Lyes Houri (L'Equipe)

Houri : «Franchir une nouvelle étape»

Rencontre avec Lyes Houri, recruté par Bastia pour trois ans et demi en provenance de Valenciennes lors du mercato hivernal. Le jeune milieu offensif nordiste, né le 19 janvier 1996 et membre des U19 français, ne fait pas encore partie du groupe composé par Ghislain Printant pour le déplacement à Nantes, ce samedi (20 heures), mais il est très motivé pour montrer prochainement de quoi il est capable. (Photo DR)

«Lyes Houri, pourquoi avoir décidé de rejoindre Bastia lors du mercato hivernal ?
Car ça ne se passait pas trop bien à Valenciennes. Donc, j’avais envie de partir, de changer d’air. Je ne jouais pas beaucoup et je ne sentais pas trop qu’on avait confiance en moi.

Votre ancien entraineur Bernard Casoni n’est pas toujours facile…
Oui, c’était dur avec lui. Sa mentalité est un peu différente. Bref, c’était un peu compliqué…

Vous avez été aligné à 12 reprises à VA, dont 4 titularisations, comment ça s’était passé sur le terrain ?
A chaque fois que j’ai joué, ça s’est franchement bien passé. Je faisais mes matches. Au début, je jouais beaucoup, puis après, je n’ai pas compris. Du jour au lendemain, il (Bernard Casoni) m’a écarté du groupe sans explications. C’était à partir de novembre. Personne n’a compris.

Vous n’avez pas eu de geste déplacé ou de paroles malheureuses peut-être ?
Non, je ne me suis jamais pris la tête avec lui, je n’ai jamais eu de problème avec le coach.

Donc, on imagine que vous êtes ravi d’avoir rejoint Bastia ?
Oui, très. Ça s’est fait lors du dernier jour du mercato. Je débarque à Bastia dans un très bon état d’esprit, je suis très content. J’ai été bien accueilli, ça se passe très bien. L’entraineur est bien. C’est nickel. En plus, je suis arrivé la semaine où Bastia s’est qualifié pour la finale de la Coupe de la Ligue, donc il y avait une belle ambiance. J’ai vécu ce match à l’hôtel, j’étais à fond dedans (rires).

«J’espère et je pense que je serai amené à jouer dans les prochaines semaines et montrer de quoi je suis capable»

Vous connaissiez la Corse ?
Non, j’étais juste allé jouer à Ajaccio contre le Gazélec. Je ne suis jamais allé en vacances là-bas.

Vous n’avez pas encore été retenu dans le groupe pour les matches de L1…
Oui, le coach (Ghislain Printant) m’a dit qu’il fallait que je sois un peu patient, qu’il avait un peu son «groupe» actuellement et qu’il fallait continuer à bosser. Je prends part aux entrainements tranquillement. Ça se passe bien. Ryad Boudebouz, que je ne connaissais pas avant, m’a bien accueilli et m’aide pas mal.

Ghislain Printant compte sur vous.
Oui, il m’a dit qu’il voulait faire un peu comme Thauvin avec moi. J’espère et je pense que je serai amené à jouer dans les prochaines semaines et montrer de quoi je suis capable.

Vous êtes du Nord, ce n’est pas trop difficile de quitter votre région natale ?
Un peu, surtout que je n’ai jamais quitté le Nord où j’ai vécu une belle enfance. C’est dur, mais il faut faire des sacrifices, on n’a pas le choix. Je suis très motivé pour franchir une nouvelle étape. C’est un nouveau départ.

Qu’est-ce que vous pourriez dire pour vous présenter à ceux qui ne vous connaissent pas ?
Je suis milieu de terrain offensif, droitier, et je me débrouille du gauche. Je peux jouer dans l’axe où c’est mon meilleur poste. Je peux également évoluer sur un côté, de préférence à gauche. Ça ne me dérange pas. Je suis franco-marocain, mon papa est marocain et ma maman algérienne.

«J’aime bien Jérémy Ménez, Eden Hazard et Neymar»

Et vous évoluez chez les Bleus en U19.
Oui, je joue sur un côté. J’ai fait toutes les sélections depuis les U16 (NDLR : 4 sélections en U19, 9 avec les U17 et 7 chez les U16). Je suis franco-marocain mais j’ai choisi de jouer pour la France pour le moment. Ça se passe bien avec Patrick Gonfalone, l’entraineur des U19. On va avoir le Tour Elite en mars et l’Euro si on passe.

Avez-vous un modèle, un exemple ou une idole dans le football ?
J’aime bien Jérémy Ménez, Eden Hazard et Neymar. Après, il y a les deux phénomènes Messi et Ronaldo évidemment. J’aime bien regarder les matches de ces joueurs et j’essaie de prendre exemple sur leurs déplacements, etc. Je regarde énormément le foot à la TV.

Quels sont vos objectifs à plus ou moyen terme ?
De jouer avec Bastia, déjà. Puis, gagner l’Euro, ce serait cool. Après, on verra… Un rêve ? Jouer au Barça. J’ai visité le Camp Nou mais je n’ai pas vu de matches là-bas.

Dans quelques années, vous donnerez peut-être des bons ballons à Messi…
Oui, ce serait génial (rires) !»

Propos recueillis par Emmanuel Langellier