MOUNIC (A.Mounic/L'Equipe)

Défait par le Slavia Prague, Nice est quasiment éliminé de la Ligue Europa

Sans compétition depuis trois semaines, Nice s'est incliné sur sa pelouse ce jeudi soir contre le Slavia Prague (1-3). Il faudrait un miracle désormais pour que le Gym se qualifie...

La leçon : Le manque de rythme a fait mal

Un match de football se joue de la première à la dernière minute. En raison du manque de compétition - le dernier match des Aiglons date du 8 novembre - l’OGC Nice a mis du temps à bien rentrer dans cette rencontre. La trêve internationale enchaînée avec les cas de Covid au sein du club n’ont pas aidé les Azuréens. Déjà défaits 3-2 lors du match aller face au Slavia Prague, les hommes de Patrick Vieira se sont une nouvelle fois fait surprendre au quart d’heure de jeu. Sur une récupération au niveau du haut central, Ondrej Lingr s’emmenait le ballon. Jamais attaqué, le milieu tchèque envoyait une frappe coup de pied-extérieur aux 20 mètres. Sa trajectoire trompait complètement Walter Benitez (1-0, 15e). Cruel pour les locaux qui s’étaient créés la première occasion sur une tête d’Amine Gouiri (1e). Dominé par l’actuel leader du Championnat tchèque, le Gym était même tout proche d’encaisser un deuxième but par l’intermédiaire de Peter Olayinka. Excentré dans la surface de réparation, le Nigérian tentait sa chance mais voyait sa tentative repoussée sur la ligne par Youcef Atal (23e). Il n’en fallait pas plus pour que les Niçois remettent le pied sur le ballon. Une possession stérile certes mais qui aurait pu faire mouche si Alexis Claude-Maurice n’avait touché le montant du portier adverse largement battu (21e).
 
Revenus des vestiaires avec de meilleures intentions, les coéquipiers de Morgan Schneiderlin heurtaient, une nouvelle fois, le poteau. Sur une action ressemblant au premier but, Jeff Reine-Adélaïde envoyait un tir de l’extérieur de la surface. Vigilant, le gardien déviait le ballon sur son montant droit (48e). Mais les efforts niçois se sont avérés payants. Parfaitement lancé sur son couloir droit, Atal parvenait à glisser le ballon entre les jambes de Ondrej Kolar. Si le ballon mourait à nouveau sur le poteau, il revenait dans les pieds d'Amine Gouiri qui n’avait plus qu’à conclure dans le but vide (1-1, 61e). On se disait alors que le match avait basculé dans le bon sens. Que nenni. Sur corner, Peter Olayinka venait placer un coup de tête dévastateur (1-3, 64e). Lui, qui s’était procuré une énorme opportunité deux minutes auparavant. Nice ne s’en remettra pas et encaissera même un troisième but. Esseulé au cœur de la défense, Abdallah Simah venait tromper Benitez de la tête après un centre de Tomas (75e, 1-3). Plus rien ne se passera dans cette rencontre hormis le carton rouge reçu par Hichem Boudaoui après avoir protesté sur un premier jaune (92e). L’Algérien était entré en jeu 20 minutes plus tôt. Quasiment éliminé, l’actuel 9e de Ligue 1 est dans l’obligation de s’imposer face au Bayer Leverkusen jeudi prochain pour espérer voir les seizièmes de finale. Pour cela, il faudra presqu'un miracle...

Le gagnant : Peter Olayinka, le poison du Slavia

Auteur du deuxième but de son équipe, le Nigérian a fait vivre un véritable calvaire à son adversaire du soir. Dans tous les bons coup, l’attaquant est le joueur qui a le plus tiré dans cette rencontre (4 dont 3 frappes cadrées). Avec 42 ballons touchés, il n’a pas arrêté de provoquer Youcef Atal. En grande difficulté défensivement, l’Algérien est sorti peu après l’heure de jeu (66e).

Le perdant : la jeune défense de Nice

Privée de Dante pour un bon moment, la défense niçoise n’est jamais parvenue à gérer les temps faibles de l’équipe. Avec une moyenne d’âge de 22 ans au coup d’envoi, avec notamment un axe central Bambu-Nsoki friable, l’arrière-garde a fait preuve de naïveté sur le premier but adverse. Sans jamais monter sur le porteur du ballon, elle s’est fait piéger. Puis, à l’heure de jeu, une erreur de marquage a coûté le deuxième but. Et enfin, une totale désorganisation sur le troisième. La quatrième réalisation d’Amine Gouiri dans la compétition n’a pas permis à Nice d’effacer les carences défensives criantes.

Paul Giffard