Benoît Costil décisif face à Mbappé. (F. Faugère/L'Équipe)

Benoît Costil, la valeur sûre de Bordeaux

Malgré un été agité marqué par le départ de Paulo Sousa, des envies d'ailleurs et la perte du capitanat, Benoît Costil est resté irréprochable dans ses performances.

Sans la prestation XXL de leur gardien - sept arrêts, une performance qui lui a permis de figurer dans notre équipe type de la 12e journée, les Girondins ne seraient probablement pas revenus du Parc des Princes (2-2), samedi dernier, avec un quatrième point dans leur escarcelle, une semaine après leur victoire obtenue à Rennes (1-0). Alors qu'Hatem Ben Arfa en a fait beaucoup depuis deux matches pour braquer les projecteurs sur lui, Benoît Costil, lui, affiche un niveau constant depuis le début de la saison. « Il a été parfait », s'est même exclamé son entraîneur Jean-Louis Gasset ce vendredi, en rappelant que l'ancien Rennais faisait partie des tout meilleurs à son poste.

Sept clean sheets cette saison

Convoqué par Didier Deschamps lors des deux derniers rassemblements de l'équipe de France, le principal intéressé appréciera le compliment alors que la perte du capitanat au profit de Laurent Koscielny durant l'intersaison l'avait touché. Il ne s'exprime plus dans les médias depuis sans que l'on sache dans quelle mesure son été agité l'a aussi poussé à être discret : très proche de Paulo Sousa mais aussi de l'ancien entraîneur des gardiens, Paulo Grillo, Costil s'était interrogé sur son avenir lors du départ du Portugais au point que son nom soit notamment cité du côté de Montpellier. Lui-même avait clairement émis dans les colonnes de Ouest France le souhait de revenir en Bretagne, avant de finalement se résigner à rester sans que ses performances en pâtissent : il n'a pas été étranger aux sept clean sheets réalisés par les Bordelais cette saison.

« Ça reste un très bon gardien, on ne lui enlèvera jamais, insiste Paul Baysse. C'est un leader par son travail. C'est quelqu'un de très exigeant avec lui-même ». Un leader toujours aussi légitime aux yeux de ses équipiers ? La question a pu se poser. Le revers de la médaille, aussi, lorsque le précédent entraîneur instaure un mode management avec quatre cadres - Costil, Koscielny, De Préville et Briand - qui ont parfois pu donner l'impression de vivre en marge des autres. « Le regard du groupe sur Benoît n'a pas changé, il est exemplaire », a encore balayé Baysse.

« Il n'est pas très bavard et peut-être que moi non plus »

Jean-Louis Gasset

Depuis son retour en Bleus au mois de septembre, Gasset n'a cependant pas caché qu'il aimerait que Costil soit encore davantage dans le partage. « Il a vécu avec un groupe de gagnants, avait insisté l'entraîneur bordelais après le dernier rassemblement mi-novembre. Il faut que les anciens prennent la parole pour dire aux joueurs : ''voilà ce que ce que c'est que des compétiteurs'' ». « Je le connais depuis l'âge de ses 15 ans, a-t-il ajouté avant la venue de Brest, dimanche. Là, je le connais en tant qu'homme. Il n'est pas très bavard et peut-être que moi non plus mais quand je vois qu'il est dans les quatre-cinq meilleurs gardiens, ça me va très bien. » Il aurait effectivement tort de s'en plaindre.