(L'Equipe)

«Koh-Lanta, ça remplace la Ligue des champions» : comment les footballeurs se sont pris de passion pour l'émission

Depuis plusieurs semaines, chaque vendredi soir, de très nombreux Français se rassemblent devant leur poste de télévision pour suivre les aventuriers de Koh-Lanta. Parmi eux, beaucoup de footballeurs, qui se sont pris de passion pour le programme. FF décrypte la relation Koh-Lanta - foot avec les acteurs du ballon rond et Denis Brogniart, le présentateur.

La tribu de FF :
- Denis Brogniart, présentateur de l'émission.
- Benjamin Corgnet, milieu du Racing club de Strasbourg.
- Alexander Djiku, défenseur du Racing club de Strasbourg.
- Jules Koundé, défenseur du FC Séville, passé par Bordeaux.
- Steve Mounié, attaquant d'Huddersfield (D2 anglaise), passé par Nîmes et Montpellier.
- Mathieu Peybernes, défenseur de Lugo (D2 espagnole), passé par Sochaux, Bastia, Lorient.
- Romain Philippoteaux, milieu offensif du Nîmes Olympique.
- Wendie Renard, défenseuse de l'Olympique Lyonnais et de l'équipe de France.
- Naby Sarr, défenseur de Charlton (D2 anglaise), passé par l'Olympique Lyonnais.

C'est Denis Brogniart himself qui raconte : «Avant de partir à la Coupe du monde 2018, Adil Rami m'a demandé : "Tu n'as pas un collier d'immunité ? Ça peut nous servir." On lui a donné après le quart de finale, et je lui ai dit que s'il gagnait la Coupe du monde, je lui filais un totem. Je les ai presque tous chez moi. Je n'en ai jamais donné un. Il faut que l'exploit en vaille la peine. Le jour où ils sont rentrés (NDLR : Le lendemain de la finale face à la Croatie), ils avaient un dîner avec Emmanuel Macron, nous, on avait l'émission en direct. Adil s'est sauvé de l'Elysée pour venir sur le plateau récupérer son totem et m'offrir son maillot de la finale !» Il n'y a qu'à zieuter les réseaux sociaux le vendredi soir, en pleine diffusion de Koh-Lanta, pour se rendre compte du tourbillon que provoque l'émission d'aventure de TF1. Les footballeurs n'échappent pas à la vague Koh-Lanta, bien au contraire.

Adil Rami, collier autour du cou lors du sacre des Bleus en Russie. (TimGroothuis/WITTERS/PRESSE SP/PRESSE SPORTS)

«Zidane est un passionné de Koh-Lanta»

Mais cette relation ne date pas d'aujourd'hui comme l'explique le présentateur vedette : «Quand j'étais plus jeune, j'avais quelques fois interviewé Thierry Henry à Monaco. Il me connaissait peut-être de vue mais c'est tout. Et une fois, il y a quinze ans, il était l'égérie de Tommy Hilfiger, et moi je suis invité à un événement parce que j'en portais dans mes émissions à l'époque. Il me voit et instantanément, alors qu'il avait un protocole de malade, on a passé un quart d'heure à parler de Koh-Lanta.»

Les souvenirs fusent : «(Zinédine) Zidane est un passionné de Koh-Lanta. C'est pour ça que je lui ai demandé et qu'il a très gentiment accepté de me préfacer mon livre sur l'histoire du jeu.» Et quand il rend visite à Clairefontaine, avec un totem, pièce symbolisant l'immunité dans le jeu, sous le bras, c'est un véritable événement : «J'avais l'impression que les mecs touchaient la Coupe du monde ! Le totem passait de main en main.»

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«A Clairefontaine, avec le totem, j'avais l'impression que les mecs touchaient la Coupe du monde !»

