choupo moting (eric) (P.Lahalle/L'Equipe)

Éric Maxim Choupo-Moting (PSG) dans France Football : «Je ne me vois pas seulement comme un remplaçant»

Comment c'est, la vie de remplaçant au sein d'un vestiaire de stars ? Dans France Football cette semaine, Éric Maxim Choupo-Moting, l'attaquant camerounais du PSG, raconte, et défend, son statut. Extraits.

Sur sa façon de considérer ses partenaires

«Au début, quand je ne les connaissais pas bien, c'étaient des stars. Après deux semaines ici, c'étaient des coéquipiers et même des amis parce qu'on s'entendait très bien, qu'on rigolait ensemble. Et puis, ils m'ont très bien intégré aussi. C'était facile pour moi. Dans ma tête, le mot "star" n'était plus là. On était tous pareils. De l'extérieur, tout le monde pense : "Oh là là, comment c'est de vivre avec ces grandes stars ?" Pour moi, on a des joueurs qui font partie des cinq meilleurs du monde. Mais, quand on est ensemble, on ne pense pas à ça. C'est normal. On parle et on blague ensemble, et ce n'est plus quelque chose d'extraordinaire. On est comme des amis.»

«On a des joueurs qui font partie des cinq meilleurs du monde»

Sur son comportement dans le vestiaire

«Je peux parler avec beaucoup de monde parce que j'adore les cultures. Et on en a beaucoup, des différentes, des Brésiliens, des Africains. Avec Kimpembe, on peut partager des choses car il adore l'Afrique, son père est congolais, il aime le Cameroun. Par exemple, on rigole devant des vidéos, comment quelqu'un a dansé le coupé-décalé, ou autre chose. Il y a Idrissa Gana Gueye, Sénégalais, Lion de la Teranga. J'adore parler du Brésil avec Thiago (Silva). Avec Cavani, Di Maria, on se fait des blagues, on se chambre. Par exemple, Leo Paredes et Icardi se sont fait tatouer des lions. Alors je leur dis : "Eh, mais en Argentine, il n'y a même pas de lions. Est-ce qu'il y en a ? Non ! Alors pourquoi tu t'es tatoué un lion ? Nous, on est les Lions Indomptables au Cameroun ! Et je n'ai même pas le lion". (Il rit.) Il y a toujours des choses à partager.»

Sur son statut de remplaçant

«C'est le rôle que j'ai ici. Ce n'est pas du tout un problème. La plupart des matches, je suis remplaçant mais je ne me vois pas seulement comme un remplaçant. Je fais partie de l'équipe. Si je joue seulement vingt minutes, je suis content car je contribue, j'aide l'équipe à avoir trois points. Il y avait la situation avec Icardi et Cavani. On a dit : Cavani est devenu remplaçant. Mais, attends, c'est difficile. Le coach peut mettre seulement quatre joueurs devant, ou trois, selon le système. Et s'il met Neymar, Mbappé, Di Maria, est-ce que les autres devraient être fâchés ? Non. C'est important d'accepter ça et de ne pas avoir d'états d'âme.»

«Je peux parler avec beaucoup de monde parce que j'adore les cultures»

Sur son expression «ça donne» adoptée par le vestiaire

«C'est une expression marrante. Cela a commencé avec mon ami Kurt Zouma, quand nous étions à Stoke City. Un jour, il m'a demandé une chose que j'ai kiffée et je lui ai dit : "Ah ouais, Kurt, ça donne trop". Et il a rigolé. Pour moi, c'était normal. Je ne sais pas qui m'a donné ce mot dans ma tête mais quand c'est super bien, ou positif, je dis toujours "ça donne". Même Kimpembe, qui est avec Kurt en sélection, savait déjà ça quand je suis arrivé. Il m'a dit : "Eh Choupo, toi et "la Zoumance", ça donne hein !" Ici, je le dis aussi. Et ç'a touché tout le monde. Thiago et les autres le savent : quand ils sont avec moi, ça donne !»

T.S.

L'intégralité de l'entretien avec Éric Maxim Choupo-Moting est à retrouver dans le nouveau numéro de France Football, disponible en kiosque à partir de mardi ou en version numérique en cliquant ici.