nakata (koji) (L'Equipe)

Les plus beaux gestes ratés

Ah, la Panenka, la Madjer la Papinade de JPP... Autant de créations ancrées dans la mémoire collective. Mais tous les footballeurs pros n'ont pas toujours été si bien inspirés. Pas vrai Nakata ?

1. La Nakata

Ce geste, Koji Nakata l’a inlassablement répété. Jour après jour, semaine après semaine, jusqu’en plein match. Mais en mars 2005 face à Saint-Étienne, le Japonais redoutait un élément inattendu : la neige. Miracle ! Contrôle du ballon avec le pied gauche, quelques pas en arrière avant de mieux repartir de l’avant, sans la balle, forcément. L’enchaînement est parfait. Koji réussit sa «Nakata», la passe sans ballon, jamais égalée depuis. Tant mieux. Aujourd’hui, cette prouesse appartient à l’Histoire.

2. La Piquionne

Frédéric Piquionne devait faire un choix. Courir… ou contrôler. Mais pas les deux. Impossible en Ligue 1. Face à Saint-Étienne, en février 2009, le Lyonnais n’a pas eu le temps de cogiter. Tout allait vite, beaucoup trop vite. Le moteur s’est grippé. Ses pieds se sont emmêlés. Et la «Piquionne» est entrée dans la postérité.

3. La Valbuena

Il fallait que ça tombe sur lui. Lui qui, justement, a fait de la culbute sa spécialité, avec ou sans contact. En novembre 2012 face à Nice, Mathieu Valbuena monte d’un cran. Plus besoin de ballon, ni d’adversaire. Une pelouse suffit… et que ça glisse !

4. La Brandao

Le maître incontesté du geste contesté. Partout où il est passé, à Marseille, à Saint-Étienne, à Bastia, Brandao a laissé son empreinte, à sa façon. Tant d’attaquants, comme Erding ou Maazou, ont tenté de le concurrencer. Mais n’est pas Brandao qui veut. Pas simple de balancer un ballon quatre mètres au-dessus du cadre quand on est au point de penalty. Ou de bégayer son football alors que le but est vide. Demandez à Lewandowski ! Non, l’ancien du Chakhtior ne réussit pas ses gestes par hasard. Le Brésil l’a ignoré. Tant pis pour eux. En France, il nous régale.

5. La Boateng

Ce raté ne fait pas honneur à son talent. Depuis quelques années, Jérôme Boateng s’est hissé au rang des meilleurs défenseurs au monde. Mais l’Allemand reste humain, surtout face à Lionel Messi. En mai dernier, face à Barcelone en Ligue des champions, le Munichois a été la victime de l’Argentin. Un brusque changement de direction et le voilà dérouté. Boateng s’affaisse sur lui-même, tel un vulgaire pantin sans fils. Ça va trop vite. Pas de chance. Sur Internet, le châtiment est clinique : le populaire hashtag «TesTombéCommeBoateng» prononcera sa mort virtuelle.

6. La Edel

L’Edel, c’est avant tout un état d’esprit. Une absence de concentration à toute épreuve, des instants d’égarement en série et… des relances ratées. Comme lors de Lyon-Paris, en 2011.

Nick Carvalho