José Giménez, le nouveau patron de l'Atlético Madrid en défense centrale
Après le départ de l'uruguayen Diego Godin à l'Inter, son compatriote José Giménez devient la nouvelle référence de Diego Simeone à son poste. Un combattant dont la santé physique a parfois fait défaut.
Il en est de l'Atlético Madrid comme des entreprises ou des familles de longue tradition. Les hommes passent, mais leur rôle et le cadre autour d'eux restent. Un cadre instauré par Diego Simeone, son 4-4-2 structuré, son exigence en terme d'impact physique, sa garra capable de soulever des montagnes. Depuis l'arrivée de l'entraîneur argentin, fin 2012, l'Atlético a démontré sa capacité à transformer ses attaquants, les uns après les autres, en tueurs assoiffés de pressing et de ballons qui traînent, de Falcao à Griezmann en passant par Diego Costa, en attendant Joao Félix. Mais un autre poste, peut-être plus prégnant encore dans le style de jeu des Colchoneros, vit actuellement semblable mutation. Après les neuf ans de leadership de Diego Godin, le nouveau taulier s'appelle José Giménez.
La garra uruguayenne en action
En quelque sorte, le défenseur de 24 ans est une personnification de la "garra charrua", cette philosophie de jeu décrite un jour par son compatriote Diego Forlan comme le fait de «ne plus avoir suffisamment de souffle pour respirer, mais toujours vouloir donner plus malgré tout». Une mentalité qui ne peut que plaire à Diego Simeone, qui avait débauché le joueur à dix-huit ans, au lendemain d'une finale de Coupe du monde U20 perdue face à la France de Paul Pogba. Au point d'en faire, comme attendu, le successeur désigné de Godin, en début de saison : «Le renouvellement, qui se poursuit cette saison, a commencé la saison dernière avec les départs de Fernando Torres ou Gabi, a exposé Simeone à FOX Sports. Ces derniers temps, nous nous sommes préparés avec Oblak, Saul, Koke ou Giménez pour qu'ils incarnent le changement de leadership.»
SOS un ejemplo, Faraón. Dejaste muchísima enseñanza en este club y en tus compañeros, todos estamos agradecidos a vos. Y yo te digo gracias, MUCHAS GRACIAS por estas 6 temporadas que compartimos y supiste enseñarme hasta el mínimo detalle. Te extrañaremos muchísimo #GraciasGodín pic.twitter.com/LvpkmF823t
— Jose Maria Gimenez (@JoseMaGimenez13) May 7, 2019
À la fois costaud et fragile
«Les blessures m'ont fait mûrir encore plus que les matches», réagira-t-il, philosophe. Un problème récurrent qui a même fait germer la rumeur selon laquelle une de ses jambes serait plus courte que l'autre et engendrerait des problèmes moteurs récurrents - contraignant l'Atlético à démentir officiellement. Entre 2014 et la fin de saison dernière, Giménez n'a joué que 95 matches de Liga, 165 toutes compétitions confondues. Mais avec Diego Godin à ses côtés, aussi bien en club qu'en sélection, les statistiques sont éloquentes : 166 rencontres, 109 victoires, 24 nuls, 33 défaites. Et 92 matches sans concéder de but.
L'identité de l'autre défenseur encore floue
Alors qui à ses côtés ? Stefan Savic, qui a joué le choc contre la Juventus (2-2) semble aujourd'hui en pole position. Mais le Monténégrin est sous la menace de deux recrues de l'été : Mario Hermoso (ex-Espanyol), qui remplace en quelque sorte Lucas Hernandez dans sa capacité à évoluer à gauche comme dans l'axe ; et Felipe (ex-FC Porto). Au vu des rotations depuis le début de la saison (quatre matches pour Savic, deux pour les deux autres), Simeone hésite encore. Une chose semble certaine, le vainqueur de ce triel sera celui qui s'adaptera le mieux au jeu de Giménez, nouveau porteur de la tunique numéro 2 du club. L'ancien maillot... de Diego Godin, évidemment.
OFFICIAL: José María Giménez has renewed his contract with Europa League winners, Atlético Madrid until 2023.
— Warriors of Uruguay (@UruguayanHeroes) June 13, 2018
Great decision by Josema. Cholo has put his faith in the 23-year-old again and it is showing. pic.twitter.com/J5ELf8EYhp
Erwann Simon