benedetto (dario) (F.Faugere/L'Equipe)

Dario Benedetto (OM) : une éclaircie dans la grisaille à Nîmes

Enfin buteur contre Nantes le week-end passé, Dario Benedetto a remis ça sur la pelouse de Nîmes ce vendredi soir (0-2). Inoffensif, à l'image de son équipe, pendant la quasi-totalité de la rencontre, l'attaquant argentin a su faire la différence sur un éclair.

Sur la pelouse des Costières, Dario Benedetto était aligné seul à la pointe de l’attaque marseillaise. Seul, c’est peu dire. Dans une rencontre sans rythme ni occasions, l’Argentin n’a pas eu grand-chose à se mettre sous la dent. Visiblement émoussés physiquement, les Marseillais se sont très peu portés vers l’avant face à une très faible équipe nîmoise. Sevré de ballons, le numéro 9 olympien a longtemps erré comme une âme en peine, surveillé par la charnière gardoise. Refusant de décrocher pour prendre du rythme et participer au jeu marseillais, il donnait l’impression de ne pas être dans le même tempo que ses partenaires. Comme sur ce centre de Sanson où il se retrouvait un peu court après avoir tardé à se montrer (15e). Malgré tout, il ne se montrait pas avare en efforts. Multipliant les appels dans la profondeur, il aurait mérité une bien meilleure passe de Rongier sur sa course de 60 mètres après être revenu défendre sur un corner nîmois (20e). Et alors que son équipe ne semblait pas en mesure de hausser le ton, il a dû se contenter de miettes avant la pause : un corner obtenu (23e), une reprise acrobatique signalée hors-jeu (27e) et une frappe lointaine complètement manquée (32e). Un désert.

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Un mental tout 9

Dans ce marasme, Benedetto a pourtant réussi à tirer son épingle du jeu. S’il fallait encore une preuve qu’un seul but peut tout changer pour un attaquant. Buteur contre Nantes le week-end dernier (3-1), après une traversée du désert de neuf mois, sa prestation ce vendredi soir est bien la preuve que le moral est de retour. Tant pis si Villas-Boas l’a sorti dès la mi-temps du match contre l’Olympiakos avant de réclamer un nouveau buteur plus tard dans la semaine. L’attaquant argentin a retrouvé la confiance. Sur une pelouse où il avait inscrit un triplé en février dernier, il a fait ce que l’on attend de n’importe quel 9 : planter sur la moindre occasion. Auteur d’une tête trop molle sur un bon centre de Sanson dès le retour des vestiaires (49e), l’Argentin a fait la différence peu avant l’heure de jeu. Alors que le bloc nîmois était positionné haut sur le terrain, il a lancé un appel incisif dans la profondeur. Parfaitement trouvé par Alvaro, il s’en allait battre Reynet d’un piqué tout en contrôle (1-0, 57e). Avant de disparaître à nouveau jusqu’à sa sortie, à 20 minutes du terme. Peu importe, son travail était fait.

Quentin Coldefy