Thiago Silva prend le meilleur sur Karim Benzema lors de la demi-finale aller entre le Real et Chesea (1-1) à Madrid. (B.Cremel/L'Équipe)

Deux finales de Ligue des champions de suite pour Thiago Silva, « un truc assez incroyable »

À 36 ans, le défenseur de Chelsea Thiago Silva va vivre contre Manchester City sa seconde finale de Ligue des champions consécutive après celle perdue avec le PSG.

Neuf mois après avoir échoué sur le fil avec le PSG face au Bayern Munich (0-1), Thiago Silva est de nouveau en finale de la Ligue des champions. Désormais sous les couleurs de Chelsea, le défenseur brésilien pourrait connaître sa consécration en club après plus de dix ans d'histoire contrastée avec cette épreuve.

« Cette deuxième finale de Ligue des champions, après dix ans à lutter dans cette compétition (il n'avait jamais dépassé les quarts avec le Milan ou le PSG auparavant), est-elle l'aboutissement d'un long chemin ?
Jouer la Ligue des champions est déjà un rêve pour des milliers de joueurs, c'est une compétition magnifique. J'ai eu l'opportunité de le faire pendant dix ans, c'est un truc assez incroyable, j'ai du mal à mettre des mots dessus. Aujourd'hui, je me retrouve en position de remporter ce trophée, alors forcément c'est sans le moindre doute une réussite.

Parmi les 87 matches que vous avez disputés dans l'épreuve, quels sont vos meilleurs et vos pires souvenirs ?
Il y en a tellement, c'est compliqué de faire le tri. Jusqu'à la finale de l'an dernier, ce sont des émotions très fortes. J'ai vécu plein de moments inoubliables, soit parce qu'ils étaient bons, soit parce qu'ils étaient douloureux. Mais je peux ressortir deux réalités contrastées au Camp Nou, une avec Milan où j'avais marqué (2-2, le 13 septembre 2011) et la défaite avec le PSG (1-6, le 8 mars 2017 en 8e de finale retour), ainsi que le match à Stamford Bridge, qui est aujourd'hui ma maison, lorsque j'avais inscrit le but de la qualification (2-2 a.p., le 11 mars 2015 en 8e de finale retour), le jour de l'anniversaire de ma femme.

« J'ai réussi dans la vie grâce au foot, je suis ce que je suis grâce à lui et je n'ai pas l'intention de m'en éloigner

Partir à 35 ans dans un championnat aussi exigeant était un peu risqué. Était-ce un défi ?
Tout à fait, c'est un défi de tous les jours. Comme tout le monde le sait, la Premier League est l'un des plus grands championnats du monde. Moi, je conçois ma carrière comme mon plus grand défi. Et pour continuer d'aimer ce que je fais, tous les défis sont les bienvenus.

Comment voyez-vous la suite ? Dans le foot ? Vous avez souvent dit votre amour pour Paris. Peut-on vous imaginer revenir un jour, dans un autre rôle ?
Comme on dit, l'avenir appartient à Dieu mais ce qui est certain, c'est que j'aime le football. J'ai réussi dans la vie grâce au foot, je suis ce que je suis grâce à lui et je n'ai pas l'intention de m'en éloigner. Je suis toujours en train d'analyser les différentes options... On verra ce que le Tout-Puissant me réserve pour mon futur et où ça m'emmènera. »