Lionel Messi. (F. Faugère/L'Équipe)

À lire dans France Football cette semaine, le business du foot au temps de la Covid

Cette semaine, France Football présente un «Salaires des stars» inédit, un baromètre de la santé économique du monde du ballon rond après un an de pandémie.

Ce mardi, France Football publie la vingt-troisième édition de son «Salaires des stars». Mais vous n'y trouverez pas les habituels classements de L1, L2, des entraîneurs et des féminines. Et pour une bonne raison : depuis notre «Salaires» 2020, la planète entière a été bouleversée par une terrible pandémie, celle liée à la Covid-19, qui a mis sens dessus dessous nos sociétés, impactant quasiment tous les secteurs. Le sport, et notamment le football, n'y ont pas échappé. En mars 2020, les compétitions ont dû s'arrêter net, certaines fermant boutique (la Ligue 1, l'Eredivisie batave et le championnat belge, pour ne citer que les plus importantes), d'autres reprenant après quelques semaines, voire plusieurs mois (en particulier, les quatre autres grands championnats et les Coupes d'Europe). Il a fallu s'organiser autrement : introduire des protocoles sanitaires, fermer les stades au public, augmenter le nombre de remplaçants autorisés par rencontre, etc. Et repartir tant bien que mal dans ces conditions sur une saison entière, avec les lourdes conséquences sur les finances des clubs que l'on connait du fait des huis clos et du ralentissement général de l'économie.
 
Cette pandémie a tellement bouleversé de choses qu'il nous semblait évident de devoir vous présenter un «Salaires des stars» inédit. Le dossier que vous trouverez en kiosque ce mardi effectue un vaste tour d'horizon du business du ballon rond, une sorte de baromètre de l'impact de la pandémie sur les acteurs du foot, en partant de notre top 20 international, où vous découvrez si Lionel Messi a su ou pas résister au forcing de CR7 et Neymar. On constate que tous n'ont pas été touchés de la même manière, ni avec la même force, que quelques stars ont pu continuer leur progression en terme de revenus, et que d'autres «modèles», comme celui des sports américains, ont mieux encaissé le choc de la Covid-19.

A lire:
-Tout ce que l'on sait de la Super Ligue
-Mourinho viré par Tottenham

Deux informations très récentes montrent qu'il n'y a vraiment pas d'unité de vue sur la marche à suivre

Nous donnons aussi la parole à un ancien dirigeant de club, Stéphane Martin, président des Girondins de Bordeaux de mars 2017 à novembre 2018. Lui, comme les autres intervenants de ce «Salaires» 2021 nous dresse un bilan de la situation, lance alertes et cris du cœur, offre des pistes de réflexion. Faudra-t-il repenser le système de fond en comble ? Ou bien faire le dos rond, en attendant un, pour l'instant hypothétique, retour à la normale ? Deux informations très récentes montrent qu'il n'y a vraiment pas d'unité de vue sur la marche à suivre, ainsi que sur les attitudes à faire évoluer. Nous pensons, bien évidemment, d'un côté au projet de douze grands clubs de mettre en branle la création d'une Super Ligue, avec ce que cela dit sur les notions de solidarité et de partage des richesses entre clubs. Et de l'autre au limogeage de José Mourinho par Tottenham.
 
On pensait les clubs assagis par la difficile situation économique qui touche le football. Eh bien, ce n'est pas gagné quand on constate que les dirigeants se séparent toujours aussi facilement de leurs entraîneurs, engendrant des surcouts pas forcément prévus. Bien sûr, chaque situation se suffit à elle-même, et souvent il est fait appel à l'adjoint, voire au coach de la réserve. Mais c'est loin d'être toujours le cas et certains clubs se retrouvent avec trois, voire quatre entraîneurs, à payer simultanément, à l'image du Genoa en Serie A au milieu de l'actuel exercice.
 
Si l'on prend la saison en cours, dans les cinq grands championnats, on constate que la valse des entraîneurs a toujours du succès : en L1, trois changements d'entraîneurs avaient eu lieu l'été dernier puis douze (dont trois à Nantes) en pleine campagne. Pour la Liga, on est à six avant et six également en cours de saison. Pour la Bundesliga à 1+12 et pour la Serie A à 5+7. Seule la Premier League reste plutôt sage : aucun changement à l'intersaison et seulement quatre en cours de saison 2020-21, en comprenant le remplacement de José Mourinho par Ryan Mason. On atteint donc un total de 56 changements en environ dix mois sur un ensemble de cinq tournois regroupant 98 clubs. La proportion laisse songeur !
 
Roberto Notarianni

Retrouvez l'intégralité de l'article dans le nouveau numéro de France Football, disponible en kiosques mardi ou dès lundi en version numérique à partir de 18 heures.
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