Benjamin Mendy, Kylian Mbappé et la Ligue des champions

Et les générations de Bleus passent, mais la passion reste la même. C'est ainsi que, vendredi dernier, Denis Brogniart a reçu un message de Benjamin Mendy lui disant : «C'est l'émission la plus géniale de la télévision.» Quand Kylian Mbappé n'a pas hésité non plus à partager une photo sur Instagram. Il faut dire que le confinement et l'absence de compétitions a eu son petit effet sur les audiences de l'émission, et donc sur les footballeurs. «Habituellement, il y a le match de Ligue 1 le vendredi soir, décrit Alexander Djiku avec le sourire. J'ai aussi beaucoup de potes qui jouent en Ligue 2, donc je regarde le Multiligue 2. Pendant ce confinement, il n'y a pas eu grand-chose à la télé, pas de sport ! Donc il y avait les Harry Potter le mardi, et Koh-Lanta.» «On a été privés de matches, enchaîne Mathieu Peybernes. Le soir, j'attendais Koh-Lanta de pied ferme, de voir les épreuves, comment ça se passait, qui allait gagner. C'était un peu la Ligue des champions de la semaine. Ça la remplaçait.» Mais même si du foot avait été au programme, Benjamin Corgnet aurait vite zappé sur TF1. «J'aurais été devant Koh-Lanta, explique le milieu de terrain. Je ne suis pas là à regarder tous les matches le week-end. Koh-Lanta, c'est mieux !»

Et il n'est pas interdit de penser que des sportifs comme les footballeurs viennent chercher de l'émotion, de l'adrénaline, de la tension, qui peuvent leur manquer avec ces longues semaines d'interruption. «Il a fallu trouver d'autres choses pour se défouler, avoir cette adrénaline du week-end, confirme Corgnet. Lors des épisodes, comme dans un match de foot passionnant, il y a toujours une part de stress et d'inconnu. Donc on a retrouvé un peu ça. C'est peut être aussi pour ça que c'est la première année pour moi et d'autres où Koh-Lanta est aussi prenant. Le fait qu'on soit chez nous, qu'on n'ait pas notre sport et l'adrénaline quotidienne. Ç'a un peu comblé ça.» «C'est l'opportunité de voir des gens en compétition», observe Peybernes. De son côté, Wendie Renard estime qu'«avec cette période de confinement, tu te rattaches à des choses qui ressemblent à ton quotidien de sportif, et Koh-Lanta, c'est quelque chose que je suivais déjà avant et que je suis davantage.» Djiku n'en pense pas moins : «On a un petit peu l'adrénaline des matches, surtout pendant le conseil (NDLR : Le conseil est le moment où les candidats votent pour éliminer l'un des participants) ! Le conseil, c'est le résultat final d'un match : tu te bats pendant 90 minutes, et à la fin tu as le verdict, soit tu perds, soit tu gagnes.» «Après un match, je pense que certains vestiaires ressemblent à un conseil de Koh-Lanta, décrypte Brogniart. Avec un entraîneur ou un président qui pourrait jouer mon rôle et avec des éliminés, le mec qui va se retrouver sur le banc ou prendre une sanction.» Mais n'allez pas dire à Jules Koundé que cela remplace un soir de Liga à Sanchez-Pizjuan : «Même si on s'y prend, ça ne matchera jamais l'adrénaline qu'on peut ressentir quand on prépare ou on joue un match.»

