Grzegorz Krychowiak (Pologne), Andrés Iniesta (Espagne) et Jérôme Boateng (Allemagne) au top de cette deuxième journée de l'Euro 2016. (L'Equipe)

Euro 2016 : Andrés Iniesta (Espagne), Grzegorz Krychowiak (Pologne) et Jérôme Boateng (Allemagne) emmènent l'équipe type de la deuxième journée

Voici le onze idéal de cette deuxième journée de l'Euro 2016 qui s'est terminée samedi soir par le nul entre Portugais et Autrichiens (0-0). Une équipe en 4-2-3-1 qui en ressort à travers les notes de notre rédaction.

Robert Almer (Autriche) : 7
Au sein d’une formation autrichienne qui a surtout protégé ses arrières, le gardien de l’Austria de Vienne a été déterminant dans le 0-0 arraché par sa sélection face au Portugal. Almer a notamment a été impérial sur des tentatives de Nani et Cristiano Ronaldo. Et quand cela ne suffisait pas, ce sont les montants qui l’ont aidé, que ce soit sur une tête du même Nani à la demi-heure, puis un penalty de CR7 à une grosse dizaine de minutes de la fin.

Un Danny Rose très actif et très remuant pour venir à bout des Gallois. (Reuters)

Thomas Meunier (Belgique) : 7
Le meilleur Albanais au Vélodrome face à la France, Elsed Hysaj, noté d’un excellent 7 sur 10, aurait mérité de faire partie de notre onze. Mais la défaite de son équipe dans le temps additionnel l’a privé de cette cerise sur le gâteau qu’a, en revanche, dévoré le Belge Meunier, très à l'aise dans le couloir droit d’une Belgique qui a parfaitement réagi après sa défaite face à l’Italie en ouverture : les Diables Rouges ont fait exploser (3-0) l’Irlande. Et Meunier a démontré qu’il valait beaucoup mieux que la solution Ciman, aligné face à l'Italie. Parce que, face à lui, Walch et Brady n’ont jamais existé et parce qu’il a été un vrai plus offensivement. C’est le défenseur latéral du FC Bruges qui a assuré à Witsel la passe décisive sur le 2-0 et c’est lui qui a enclenché le contre du troisième but. 

Jérôme Boateng (Allemagne) : 8
Un match de titan face à son coéquipier du Bayern, Robert Lewandowski, qu’il a efficacement muselé, soit en giclant au moment opportun, soit en faisant peser ses centimètres et ses kilos de muscles. Et quand l’attaquant polonais a pris la poudre d’escampette, Boateng a réalisé un retour en trombe pour sauver son équipe. Également vigilant dans ses interventions sur Milik, dont la maladresse a probablement évité à la Nationalmannschaft une défaite au Stade de France (0-0 au final).

Kamil Glik (Pologne) : 7
Ok, Müller et Götze ont trop souvent lancé des pétards mouillés. Mais le défenseur central du Torino n’a commis aucune faute, dirigeant sa charnière avec intelligence et sérieux au côté du volontaire Pazdan.

Danny Rose (Angleterre) : 6
Il a participé très activement à la montée en puissance des Anglais en seconde période, multipliant les courses dans son couloir qui ont fragilisé le dispositif défensif gallois. Jeudi, l’Angleterre a frôlé la correctionnelle, mais a su se sublimer jusque dans les dernières secondes, obtenant sur le fil la victoire (2-1) dans le derby britannique face à Gareth Bale et les Gallois.

Encore une prestation de choix pour N'Golo Kanté face à l'Albanie. (Alain Mounic/L'Equipe)

N'Golo Kanté (France) : 7
Que de travail devant la défense, que de ballons récupérés dans les pieds de l’adversaire ! Et en fin de match, il a même inquiété les Albanais par des tentatives aux abords de la surface. Le seul des hommes de Deschamps à avoir vraiment brillé sur l’ensemble du match, avant même le break français dans les arrêts de jeu pour un 2-0 synonyme de qualification.

Grzegorz Krychowiak (Pologne) : 8
Le patron de l’entrejeu polonais. Un nombre incalculable de ballons ratissés et d’actions relancées. Le milieu du FC Séville a gagné haut la main son duel avec Özil. Très solidaire, il n’a pas hésité à venir colmater quelques brèches en défense.

Face à la Russie, Marek Hamsik a inscrit l'un des plus beaux buts de l'Euro 2016. (Stéphane Mantey/L'Equipe)

Marek Hamsik (Slovaquie) : 8
Capitaine exemplaire. Et décisif. C’est lui qui a lancé Weiss sur le premier but slovaque, à la demi-heure, puis qui a assuré le break juste avant la pause d’un splendide enchainement suite à un corner : crochet puis tir du droit qui punit Akinfeev à l'aide du poteau opposé.  Et plus généralement, Hamsik aura mis constamment sous pression les Russes, avant de lutter stoïquement en fin de rencontre, lorsque les hommes de Sloutsky ont tenté d’accrocher le nul. Le 2-1 permet à la Slovaquie de continuer à rêver de huitièmes.  

Andrés Iniesta (Espagne) : 8
Le seul «survivant» de notre onze type de la première journée. Un peu moins éclatant que face à la République tchèque - adversaire bien plus consistant que la Turquie -, Iniesta a régalé l’assistance par la justesse de ses passes, sa vista et sa vision du jeu. Comme lorsqu’il offre le ballon du 3-0 à Morata.

Admir Mehmedi (Suisse) : 7
Corner de Rodriguez, tête en arrière de Djourou au milieu d’une forêt de joueurs, le ballon rebondit une fois avant d’être frappé de volée, du gauche, par Mehmedi : un «eurogoal» qui permet à la Suisse d’arracher le nul (1-1) face à la Roumanie et de prendre une très sérieuse option sur la qualification en huitièmes de finale.

Alvaro Morata a puni la Turquie d'un doublé. (204229+0000,Yves Herman/Reuters)

Alvaro Morata (Espagne) : 8
Une prestation exceptionnelle pour l’attaquant de la Juve, dont l’entente avec Nolito a fait plaisir à voir. Morata a réalisé un beau doublé (même s’il était légèrement hors-jeu sur le 3-0 : pas vu, pas pris !) et a distillé l’avant-dernière passe sur le but de ce même Nolito. Alvaro en est à cinq buts en onze sélections : la Roja joue désormais avec un vrai 9 !

Roberto Notarianni