dante (NEGREL CHRISTOPHE/L'Equipe)
Dante, à lire cette semaine dans France Football : «Tu entends des trucs, c'est n'importe quoi»
Avant de voir sa saison mise entre parenthèses, le Brésilien Dante, capitaine de l'OGC Nice, avait ouvert les guillemets pour poser ses mots sur certains tabous du football. Une prise de parole pas évidente mais nécessaire, à lire dans France Football. Extraits.
L'argent
«Les footballeurs ne volent personne»
«C'est clair qu'une mauvaise image a été créée pour le footballeur. On dit : "ils gagnent de l'argent trop vite, trop tôt, ils font n'importe quoi et, sur le terrain, parfois, ils n'ont pas envie." (Il souffle.) C'est vrai, pas vrai, c'est difficile de se positionner. Après, il faut être raisonnable. Les footballeurs sont quand même en train de travailler, ils ne volent l'argent de personne, ne sont pas en train de mentir, de tricher pour avoir cet argent. Tandis que d'autres font des choses dans la vie pour en avoir beaucoup, et pas par le bon chemin. Une carrière, au top, c'est 10 ans pour gagner tout ce que tu dois gagner dans ta vie. C'est aussi une pression, du stress. Soit tu gagnes maintenant, soit tu sais que tu devras faire quelque chose après. C'est facile pour les gens de dire : "Ouais, ils gagnent beaucoup d'argent à leur âge". C'est vrai. Par contre, le temps de travail est très réduit. Et s'il y a une grosse blessure...»
Le racisme
«Il faut taper plus fort»
«On ne le prend pas au sérieux (dans le football). On a déjà vu des comportements de certains supporters envers certains joueurs et je n'ai jamais vu une grosse punition. Il faut taper plus fort.»
Lire aussi : - Le sommaire du nouveau numéro de FF
Le dopage
«Pas besoin de trucs comme ça»
«Le dopage est grave. Malgré le stress psychologique, la pression, les matches qui s'enchaînent, la fatigue, tu as beaucoup de choses pour bien récupérer. Et, le plus important, le monde du foot a pris conscience que c'est une très grosse bêtise. C'est difficile de parler du sujet. Mais je pense que le foot est un sport collectif qui est bien préparé pour ne pas avoir besoin de trucs comme ça. C'est mieux de rater un match parce que tu es fatigué et de laisser ton coéquipier jouer que de faire une grosse bêtise. Si tu es en pleine forme physique, cela ne veut pas dire que tu feras un super match. Et si tu prends le risque de prendre quelque chose, cela ne veut pas forcément dire que tu amélioreras tes performances. Au foot, beaucoup de choses viennent en plus de l'état physique du moment. La tête est plus importante que le corps. Tu joues avec ta tête, les jambes ne sont que tes outils.»
«Le dopage est grave. Malgré le stress psychologique, la pression, les matches qui s'enchaînent, la fatigue, tu as beaucoup de choses pour bien récupérer. Et, le plus important, le monde du foot a pris conscience que c'est une très grosse bêtise. C'est difficile de parler du sujet. Mais je pense que le foot est un sport collectif qui est bien préparé pour ne pas avoir besoin de trucs comme ça. C'est mieux de rater un match parce que tu es fatigué et de laisser ton coéquipier jouer que de faire une grosse bêtise. Si tu es en pleine forme physique, cela ne veut pas dire que tu feras un super match. Et si tu prends le risque de prendre quelque chose, cela ne veut pas forcément dire que tu amélioreras tes performances. Au foot, beaucoup de choses viennent en plus de l'état physique du moment. La tête est plus importante que le corps. Tu joues avec ta tête, les jambes ne sont que tes outils.»
L'homophobie
«L'adversaire dit tout et n'importe quoi»
(Sur les insultes à caractère homophobe) Je n'entends pas tout ce qui se dit mais j'en ai déjà entendues, oui. Parfois, l'adversaire est dans un tel état d'adrénaline qu'il dit tellement de gros mots, tout et n'importe quoi. Certains, pas tous. (Il chuchote.) "Fils de pute", "nique ta mère", tu entends des trucs, c'est n'importe quoi. "Qu'est-ce que tu dis ? C'est quoi le rapport ? Dis-moi". Et les autres insultes sont encore un truc lié à leur mauvais vocabulaire, pas à l'homophobie.»
Thomas Simon
L'intégralité de l'interview de Dante est à retrouver dans le nouveau numéro de France Football, en kiosque mardi ou disponible dès lundi à partir de 18 heures en version numérique en cliquant ici.
(Sur les insultes à caractère homophobe) Je n'entends pas tout ce qui se dit mais j'en ai déjà entendues, oui. Parfois, l'adversaire est dans un tel état d'adrénaline qu'il dit tellement de gros mots, tout et n'importe quoi. Certains, pas tous. (Il chuchote.) "Fils de pute", "nique ta mère", tu entends des trucs, c'est n'importe quoi. "Qu'est-ce que tu dis ? C'est quoi le rapport ? Dis-moi". Et les autres insultes sont encore un truc lié à leur mauvais vocabulaire, pas à l'homophobie.»
Thomas Simon
L'intégralité de l'interview de Dante est à retrouver dans le nouveau numéro de France Football, en kiosque mardi ou disponible dès lundi à partir de 18 heures en version numérique en cliquant ici.