De footix à Koh-Lantix

Corentin Tolisso, Alexy Bosetti, Stéphane Bahoken, Bingourou Kamara, Jessy Moulin, Gaëtan Paquiez, Vitorino Hilton, Maxence Caqueret, James Lea Siliki, Paul-Georges Ntep... Impossible de lister tous ces footeux fan du jeu d'aventure. «Mais j'aimerais bien savoir qui regarde l'émission depuis plus de quinze ans, revendique Steve Mounié, fan inconditionnel du programme. Ce sont des faux fans ! Il y avait les footix, et maintenant, il y a les Koh-Lantix !» Alexander Djiku a observé la vague Koh-Lanta. «Quand je regarde mes stories sur Instagram ou sur Snapchat, tout le monde est devant Koh-Lanta, admet-il. On échange, c'est marrant. Avant, ça venait, ça passait, mais là, tout le monde regarde.» «On comptait les jours avec ma femme, poursuit Corgnet. On s'est fait un petit groupe avec des potes. C'était le moment attendu du vendredi soir. Je suis chaque saison, mais encore plus cette année.» Pour certains, la passion remonte à loin. «Je suis un grand fan de Koh-Lanta, avoue Romain Philippoteaux. Je regarde depuis tout petit. Même si c'est toujours la même chose, les gens se sont attachés à ce programme. On se prend au jeu.» «De base, la téléréalité, ce n'est pas trop mon délire, note Peybernes. Mais Koh-Lanta, c'est vraiment différent, c'est sportif, tactique... Ça révèle pas mal de choses sur l'être humain. Je suis à fond particulièrement cette saison. On la vit peut-être un peu plus intensément que les précédentes.» Demandez plutôt à Jules Koundé. Le défenseur central du FC Séville, fan depuis sa jeunesse, n'a pas hésité à donner son avis sur ses réseaux sociaux, et même à organiser des lives en mode débrief de Koh-Lanta sur son compte Instagram. «Cette année, j'ai vraiment l'impression que c'est spécial, remarque-t-il. En période de confinement, les petits moments de détente, où on pouvait partager des choses, se faisaient rares. Là, c'était sympa, je l'ai fait sans vraiment trop calculer. Ça permet d'interagir avec les personnes qui me suivent. J'aime bien montrer ce qui m'intéresse. Et, là, c'était vraiment dans un but d'échanger.»

«Après un match, je pense que certains vestiaires ressemblent à un conseil de Koh-Lanta.»

Stratégie

Le rapprochement avec le football ne concerne pas seulement le manque d'adrénaline. C'est aussi certainement pour ça que l'attrait est important chez les joueurs. Alexander Djiku : «Il y a beaucoup de valeurs qu'on retrouve dans le foot. Le mental, la force, la détermination.»

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«Ça rappelle un peu le monde pro, remarque Philippoteaux. Il y a tellement de gens qui veulent devenir footballeur que lorsqu'on le devient, c'est qu'on a quelque chose en plus, et je pense que si on n'est pas fort mentalement, avec les étapes à passer, on explose à un moment donné.» Le sportif d'accord, mais Koh-Lanta, plus que jamais lors de l'actuelle saison, c'est aussi de la stratégie, de la tactique et le fait de savoir vivre en groupe. «La stratégie, c'est un peu comme le foot, mais j'ai envie de dire que c'est un peu aussi comme la société en général, estime l'attaquant nîmois. Dans le foot, on est tous potes, mais à un moment donné, quand il y a une place pour deux personnes, c'est bien beau d'être pote mais tout le monde la veut !» «Le relationnel dans une tribu de Koh-Lanta, détaille Brogniart. Sous certains aspects, ça ressemble à un vestiaire avec des gens que tu aimes bien, que tu n'aimes pas, d'autres avec qui tu n'as pas envie d'être sur le terrain, d'autres où tu fais abstraction de ce que tu penses humainement parce que c'est une bête.»
Peybernes approuve : «On a vu des personnes très fortes qui se sont fait sortir parce que ça ne collait pas avec le groupe. Il y a aussi ce trait marquant d'appartenir à un groupe. A Koh-Lanta, ça permet aussi de voir l'aspect humain de la chose, le caractère qui se révèle quand les situations sont un peu plus compliquées. Des personnes se révèlent être plus leader, d'autres être suiveurs.» Denis Brogniart résume : «Tout le monde aime la compétition, mais on aime voir la stratégie, est-ce que les plus forts vont se faire sortir ? Est-ce que les plus forts dans les épreuves le seront aussi en stratégie ? Est-ce quand vous êtes bons dans les épreuves vous êtes aussi une pièce maîtresse sur le camp ? Tout cela, c'est une grande histoire de la vie, donc les footeux, ça les intéresse aussi de suivre ça au quotidien.»

