mbappe lottin (kylian) disasi (axel) (A.Reau/L'Equipe)

Finale de Coupe de France, Monaco-PSG : Le plan monégasque plombé par une multitude d'erreurs

Deux fois vainqueur du PSG cette saison, Monaco s'est présenté avec un plan de jeu clair et rôdé pour cette finale de coupe de France. Sans pour autant réaliser la passe de trois. A cause d'un trop grand nombre de faillites individuelles.

La victoire acquise au Parc des Princes le 21 février dernier avait été une référence dans la superbe série monégasque en Ligue 1 (2-0). Ce mercredi soir, Niko Kovac a en toute logique organisé sa formation en s’inspirant largement des leçons tirées de ce succès. Pour glaner cette Coupe de France, l’AS Monaco s’est donc présentée au Stade de France dans un 4-4-2 hybride, avec une paire Fofana-Tchouaméni travailleuse et chargée de jouer la rampe de lancement au cœur du jeu. Et des ailes occupées par Golovin pour la touche créatrice à gauche et Aguilar côté droit avec Sidibé derrière lui afin de limiter au maximum Mbappé. Devant, le duo Ben Yedder-Volland était évidemment présent.
 
Comme en février dernier, Monaco s’est affairée à défendre bas. En resserrant les lignes et limitant au maximum la prise de vitesse des joueurs Parisiens. Et au vu de la prestation parisienne, le plan a produit les effets escomptés. Sept pauvres tirs, seulement trois cadrés, malgré une possession qui frôlait les 70 % en première période. En dehors d’un Mbappé très juste dans ses choix, la pauvreté du collectif parisien s’est retrouvée exposée. Des latéraux sans apport offensif, un double pivot Gueye-Danilo d’une banalité navrante avec ballon et un Di Maria, un temps, muselé. Encore une fois, le PSG a eu un mal fou à produire quoi que ce soit d’intéressant contre ce Monaco. Mais contrairement aux précédents duels cette saison, les hommes de Pochettino ont raflé la mise (2-0). Et un trophée.

Erreur fatale, prestations regrettables

Encore fallait-il que les individualités monégasques parviennent à valider cette organisation pertinente et efficiente. Et c’est bien là que le bât blesse au moment de tirer le bilan de cette finale. Tout aussi solides qu’ils ont été, les joueurs du Rocher ont montré beaucoup trop de lacunes pour espérer quoi que ce soit de la soirée. Bien évidemment, la terrible erreur de Disasi tôt dans la rencontre pèse lourd (0-1, 19e). Avec un tel déchet technique et aussi peu d’inspiration, elle a été un fardeau dont ils n’ont jamais pu se soulager. Car là où les Parisiens ont pu compter sur cette offrande pour trouver la faille, les Monégasques ne se sont rien procurés d’intéressant de la partie.
 
Au cœur du jeu, ni Fofana ni Tchouaméni n’ont su apporter des solutions tranchantes à leurs coéquipiers. Multipliant les imprécisions techniques notamment sur jeu long vers leurs deux attaquants. Monaco avait pu compter sur un Diop installé dans l’axe pour apporter cette créativité en février dernier. Mais isolé sur son côté gauche ce mercredi soir, Golovin n’a pas eu le même poids dans ce registre. Impossible dans ce contexte d’alimenter les finisseurs attitrés et de faire vaciller un bloc parisien sérieux et jamais déséquilibré. Il a fallu attendre les entrants pour observer un (léger) sursaut. Mais Golovin écrasait sa frappe (62e), Gelson Martins trouvait la barre sur un centre loupé (69e), et Diatta ne trompait pas Navas (69e). La soirée était sans, au pire des moments.

Quentin Coldefy

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