Alphonse Areola évolue désormais sous les couleurs de Fulham. (CLIVE ROSE/Pool via reuters)

Alphonse Areola (Fulham) : « J'avais besoin que l'on me dise, ''c'est toi dans les buts'' »

Toujours sous contrat avec le PSG, Alphonse Areola, prêté cette saison à Fulham, est revenu dans le Canal Football Club sur son choix d'évoluer en Angleterre cette saison, et sur les raisons de son départ du club parisien.

Prêté par le PSG à Fulham durant le mercato estival, Alphonse Areola a trouvé ce qu'il était venu chercher en Angleterre : du temps de jeu. Dans un entretien accordé au Canal Football Club ce samedi, le gardien de but s'est expliqué sur son choix de jouer en Angleterre cette saison, alors qu'il avait pourtant reçu une proposition de Rennes cet été.

« Il y a eu des discussions, mais cela n'a pas été clair (avec Rennes). À un moment donné, il fallait que je sois humble et que je reparte de derrière pour pouvoir mieux rebondir. C'est certain qu'en venant de Madrid et du PSG, j'ai eu des opportunités du même calibre, mais moi j'avais besoin que ce soit clair dès le début, que l'on me dise : ''tu joues, c'est toi dans les buts''. »

« Après cette saison avec Gigi (Buffon), je me suis dit que l'année prochaine serait la bonne, que j'allais pouvoir jouer »

Titularisé lors des huit dernières rencontres de Fulham, l'ancien Madrilène (2019-2020) est revenu sur des instants clés de sa carrière, et notamment après l'arrivée de Gianluigi Buffon (en 2018) au sein de la capitale : « L'année de la Coupe du monde (2018), je fais une saison pleine, pour moi la continuité c'était de continuer à jouer pour Paris, mon club formateur. Gigi Buffon arrive, j'ai franchement kiffé, c'est une de mes idoles, mais je n'ai pas eu le temps de jeu que j'espérais. Après cette saison avec Gigi, je me suis dit que l'année prochaine serait la bonne, que j'allais pouvoir jouer. »

« Sur les deux dernières semaines, je comprends que quelqu'un va arriver. À ce moment-là, je me suis dit : ''on ne me veut pas ici'' »

Mais les espoirs d'Areola et sa place de numéro 1 disparaissent : « Au final, situation pas claire, il y a des déclarations du coach qui dit que je vais devoir gagner ma place, que le numéro 1 n'est pas fixé. Je me disais que c'était étrange, je n'avais pas eu ce sentiment pendant la préparation. Sur les deux dernières semaines, je comprends que quelqu'un va arriver, qu'ils vont tout faire pour prendre Keylor Navas. À partir de ce moment-là, je me suis dit : ''on ne me veut pas ici''. » Un choix, qui a « déçu » le gardien formé au club, mais qu'il essaye aujourd'hui de relativiser : « J'ai toujours essayé de donner le maximum. Après je n'ai peut-être pas été performant au moment où ils voulaient que je le sois. »

« Tant que je suis contrat (à Paris), ce n'est pas fini, je suis l?

Interrogé sur un potentiel retour au PSG, en tant que numéro 2 derrière Keylor Navas, l'ancien international chez les Bleus (3 sélections) s'est montré expéditif : « non, ce n'était pas du tout envisageable, je l'ai vécu au Real Madrid, mais c'était le Real Madrid. » Lié au club parisien jusqu'en 2024, il laisse toutefois la porte ouverte à un éventuel retour : « Je suis parti, je reviens, je repars, c'est pour pouvoir mieux m'exprimer. Tant que je suis sous contrat, ce n'est pas fini, je suis là. »

« Je ne mérite pas d'y être, c'est tout »

Alphonse Areola, à propos de l'équipe de France.

Son avenir chez les Bleus s'est également assombri. Passé du statut de numéro 2 à celui de numéro 5 dans la hiérarchie de Didier Deschamps, l'ancien gardien parisien l'accepte avec humilité : « Je sais que c'est à moi de bosser plus maintenant. L'année dernière, je n'ai pas beaucoup joué, j'ai mis du temps à trouver un club. Pour moi, c'est que je ne mérite pas d'y être, c'est tout. »