Ces footballeurs, habitués à la pression médiatique, pourraient-ils alors sans problème résister à un mois de survie sur une île à l'autre bout du monde ? Autrement dit, à quoi ça ressemblerait, un Koh-Lanta des footballeurs ? «Il y aurait beaucoup de testostérone, sourit Jules Koundé. On sait comment ça peut devenir quand il y a de la tension, de la compétitivité, on pratique un sport à très haut niveau, ça peut vite partir en clash. Mais ce serait cool ! On partage plein de points en commun. Cela pourrait bien marcher avec des sportifs de haut niveau, mais tout juste retraités.» Histoire que le niveau soit très haut : «Ce serait très compétitif, analyse Naby Sarr. Les footeux, ce sont des compétiteurs, ils veulent gagner coûte que coûte. C'est comme remporter un quart ou une demi-finale. Tu gagnes, tu restes, tu perds, tu t'en vas !» «Beaucoup seraient là à se plaindre par rapport aux conditions, sourit Steve Mounié. Je serais curieux de voir les footballeurs cuisiniers, qui vont chercher à bouffer. Même s'il y en a beaucoup qui seraient capables de se débrouiller. On a une condition physique au-dessus de la norme et on est capable de repousser nos limites mentalement. Mais ce serait comique.» D'ailleurs, Denis Brogniart a-t-il déjà vu un match de foot improvisé sur la plage de Koh-Lanta ? «Vous avez déjà essayé de tirer pied nu dans une noix de coco ?, rigole-t-il. Après une épreuve, les candidats sont cuits, ils s'occupent d'alimenter le feu, de chercher à manger, ou de leur stratégie plutôt que de jouer au foot. Je me souviens qu'il y a eu quelques mecs qui avaient trouvé la possibilité de faire un ballon avec trois merdes qui s'étaient échouées sur la plage et de jouer un peu avec. Mais ce n'est pas commun.»

Hooligans, réseaux sociaux et pression médiatique

Le dernier aspect qui rapproche Koh-Lanta du football concerne la médiatisation, et les inconvénients qui vont avec. Avec le succès de l'émission et les nombreux rebondissements, certains candidats ont malheureusement été insultés et menacés de mort. Affaire prise très au sérieux par Denis Brogniart et la production : «C'est 0,1% de la population. C'est comme les hooligans dans un stade. Pour Koh-Lanta, ce sont les hooligans du foot. Mais ces gens-là font du bruit et pénalisent les autres. Comme on ne peut pas critiquer les footballeurs car ils ne jouent pas en ce moment, on critique ceux qui jouent, c'est-à-dire les aventuriers de Koh-Lanta.» «Avec le confinement, ç'a pris des proportions énormes, regrette Peybernes. Plus de gens se sont pris au jeu. On a vu des candidats comme Régis s'exprimer sur les réseaux sociaux. Ce sont des gens qui ne sont pas habitués à recevoir des critiques, des menaces, des choses comme ça, comme nous on peut l'être. Ils ne sont pas habitués à cette pression médiatique. Je peux comprendre que ça puisse les choquer.» Jules Koundé ne peut également que constater certains agissements : «Des gens dépassent les bornes. Régis a reçu des menaces. On a attribué des mauvaises notes aux restaurants que gèrent Ahmad... C'est “détruire” le travail de quelqu'un. Les candidats expérimentent pour la première fois d'être des personnages publics. Ça leur fait bizarre, et je comprends.»

«Un Koh-Lanta des footballeurs ? Ce serait comique.»

Mathieu Peybernes voit quand même quelques avantages pour les footeux : «Ce serait un Koh-Lanta davantage concentré sur le fait de tout donner sur les épreuves et ne pas faire beaucoup de choses sur le camp... Mais à l'approche des quarts ou des demi-finales, ce serait vraiment beau à voir. Quand des gens ne sont pas habitués à vivre en communauté, il faut savoir à qui parler, comment parler, à qui dire les choses, il faut bien choisir. Nous, on a quand même cette capacité à pouvoir voir ça avant d'autres.» «Je pense que c'est compliqué pour les joueurs de foot parce qu'ils ont une image extrêmement forte et ils ont du mal à aller dans l'inconnu, enchérit Brogniart. Ils sont reconnus, admirés et respectés pour ce qu'ils sont sur un terrain de foot. Et là, le fait de partir dans l'inconnu, ce serait compliqué.» Romain Philippoteaux ne le voit pas de cet oeil-là : «Un Koh-Lanta des footballeurs, ce serait rigolo. On se verrait dans des contextes où on n'a peut être pas l'habitude de se voir. Ça ferait ressortir certains caractères. Et ça permettrait aussi à certains d'avoir une meilleure image aux yeux des autres. De comprendre que les footballeurs sont les mêmes que les autres, qu'il n'y a pas de surhommes. Ce serait plutôt positif.»

