Alexis Blin n'était pas d'accord avec la décision de l'arbitre. (F. Faugère/L'Équipe)

Alexis Blin (Amiens) sur le penalty accordé au PSG : « Je ne peux pas tacler les bras collés »

Sanctionné pour une main dans la surface, Alexis Blin (Amiens) estime que le penalty accordé au PSG n'était pas justifié et regrette le manque de communication avec l'arbitre.

Alexis Blin est un jeune homme (22 ans) pondéré et réfléchi. Pas le genre à s'embarquer dans des punchlines brûlantes sans en mesurer les conséquences. À l'origine du penalty concédé par Amiens (55e) face au PSG (0-3), le milieu, prêté par Toulouse, faisait part à l'issue de la rencontre, de sa totale incompréhension. Et regrette l'absence de dialogue avec l'arbitre, Florent Batta.

« Comment analysez-vous l'action qui amène au penalty ?
Je tacle, je ne peux pas tacler les bras collés derrière. Je la prends d'abord de la poitrine sûr et certain, je ne suis pas fou. Peut-être qu'après elle touche le bras mais d'abord de la poitrine. L'arbitre décide de siffler penalty, c'est plus facile de siffler penalty dans ces cas-là que l'inverse. On est très déçus parce que jusqu'à ce penalty, on était très solides, on aurait pu marquer avant (45e +2)

On vous sent en colère...
Bien sûr. Au-delà du penalty, il y a le dialogue aussi. On dit que les joueurs sont chiants, mais nous aussi on aimerait bien parler avec les arbitres, leur demander leur ressenti, c'est impossible. Il demande l'avis du VAR, l'avis est donné en cinq secondes. On prend beaucoup plus de temps pour d'autres équipes. Je suis très frustré parce que je ne suis pas fou, je sais que je la touche de la poitrine en premier. Sinon on joue les mains dans le dos, on défend plus dans la surface et ça va faire du spectacle pour les gens s'ils veulent... Personnellement, ce n'est comme ça que je vois le foot.

Estimez-vous que l'arbitre aurait dû prendre plus de temps pour juger ?
Je ne sais pas. On me dit que c'est litigieux. Si c'est litigieux pour beaucoup de personnes, faut que ça le soit aussi pour l'arbitre. S'il prend cinq minutes pour savoir s'il y a péno pour le PSG et que pour nous il prend dix secondes, il y a quand même une forme d'injustice. En plus, il n'y a pas de dialogue, c'est compliqué. On va défendre les mains dans le dos... »