Jacques Faty / Mickael Tavares (@SydneyFC) (D.R)

Jacques Faty - Mickael Tavares, d'Epinay à Sydney

Cousins germains, Jacques Faty et Mickael Tavares ont grandi ensemble dans l'Essonne, avant de voir leurs chemins se séparer au fil de leur parcours respectif. Les deux anciens internationaux sénégalais se sont retrouvés en janvier au bout du monde, puisqu'ils ont signé au Sydney FC. Avec curiosité et envie. (Photo @SydneyFC)

Au début du mois de janvier, Jacques Faty et Mickaël Tavares ont quitté la France et son froid glacial pour un (long) vol direction le soleil de Sydney. Pour des vacances en famille ? Non ! Les deux cousins ont signé cet hiver en faveur du Sydney FC, à 17 000 kilomètres de leurs premiers dribbles communs dans l'Essonne, à Epinay-sous-Sénart. «C'est vraiment une chance de pouvoir jouer avec son cousin, un rêve d'enfant», se félicite Tavares, quand Faty évoque «une fierté». Si leur carrière respective les avait éloignés ces dernières années, ''Micky'' et ''Doudou'' avaient tout de même déjà porté le même maillot, le temps de quelques sélections communes avec le Sénégal.

Mais comment les deux hommes, qui évoluaient en Chine (Faty) et en République tchèque (Tavares) à la fin de l'automne, ont-ils atterri ensemble en Australie ? Pas par un concours de circonstances, mais presque. Au courant que le Sydney FC était à la recherche d'un joker médical au milieu de terrain, Romeo Castelen, ailier des Western Sydney Wanderers et ancien partenaire de Mickael Tavares à Hambourg, a servi de premier intermédiaire. Puis c'est un défenseur des Sky Blues qui s'est blessé, permettant à Tavares de glisser le nom de son cousin.

«Au niveau des infrastructures et du cadre de vie, Sydney c'est top»

Trois mois après leur arrivée, et malgré des premières semaines «compliquées» physiquement, le duo ne regrette vraiment pas son choix. Après son expérience à Wuhan Zall (D2 chinoise), Jacques Faty gagne moins bien sa vie, mais a retrouvé un vrai élan sportif : «Au niveau financier, c'est le jour et la nuit. Mais sur le plan des infrastructures, du cadre de vie, Sydney c'est top. C'est l'une des plus belles villes que j'ai pu voir dans ma carrière.» «Je suis surpris du niveau, explique de son côté Tavares. C'est différent, il y a moins de joueurs intelligents et fins techniquement, mais physiquement ils n'ont rien à envier à l'Europe.»

Faty a pu se rendre compte du côté «physique» du jeu australien lors du match face à Perth, avec une petite empoignade avec un adversaire qui lui a valu un carton rouge. «Il y a des joueurs qui, pour masquer leur niveau, font de la boxe… Je n'ai pas compris.» Tavares a lui aussi été prendre sa douche avant tout le monde le week-end dernier lors d'un derby de Sydney épique (4-3). La première expulsion d'une carrière qui lui a fait visiter huit pays (pour treize clubs) différents et permis de parler six langues.

Sous contrat jusqu'à la fin de la saison, les deux cousins vivent ensemble en plus de jouer ensemble. Et ils sont vite tombés amoureux de leur nouvelle ville. «Il fait beau tous les jours, les gens sont sans stress, ouverts», apprécie Tavares. Leurs performances sur le terrain étant à la hauteur, le Sydney FC aimerait les conserver en vue de la saison prochaine. «Ils sont intéressés, maintenant j'ai besoin de temps pour réfléchir, explique sereinement Jacques Faty. J'ai 31 ans, donc je n'ai pas envie de me tromper sur mon prochain contrat. Ça va, je ne suis pas encore tout vieux ! En France je le suis, mais en Australie je suis jeune. J'aimerais finir ma carrière en Europe, mais si je n'ai pas cette opportunité, je resterai ici.» A 17 000 kilomètres du domicile familial, mais en famille quand même ?

«J'aimerais finir ma carrière en Europe, mais si je n'ai pas cette opportunité, je resterai ici» (Jacques Faty)