Si Denis Brogniart explique n'avoir reçu aucune demande de footballeur pour devenir candidat de son émission, certains sont prêts : «Je kifferais, promet Koundé. Même si c'est impossible pendant la carrière. C'est de la téléréalité mais c'est différents d'autres chaînes. Moi qui suis un grand compétiteur, j'aime bien ça. Ce serait aussi un défi d'être dans ces conditions.» Quant à Mathieu Peybernes, il l'assure : «J'attends que Denis Brogniart prenne son téléphone et m'appelle.» «Je rêverais de faire un jour Koh-Lanta, promet Philippoteaux. Je n'aurais pas la prétention d'être aussi débrouillard que Claude (NDLR : Un des candidats phares de l'actuelle saison), mais j'aimerais bien être Claude sur les épreuves sportives où il survole. J'ai du travail à faire !» Serait-il capable de faire du feu ? «Je pense que j'y mettrais tout mon coeur et je ne lâcherais pas. Je serais sûr d'y arriver à la fin. Je me verrais bien le faire à deux. Ça me prendrait peut être un ou deux jours, mais j'y arriverais.» Benjamin Corgnet sait déjà où seraient ses failles : «Je ne sais pas du tout comment je vivrais le truc. Ça doit être sacrément prenant. Je ne suis pas quelqu'un de trop stratégique donc je pense que je serais un peu avec tout le monde, j'essaierais de faire le maximum sur les épreuves sportives. Mais je pense que je ne serais pas très patient sur certaines épreuves, je peux vite péter un câble et m'énerver !» Pour Steve Mounié, le projet est en tout cas déjà prêt : «Ce serait le rêve ultime d'y participer. Dès que je finis ma carrière, c'est l'une des premières choses que je vais essayer de faire !» Pour finir en duel avec Adil Rami sur les poteaux ?

Question football, le coeur de Denis Brogniart penche vers le Stade Malherbe Caen. (R.Martin/L'Equipe)

Pêche, Lizarazu, côte de boeuf et rêve de participation

Très préparés physiquement, les sportifs comme les footballeurs seraient-ils avantagés sur les épreuves sportives ? «Les gens qui sont passés sur Koh-Lanta vous le disent : tu ne peux pas imaginer ce que c'est tant que tu ne l'as pas fait, estime Wendie Renard. On a beau faire du sport de haut niveau, je pense que c'est totalement différent. Moi, il y a un truc que je ne pourrai pas, c'est manger les bêtes. C'est hors de question. C'est une épreuve qui ne me convient pas trop. Hormis ça, cela me plairait.» «Le problème, selon Peybernes, c'est qu'on est habitués à avoir de bons moyens de récupération, à bien manger, à boire beaucoup d'eau... Le plus compliqué, ce serait de trouver la nourriture. Il y a des footballeurs qui aiment la pêche donc ils pourraient s'en sortir là-dessus.» «A un certain moment, le corps doit aller tout seul, pense Naby Sarr. Mais on ne se sent pas bien rien qu'en faisant un entraînement sans manger, alors une aventure complète...»
Un seul joueur de football a déjà participé à l'émission : Frank Leboeuf, en 2010. «J'en parle régulièrement avec Bixente Lizarazu, lance Denis Brogniart. Il me fait toujours marrer parce qu'il me dit : "Le jour où tu imposeras une côte de boeuf chaque soir par personne à Koh-Lanta, alors là je viendrais.”»

«Participer, je pense que c'est compliqué pour les joueurs de foot parce qu'ils ont une image extrêmement forte et ils ont du mal à aller dans l'inconnu.»

«Ce serait le rêve ultime d'y participer. Dès que je finis ma carrière, c'est l'une des premières choses que je vais essayer de faire !»

Emile Gillet et Timothé Crépin