lybohy (herve) (L.Argueyrolles/L'Equipe)

Hervé Lybohy (Paris FC) raconte son meilleur souvenir de l'année 2017 : «Je ne voulais vraiment pas y croire»

Jusqu'à Noël, FF.fr vous propose son calendrier de l'Avent. Avec, chaque jour, le témoignage d'une personnalité du foot qui raconte son souvenir marquant de l'année 2017. Seizième épisode avec Hervé Lybohy, le capitaine du Paris FC, qui raconte l'accession du club parisien en Ligue 2 après la relégation administrative de Bastia.

«Mon meilleur souvenir, c'est la montée en Ligue 2. Quand on est partis en stage de préparation (en juillet), on préparait et le championnat National et un éventuel repêchage en L2. C'était pas facile dans les têtes. C'est pour tout ça que je refusais d'y croire à ce repêchage, pour ne pas avoir encore une désillusion (après le barrage perdu contre Orléans). On a appris à la fin du stage qu'on était repêchés, lors du match amical contre Orléans. A l'échauffement, le directeur sportif est venu nous dire qu'il fallait qu'on se comporte comme des joueurs de Ligue 2. C'était un gros soulagement pour nous. Sincèrement, cette période là était difficile.

Du coup, on a eu moins de jours de préparation. Mais au niveau du travail physique, c'est à peu près pareil. Notre préparateur et le staff ont fait en sorte que physiquement, on ne soit pas à la rue. Sur le plan physique, on a travaillé comme un club de Ligue 2. Là où on a eu un peu de retard, c'est au niveau des automatismes, parce qu'on a eu un ou deux matches amicaux de moins, qu'on a dû annuler parce que le Championnat reprenait plus tôt. Il nous fallait le temps de se connaitre un peu plus, parce qu'il y a eu pas mal de nouveaux joueurs qui sont arrivés. Ce retard, on l'a vite rattrapé, parce que le Championnat commence plus tôt, et il y a eu un match de Coupe de la Ligue qui est arrivé très vite. Et puis on a un bon groupe aussi, un groupe de bonnes personnes, de gars vraiment sympathiques, tout le monde est assez ouvert. Tout ça nous a permis de rattraper ce retard.

«Notre préparateur et le staff ont fait en sorte que physiquement, on ne soit pas à la rue».

Le discours du coach Fabien Mercadal ? Préparer le début de Championnat comme si on était en National. Mais que si la Ligue 2 devait arriver, on aviserait sur le moment. Ils ont vraiment fait en sorte qu'on commence bien le National. Quand on l'a appris, tout le monde était heureux. Bon, le match amical juste après, en lui-même, il n'était pas terrible (rires). On sortait de quelques jours, je crois une semaine de stage, où on avait bien bossé physiquement. Donc on était un peu émoussés. On l'a perdu (1-0), mais la seule bonne nouvelle qu'on a retenu de cette journée de match, c'était le fait d'être repêché. Ça nous a redonné un peu de baume au cœur, et la semaine qui a suivi, on s'est remis au boulot tout de suite.

Moi je m'étais préparé pour repartir en National. Je ne voulais vraiment pas y croire. Mais pour d'autres joueurs, rester en National, ça aurait été une grosse déception. Je pense qu'il y avait pas mal de joueurs qui y croyaient beaucoup plus que moi. On n'a même pas eu le temps de fêter ça, tout le monde avait envie d'être prêt pour la rentrée, pour bien débuter le Championnat. En plus, c'est pas comme si on était monté sportivement, mais administrativement. Il n'y avait pas besoin de sauter au plafond, et d'allumer les pétards (rires). Ça reste quand même mon meilleur souvenir, parce que je sortais d'une grosse déception avec les barrages, et apprendre que ce pour quoi on s'est battu toute l'année, malheureusement pour Bastia bien sûr, on l'a obtenu... oui, c'est mon meilleur souvenir.»

Cindy Jaury