Le Stade des Alpes de Grenoble. (Fel / L'Equipe)

Grenoble au stade de la discorde

Du côté des autorités et pouvoirs publics grenoblois, la rencontre de rugby entre le FC Grenoble et Toulon, ce dimanche après-midi, suscite une drôle d’inquiétude. En cause ? La crainte que cette opposition soit perturbée par des supporters du... Grenoble Foot 38, le club de football de la ville qui évolue en CFA. «Tout peut se passer, c’est évident car la situation est laissée à l’abandon et il y a un ras le bol, explique-t-on du côté du Red Kaos, principal groupe de supporters ultras du GF 38. Mais de notre côté, on n’appelle pas à une action illégale qui pourrait brouiller notre message.» Ce dernier se concentre autour d’une cohabitation au stade des Alpes devenue source de tension entre les deux clubs ces dernières semaines.

En raison de désaccords sur l’organisation de rencontres des deux clubs dans l’enceinte iséroise le même week-end, c’est d’ailleurs à Chambéry, en Savoie, que le GF 38 a reçu samedi la réserve d’Auxerre après avoir refusé d’évoluer au stade Lesdiguières, l’autre enceinte de la ville, qui fût longtemps l’antre du FCG. «On croit que la cohabitation est possible et il est normal que le club qui évolue le plus haut soit prioritaire mais on reproche au président du FCG (Marc Chérèque) de vouloir nous faire partir du stade des Alpes», accuse le Red Kaos. «Lors des week-ends où les deux équipes jouent à domicile, nous avons envie de jouer à Lesdiguières mais il faut que ce stade redevienne un stade destiné à la compétition et non plus le stade d’entraînement du FCG, défend Max Marty, le manager général du GF 38. Le FCG occupe les deux stades de la métropole. Il faut qu’il nous laisse une petite place.»

Dans cette attente, le GF 38 cherche déjà un stade de repli pour la réception de Drancy, le weekend du 21 novembre, où le FCG accueillera lui les London Irish en Challenge Cup. Un autre point de discorde entre les deux clubs alors que les rugbymen disputaient leurs matchs européens à Lesdiguières la saison dernière et que le GF 38 souhaite que le principe de priorité du FCG ne s'applique pas pour cette compétition. Du côté de la Métro, la communication d'agglomération grenobloise qui est propriétaire du stade, on appelle à «l'apaisement», défend que «la pelouse de Lesdiguières est en meilleure état que celle du Stade des Alpes malgré les entraînements du FCG» et répond aux questions du GF 38 par une autre : «si le football insiste pour que Lesdiguières soit dédié à la compétition, sont-ils prêts à partager leur centre d'entraînement avec le rugby ?». Une réunion avec les différents acteurs devrait avoir lieu lundi pour aborder ces différentes problématiques.