y a qu'une place en pointe. Une place évidemment réservée à Falcao...

On s'est dit que Pépé était le seul espoir de Lille

Dans le marasme du LOSC, relégable, on a bien du mal à imaginer des lendemains heureux pour une équipe nordiste qui patauge et qui ne semble pas montrer le moindre signe d'amélioration. Finalement, il n'y en a qu'un seul que l'on croit capable de sauver ces Dogues : Nicolas Pépé. Une nouvelle fois auteur d'un bon match au cœur de la défaite à Nice vendredi, l'Ivoirien va beaucoup mieux ces derniers temps. Il est aussi plus en réussite (trois buts et une passe décisive sur ses six derniers matches) et apporte le danger offensivement. Et le club entraîné par Christophe Galtier a plutôt intérêt à le voir briller jusqu'à la 38e journée s'il veut espérer un maintien...

On a constaté que les recrues rennaises étaient en train de régaler

Samedi soir à Amiens, comme depuis le début de saison, Rennes a pu remercier ses recrues. Dans les cages, Tomas Koubek a fait oublier Benoît Costil. Le Tchèque est souvent excellent sur sa ligne et semble progresser dans ses relances. La preuve avec sa passe décisive pour l'ouverture du score de Wahbi Khazri, l'autre homme fort du Stade Rennais. Prêté par Sunderland, le Tunisien a égalé son record de buts sur une saison en Ligue 1 (neuf). Enfin, Benjamin Bourigeaud, qui fait déjà partie des cadres rennais, se montre très souvent décisif (cinq buts, cinq passes décisives). Avec Hamari Traoré, qui s'est installé au poste de latéral droit et Ismaïla Sarr qui met en difficulté les défenses adverses (et qui a marqué à Amiens), le Rennes de Lamouchi peut compter sur ses recrues estivales. Même Diafra Sakho, arrivé en janvier, s'est déjà illustré avec trois buts. Suffisant pour rêver d'une qualification européenne en fin de saison ?

On s'est demandé si Jean-Louis Garcia n'en faisait pas un peu trop

Oui, les erreurs d'arbitrage ont tendance à tous nous interpeller. Voire à en faire vriller certains, parfois à raison. C'est sûrement d'autant plus exaspérant lorsque votre équipe a tenu presque toute la première période face au PSG, grâce à plusieurs arrêts décisifs de Zelazny, et, à 0-1, a encore l'espoir de revenir au score. Certes. Et on pouvait évidemment comprendre Jean-Louis Garcia au coup de sifflet final qui lançait au sujet du but hors-jeu de Nkunku : «Franchement, quand on est petits et qu'on joue contre un monstre c'est déjà très compliqué, si en plus il y a des faits de jeu défavorables, ça devient trop dur.» Envoyé en tribune avant la fin du match pour contestation, le coach troyen n'en est pas à son coup d'essai. On l'entend en effet très souvent au sujet des (mauvais) coups de sifflets. Si tous les entraîneurs s'exaspéraient avec autant de véhémence sur chaque erreur d'arbitrage, ce serait une sacrée cacophonie. À se demander si Garcia n'en fait pas un peu trop parfois, et qu'il ne se trompe pas de combat. Car si son équipe est barragiste actuellement, ce n'est sûrement pas de la faute de l'arbitrage... Mieux vaut-il se concentrer sur sa propre équipe dans des prochaines semaines décisives pour la survie de l'ESTAC.