Le Collectif Ultras Paris, à l'instar des Bad Gones, a signé la lettre en question. (F. Faugère/L'Équipe)

Les supporters opposés à la réforme de la Ligue des champions

Plusieurs groupes de supporters, dont les Bad Gones (OL) et le CUP (PSG) en France, ont dénoncé la réforme en préparation de la Ligue des champions, ce vendredi dans une lettre ouverte envoyée au président de l'Association des clubs européens (ECA), Andrea Agnelli.

Ils l'en veulent pas et ne se cachent pas pour le dire. Ce vendredi, dans une lettre ouverte envoyée au président de l'Association des clubs européens (ECA), Andrea Agnelli, plusieurs groupes de supporters de clubs européens, dont les Bad Gones (OL) et le CUP (PSG) en France, se sont opposés à la réforme en préparation de la Ligue des champions.

« Votre projet, basé sur l'augmentation du nombre de matches, l'introduction d'une qualification fondée sur les résultats passés et l'appropriation des droits commerciaux de la compétition, menace l'intégrité de l'ensemble de notre sport », ont écrit les supporters, dénonçant une idée imaginée par et pour une « poignée de clubs déjà immensément riches », à trois jours d'une réunion de l'UEFA sur le sujet.

L'instance présidée par Aleksander Ceferin doit dévoiler lundi le format de la C1 post-2024. L'adoption de la réforme fait l'objet d'intenses tractations notamment auprès de l'ECA, lobby des grosses écuries du continent qui négocie un contrôle accru des organes de gouvernance. Les signataires estiment que ces aménagements ne feront qu'« accroître le fossé entre les riches et les autres, détruire les calendriers nationaux et exiger des supporters qu'ils sacrifient toujours davantage de temps et d'argent pour suivre leur club. »

« Nous sommes les supporters d'aujourd'hui, et nous ne voulons pas plus de matches européens »

« Mais nous n'avons ni le temps ni l'argent pour investir dans vos fantasmes ou financer votre avidité sans limite », ont-ils aussi lancé, dans une lettre cosignée par des groupes de supporters émanant de clubs représentés au bureau exécutif de l'ECA, comme ceux d'Arsenal, du Bayern Munich, de Manchester United ou encore du Real Madrid. « Nous sommes les supporters d'aujourd'hui, et nous ne voulons pas plus de matches européens », ont-ils conclu, réclamant à l'inverse « des ligues nationales fortes et compétitives » ainsi qu'« un partage plus équitable des richesses du football » entre autres.

Avec la nouvelle formule de la C1, ouverte à 36 équipes et non plus 32, chaque équipe devrait jouer 10 matches contre 10 adversaires différents, une formule synonyme d'exposition médiatique accrue et donc de droits TV gonflés, avant de basculer dans la phase à élimination directe à partir des huitièmes de finale. Ce projet a été envisagé notamment dans le but de contrer celui d'une ligue fermée, alternative à la Ligue des champions, à laquelle le PSG pourrait ne pas figurer si elle voyait le jour.