ruiz (kays) (P.Lahalle/L'Equipe)

Kays Ruiz, seule éclaircie dans la pénombre parisienne à Lens

Si le PSG s'est logiquement incliné à Lens, jeudi soir, au terme d'un match insignifiant de sa part, il peut toutefois se réjouir de la performance de Kays Ruiz (18 ans) pour ses grands débuts en Ligue 1.

A tout juste 18 ans, Kays Ruiz disputait ce jeudi son tout premier match de Ligue 1. Et la pression n'a visiblement pas eu le moindre effet sur lui. Totalement décomplexé, celui qui portait le maillot du Barça chez les jeunes a montré combien il était à l'aise balle au pied. Très souvent cherché par ses partenaires (97 ballons joués en 68 minutes), il a su guider le jeu des siens et faire preuve d'un culot assez étonnant à son âge, comme sur ce petit-pont sur Manuel Perez (33e) ou encore ce crochet de la semelle inspiré à l'entrée de la surface adverse (42e).

Aligné par Thomas Tuchel sur l'aile gauche, aux côtés d'Arnaud Kalimuendo (18 ans) et de Pablo Sarabia, le natif de Lyon s'est montré très en jambes. Toujours dans les bons coups, il a assuré techniquement (83% de passes réussies) et aura été l'un des seuls à faire des différences individuelles, avec Marco Verratti. Avec un brin de réussite, il aurait même pu s'offrir l'ouverture du score après une belle course à l'entrée de la surface, mais sa frappe enroulée n'a pu que frôler le poteau droit de Jean-Louis Leca (23e).

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Après sa sortie, Paris a encore moins existé

Son aisance sur le terrain s'est tellement remarquée que sa sortie (68e pour Colin Dagba) a surpris. Dans la foulée, le Paris Saint-Germain a perdu la maitrise du ballon. Pour sa première, le jeune homme aura montré qu'il était capable de se placer, de se démarquer et de soulager ses partenaires en se rendant disponible. Même s'il ne s'agit que d'une première contre un promu en Ligue 1, et qu'il doit encore s'étoffer physiquement, son profil peut apporter de la fraîcheur au sein d'un effectif parisien actuellement décimé. Ce sera certainement le seul point positif à retirer de la soirée pour Thomas Tuchel.

Samuel Zemour