Frédéric Antonetti, l'entraîneur de Metz, a prolongé son contrat de trois ans cette semaine, avec tout son staff. (A. Martin/L'Équipe)

Après un coup de mou en Ligue 1, Metz espère se relancer à Nice

Le FC Metz a « explos? physiquement en seconde période, lors du derby contre Strasbourg (1-2) dimanche dernier, et n'a pris qu'un point sur ses trois derniers matches de Ligue 1. Alors cette semaine, l'équipe lorraine s'est régénérée et espère repartir de l'avant ce dimanche à Nice (15 heures, 26e journée).

« Depuis le 30 décembre et la reprise de l'entraînement, mes joueurs avaient eu en tout deux jours de repos », a rappelé Frédéric Antonetti, l'entraîneur du FC Metz (qui avec tout son staff, a prolongé jeudi son contrat de trois ans, soit jusqu'en juin 2024). Alors en début de semaine, lundi et mardi, il leur en a accordé d'un coup deux supplémentaires. Ils en avaient bien besoin. Surtout au vu de leur seconde période de dimanche dernier, lors du derby du Grand Est à domicile contre Strasbourg (1-2), où ils ont cédé physiquement, comme l'avait relevé le coach lorrrain.

« On n'a pas encore la capacité d'être performants tous les trois jours et c'est le plus compliqué. D'ailleurs, je suis admiratif des grands entraîneurs et des joueurs qui restent au sommet pendant des années malgré ce rythme », confie le technicien corse. En incluant sa victoire à Brest (4-2, le 31 janvier - où ce sont les remplaçants (Tchimbembé, mais surtout Yade et Vagner) qui avaient donné du peps à un collectif déjà un peu émoussé et renversé la partie - son équipe a disputé cinq rencontres en quinze jours, dont une qualification pour les 16es de finale de la Coupe de France obtenue sur le fil (2-1) à Amiens (L 2), le 10 février. Et elle n'a pris qu'un point sur ses trois derniers matches de L 1 : un résultat nul (1-1) devant Montpellier, le 3 février, puis deux défaites (0-1 à Saint-Etienne, le 7 et donc face au RCSA le 14.

« On a besoin de beaucoup bosser (à l'entraînement) pour être performants »

Frédéric Antonetti, entraîneur de Metz

« On était émoussés physiquement, mais c'est surtout l'endurance mentale qui nous manque », souligne Antonetti. « Tout le monde est capable de faire un coup, de réaliser un grand match (comme le probant succès arraché à Lyon, 1-0, le 17 janvier). Mais les répéter, c'est plus dur. On n'en est pas à ce niveau-là. On doit progresser quand le rythme devient plus élevé et que les adversaires s'adaptent de mieux en mieux à notre jeu. » Ainsi, cette semaine, l'entraîneur s'est évertué à « redonner de l'énergie et de la confiance à ses joueurs », en leur répétant : « On va y arriver ! »

Surtout, sur les quatre séances de la semaine (mercredi, jeudi, vendredi et samedi), il a « augmenté le travail de 20 à 30 % au niveau de l'intensité. On a besoin de beaucoup bosser pour être performants, avec bien sûr des aménagements. On ne fait pas travailler John Boye (33 ans, défenseur central et capitaine) comme un jeune de 18 ans », tel le milieu sénégalais Pape Matar Sarr, qui sera bien opérationnel malgré le coup reçu face à Strasbourg, et qui s'avère déjà très important dans la tenue du ballon. Soit l'un des principaux domaines dans lequel le perfectionniste Antonetti veut voir son équipe progresser : « La fraîcheur mentale est très importante pour accomplir les bons choix dans le jeu, aller plus vite et se montrer plus juste dans l'utilisation du ballon. »

Delaine : « On a rechargé les batteries et ça devrait aller... »

Le perforant et rapide latéral gauche Thomas Delaine (28 ans) - qui apparaît lui en grande forme et a ressenti « beaucoup d'émotions au moment de marquer (son) premier but en professionnel » dimanche dernier - croit en la capacité du groupe lorrain, quasiment déjà assuré du maintien, à rebondir pour rester dans le Top 10 jusqu'à la fin.

« La petite coupure nous a permis de nous régénérer. Pouvoir suivre une semaine complète de travail est très important pour nous. Cela permet de mieux étudier l'adversaire (Nice, qui lui, en l'occurrence a joué mercredi, et perdu 2-3 à Marseille). On n'avait plus beaucoup de peps après le match contre Strasbourg. Mais là, on a rechargé les batteries et ça devrait aller. Au fil de la saison, une certaine usure psychologique s'installe, surtout compte tenu du contexte (la pandémie de coronavirus). Il faut la combattre, mais c'est bien plus agréable que quand on lutte vraiment pour la survie du club au quotidien (comme c'était le cas il y a un an)... »