fofana (wesley) balerdi (leonardo) abi (charles) (A. Mounic/L'Equipe)

L'Olympique de Marseille a souffert en défense devant Saint-Etienne

Dominé logiquement par Saint-Etienne (0-2) sur son terrain, l'OM a affiché trop de failles défensives pour espérer obtenir mieux.

L'OM a donc raté l'occasion de prendre seul la tête du classement de Ligue 1, jeudi soir à l'Orange Vélodrome. Les deux victoires initiales décrochées à Brest (3-2) et Paris (1-0) n'ont pas obtenu de confirmation. A domicile dans une enceinte privée de spectateurs, l'OM a échoué dans sa passe de trois. Principalement pour deux raisons simples et surtout primordiales lorsqu'il s'agit de ballon rond : le club marseillais s'est montré trop mauvais aussi bien en défense qu'en attaque. Implacable constat qui ne pardonne pas, surtout derrière.

Balerdi à gauche, échec retentissant

Mandanda avait eu du boulot au Parc des Princes, dimanche soir. Mais il avait gardé sa cage inviolée devant les Neymar, Di Maria, Sarabia et Verratti. Quatre jours plus tard, le portier olympien est allé chercher le ballon au fond de ses filets après seulement six minutes de jeu. Le dernier rempart de l'OM s'est au final moins employé qu'à Paris mais il a rejoint les vestiaires avec un premier revers dans la musette cette saison. Ceux qui devaient le protéger sont à pointer du doigt.

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André Villas-Boas a tenté Balerdi, titularisé à Brest en ouverture de l'exercice 2020-21 dans l'axe, à gauche de la défense : un échec retentissant. L'Argentin a erré dans son couloir, ne montant jamais en soutien de Payet, habitué il est vrai aux replis défensifs légers. En souffrance devant notamment Bouanga, Balerdi a permuté avec Sakai à la demi-heure de jeu, sans effet véritable, hormis une tête propulsée au-delà du cadre par l'ex de Dortmund (41e). En retard sur Maçon sur l'ouverture du score, Sakai a fait ce qu'il a pu mais sa bonne volonté n'a pas été récompensée. Seule petite éclaircie : l'entrée en jeu de Sarr à droite à l'occasion de la reprise. Avec celle d'Aké à la pointe de l'attaque, son apparition a quelque peu dynamisé la tenue de l'OM durant quelques minutes. Seulement.

Caleta-Car et Alvaro n'ont pas respiré la sécurité

Efficaces face au PSG, Caleta-Car et Alvaro, si bavard dans la capitale, n'ont pas respiré la sécurité. Le Croate, déjà à la peine devant Hamouma à la 6e minute, a été déposé sur le deuxième but stéphanois par Nordin, auteur de la passe décisive pour Bouanga, buteur sous les impuissants yeux de la charnière marseillaise. Coupable d'un trop grand déchet dans leurs transmissions, les hommes de Villas-Boas ont eu beau se parler, échanger sur leurs placements à coups de grands gestes, ce sont bien les Verts qui ont maitrisé leur sujet sur la pelouse phocéenne et se sont emparés, seuls, de la première place du championnat avec un impeccable bilan de trois succès en autant de sorties.
 
Malgré des premiers résultats flatteurs, l'OM, dominé à la maison par les Verts pour la première fois depuis quarante-et-un ans, a du pain sur la planche, aussi bien sur le front offensif où l'absence de Benedetto (suspendu) s'est cruellement fait ressentir, que derrière. Auteur de choix discutables (Balerdi on l'a dit, mais aussi Lopez en faux numéro neuf), Villas-Boas doit revoir sa copie. Le prochain test est encore sérieux : Lille, autre solide formation de début de saison (deux victoires, un nul), attend les Méridionaux, dimanche soir dans la cité phocéenne.
 
Emmanuel Langellier