Soccer Football - La Liga Santander - RCD Mallorca v FC Barcelona - Iberostar Stadium, Palma, Spain - June 13, 2020 Barcelona's Martin Braithwaite celebrates scoring their second goal with teammates, as play resumes behind closed doors following the outbreak of the coronavirus disease (COVID-19) REUTERS/Albert Gea (Reuters)

«Il a le nez pour les buts» : les premiers pas de Martin Braithwaite au FC Barcelone vus d'Espagne

Son transfert a pu faire sourire en hiver, mais aujourd'hui, et après une longue trêve, Martin Braithwaite a du temps de jeu à Barcelone... et le bonifie. Ce qui explique, en partie, une certaine magnanimité de la presse espagnole à son égard.

Luis Suarez blessé - il revient, mais pas encore assez fort pour être titulaire - et les rêves de Lautaro Martinez bloqués en Lombardie, il fallait bien un buteur au FC Barcelone pour boucler la saison. Ce fut Martin Braithwaite. 18 millions d'euros depuis Leganés, comme pour récompenser ses six buts dans une équipe qui patauge dans les tréfonds du classement. Cette profondeur qu'il a côtoyée explique une mentalité impeccable. «La personnalité et le professionnalisme dont fait preuve l'attaquant danois au Barça ont fasciné le staff technique», écrit même le Mundo Deportivo. La vérité, c'est qu'après son arrivée, les railleries se sont transformées en bonne surprise. Il a fait preuve de sérieux, d'abnégation et de volonté pour se faire une place. Trois ingrédients qui suffisent à changer l'avis de la presse locale. «Il y a eu des blagues sur sa signature, mais il s'avère être un bon complément à l'équipe, avoue Marca. Il a déjà réalisé de bonnes minutes au Bernabéu et à Majorque, et montré sa fiabilité devant le but.»

Avec, enfin, son premier but le week-end dernier. De quoi s’assurer une presse encore plus dithyrambique. Le quotidien Sport, déjà : «Jusque-là, il n'était guère intervenu dans le jeu, mais Martin Braithwaite a montré qu'il était un attaquant qui avait le nez pour les buts et a pris un départ canon. Son premier but en tant que joueur du Barça fut un "golazo".» Golazo, un mot qui pèse en Espagne. Tout comme lui a pu peser ce samedi. Marca enchaîne : «La meilleure nouvelle a probablement été les débuts de Braithwaite en tant que buteur. Le Danois a même réussi à marquer un deuxième but lorsque Setien a décidé de sortir Griezmann et non ce bon vieux Martin.» Prestation tellement convaincante qu'il devient la troisième pièce du trident selon le Mundo Deportivo : «Très actif dans le travail d'équipe sur la gauche, il se sentait à l'aise quand il pouvait monter en position de n°9. C'est là qu'il a marqué le deuxième but, qui a donné de l'air au Barça alors que Majorque avait réagi.»

«Un as dans la manche de Quique Setien»

Pas sûr qu'il reste ce troisième larron avec le retour attendu de Luis Suarez. Encore que, l'avis populaire sur lui - médias y compris - est plus édulcoré que sur Griezmann. Sans doute est-ce dû à l'histoire précédent sa signature, qu'il racontait comme suit à MD : «Je recevais constamment de nombreux appels, ma femme pensait que j'avais une maîtresse. J'ai reçu de nombreux coups de fil mais je n'en ai parlé à personne, pas même à ma femme. Elle a commencé à soupçonner quelque chose parce qu'elle sortait toujours de la maison, malgré le froid de Madrid, pour parler, assister aux appels». Une histoire qui donne le sourire, forcément. Du rire au sourire, et d'un manche dans une telle équipe à un «as dans la manche de Quique Setien» - dixit MD - il n'y a qu'un pas, que Martin Braithwaite a franchi avec bonheur.