Puel a vite déchanté. (A. Martin/L'Équipe)

Claude Puel (ASSE) « en colère » après la gifle contre l'OL

L'entraîneur de Saint-Étienne, Claude Puel, n'a aimé ni le renoncement, ni les largesses défensives de son équipe contre l'OL (0-5) dimanche, notamment sur coups de pied arrêtés.

« Quel sentiment domine après cette large défaite ?
Quel sentiment... C'est difficile à accepter bien sûr. Il y a de la colère contre nous-mêmes d'avoir facilité la tâche à cette équipe en concédant autant de buts sur coups de pied arrêtés. On espérait, malgré tout ce qui nous est arrivé les quinze derniers jours, un match de meilleure tenue, avec plus de qualité, de suspense et d'agressivité collective. On est très déçu et en colère contre nous-mêmes. Un jour de derby, on n'accepte pas.

Les cas de Covid qui ont touché le club peuvent-ils expliquer ce naufrage ?
(Il souffle). On peut tout expliquer. Ce n'est pas une préparation normale, loin de là, on a récupéré des gars juste pour le match, on a essayé de composer, de mettre une équipe compacte, agressive en première période puis de faire entrer des éléments qui n'avaient pas 90 minutes dans les jambes. Beaucoup de joueurs revenaient de blessure ou de Covid, on a vécu une semaine très particulière. Mais même dans ce genre de situation, on y croyait, on pensait être capable de faire quelque chose. On a dû déchanter, car nous avons été trop approximatifs, pas assez denses dans le pressing. On n'a pas su exister face à une équipe habile techniquement. À part une action en début de match, nous avons été trop pauvres dans la récupération, trop pauvres dans l'aspect défensif. On espérait compenser les manques d'entraînements, les différents états de forme physiques mais l'enchaînement de ce match nous a punis. On a subi, on a été sevré de ballons en première période, on courait dans le vide, on a fait beaucoup d'efforts.

« Il n'existe pas de sauveur. Si on avait des joueurs indispensables, ils seraient alignés quotidiennement »

Craignez-vous des conséquences psychologiques après ce 5-0 ?
On va se remettre les idées à l'endroit avec une semaine normale afin de préparer un match important à Nice, puis d'enchaîner avec des adversaires directs. Il va falloir retrouver de la saine agressivité et de la qualité dans le jeu. Et oublier ce match car il n'y a pas grand-chose à retenir. Travailler ensemble pour se reprendre, récupérer tout le monde petit à petit et se présenter en ordre de bataille pour la suite.

Regrettez-vous d'avoir aligné une équipe si peu expérimentée ?
On peut refaire le match, aligner une autre équipe mais je ne suis pas certain qu'en face, ils soient d'accord. J'ai pris des décisions par rapport aux états de forme des uns et des autres, de ce que je voyais à l'entraînement. Il n'existe pas de sauveur. Si on avait des joueurs indispensables, ils seraient alignés quotidiennement. »